49. Désolation sans équivoque

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Ha-NEUL :

Cela m'a fait mal au coeur de voir Han Bin dans cet état. Ils ont dû le torturer. Il avait tellement, tellement de coupures et de brûlures sur le corps. Je suis triste pour lui et je regrette de lui avoir confié que je le détestais. Ce n'est pas vrai. Disons que sur le coup, oui. Mais, j'aurais dû contrôler mes nerfs. Comme s'il ne souffrait pas assez. Je sais ce que c'est que d'avoir des problèmes avec son père. Je n'ai pas vu le mien pendant neuf ans. Et quand je le retrouve, il est en phase finale d'une grave maladie.Quelque part, nous avons plus de points communs que je ne le pensais.

Qui mieux que moi peut le comprendre ?  J'appelle Suho, j'ai besoin d'entendre sa voix. Il me répond après plusieurs sonnerie. Je le salue, et lui annonce qu'il me manque énormément. Il me préviens qu'il ne peut pas me parler très longtemps. J'entends une voix féminine, non loin de lui. Je pense à une personne du staff. Je ne le retiens, donc, pas très longtemps.

J'avais besoin de lui. Je voulais évoquer avec lui les problèmes avec Han Bin. Je voulais son soutien, je voulais entendre sa voix. Je ferme les yeux, et des larmes rejoignent ma tristesse dans mes yeux. Je me sens vide, abandonnée. Il n'était pas disponible pour moi, malheureusement, je prends conscience que je ne pourrais pas toujours compter sur lui. Je souffle. Je pense que je ne vais pas le rappeler. S'il veut de mes nouvelles, il devra faire les efforts et le premier pas. Je suis abasourdie, parce que je n'aurais jamais pensé cela. Il doit avoir une bonne raison d'agir ainsi. Il m'expliquera plus tard. Je l'ai tout de même trouvé assez froid au bout du fil. 

Je ne veux plus penser à cet agacement qui prend place dans mon corps et mon coeur. Je dois me concentrer sur les personnes de cette maison qui comptent plus que tout sur moi. Je ne veux pas les laisser tomber, ils ont besoin de moi, et je ne suis pas du style à me défiler. J'ai un peu moins d'un mois pour faire le nécessaire et remettre cette famille en piste. Ensuite je reprendrais le programme d'entraînement de l'équipe de France de Gymnastique artistique. Mes pensées reviennent vers Suho. 

Mes larmes redoublent, il me brise le coeur. Je ne sais pas s'il m'en veut de repartir en France pour le travail. Il m'a pourtant encourager à poursuivre mon rêve. Je n'y comprends plus rien. Et peut-être qu'il était réellement très occupé et qu'il me rappellera demain pour s'excuser de son comportement. Bref, il est temps que j'arrête de me torturer l'esprit et que je dorme un peu. Je me rends compte que je suis trop perturbée pour pouvoir espérer m'endormir. 

Je ferme la lumière, j'ai les yeux fixés sur mon téléphone. Je n'ai pas de messages de la part de Suho. Rien du tout. Je le pose sur la table de nuit et je décide de descendre dans le salon. Je descends précautionneusement, sans faire de bruits. J'allume la lumière du salon et je fixe mes yeux sur le canapé où mon père s'allonger quand il était beaucoup trop fatigué pour résister à la douleur de la maladie. Je m'effondre sur le canapé. Toutes ces larmes que j'ai retenues depuis toutes ces journées, se dispersent en un torrent intarissable sur mes joues. Je m'écroule émotionnellement. 

Je sens une main sur mon épaule. Elle ne me calme pas. Je dois faire un effort considérable pour retirer ma tête du canapé. Je me redresse, Han Bin me soutient. Il me dit :

"- A moi aussi, il me manque beaucoup !"

Je l'observe entre mes larmes. Il est magnifique quand il est sobre. Cependant je lui réponds :

"- Tu as vécu plus de temps avec lui ces dernières années que moi, sa propre fille. Et je m'en veux de n'avoir pas repris contact avec lui avant !" Je lui confie.

"- Tu ne pouvais pas savoir qu'il était malade et au plus mal !" Il essaie de me réconforter.

"- Il ne m'a rien dit quand je l'appelais, il aurait pu m'en parler !" Je proteste.

"- Il ne voulait pas t'inquiéter, et, je pense qu'il n'était pas conscient que son état était aussi grave !" Il s'exclame.

"- Peut-être !" Je n'achève pas ma phrase.

Je suis tellement anéantie ce soir. Je vais dans la cuisine pour me préparer une boisson, je propose également à Han Bin. Il accepte en souriant, superbe sourire. Mon demi-frère est un beau gosse. Je souris presque à cette pensée. Mais, je suis triste alors je me ressaisis. Nous buvons ensemble, et je tombe d'étonnement devant ses remerciements :

"- Ha-neul, je voulais te remercier de m'avoir retirer des griffes de ces trafiquants de drogue, d'avoir payé les loyers en retard de la maison, et d'avoir payé mes dettes. Je te promets que je vais chercher du travail,  je te rembourserais ton argent. "

Je lui rappelle cependant :

"- Tu me l'as déjà promis, et on a vu ce que cela a donné !" 

Aïe, je regrette énormément mes paroles. Mais, elles sont dites. Il accuse le coup. Je dis n'importe quoi, au lieu de l'aider, je le réprimande. Il pose sa main sur ma main qui est posée sur la table de la cuisine. Puis, il la serre avec tendresse. Ce geste m'émeut, parce-que ce soir, j'avais besoin d'attention et de tendresse. Je comptais sur Suho pour m'en procurer, mais c'est Han Bin qui répond à mon besoin. Je le fixe avec attention, il me sourit. Il reprend :

"- Je te promets que je ferais le nécessaire pour que tu n'ai plus à t'inquiéter pour moi, pour nous. J'aimerais que tu partes en France, la tête libre sans penser à autre chose d'autre. Tu m'as aidée, et je ne l'oublierais pas. Je ne me conduirais plus jamais mal avec toi, parce que je t'admire. Tu es une femme courageuse."

Les paroles d'Han Bin me touchent énormément. C'est à mon tour de serrer sa main avec affection. Il me sourit, il en avait lui aussi besoin. Il se comporte comme un frère pour moi, et cela me fait beaucoup de bien..................................

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Nouveau chapitre sur Suho. Je suis en admiration devant la photo. Il est vraiment beau gosse.

Laissez moi votre avis sur ce chapitre, et l'histoire de Suho et Ha-neul.

Amie d'enfance fascinante // SUHOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant