Chapitre 6

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- J'aimerai beaucoup passer plus de temps avec toi afin d'approfondir un peu plus le sujet, mais comme tu dois t'en douter, j'ai énormément de choses à gérer.

Flynn se lève, et d'un geste rapide et précis, sort une cigarette de sa poche pour la glisser dans son bec.

Il l'allume, et inspire une bouffée de fumée tandis que je repose mon verre sur la table.

- Je te laisse te promener dans le QG, je sais que tu ne feras pas de bêtises.

- Tu ne devrais pas me faire confiance là-dessus, mais c'est toi qui vois.

Flynn m'observe d'un air malin, puis retire la cigarette de sa bouche.

- Tant que tu ne sors pas d'ici, ça me va.

Il s'éloigne de sa démarche nonchalante, et me laisse seul dans le grand salon.

Je le regarde fermer la porte, et puis me laisse tomber de nouveau dans le siège.

Ma montre m'apprend qu'il est près d'une heure de l'après-midi, et je réalise soudain que je n'ai pas manger.

C'est quelque chose que j'ai remarqué entre les filles et les garçons, les filles mangent quand elles ont faim, peu importe l'heure, alors que les garçons mangent quand c'est l'heure de manger.

Normalement à cette heure-là je ne tarderai pas à entrer en cours de physique, ces cours absolument interminables où je passe le plus clair de mon temps les bras croisés à rêvasser ou chercher comment embêter ce bon monsieur Bordeur.

Finalement, c'est sûrement bien mieux d'être un Parallèle.

Au fond je ne sais pas ce que je vais faire de mes journées maintenant que je dois rester cloîtrer à l'intérieur, mais ça ne peut pas être pire que les cours j'imagine.

Je me lève soudainement, désirant dégourdir mes jambes, et puis je traverse la pièce pour atteindre la porte.

Je sors, et la referme derrière moi.

Lorsque je me retourne pour partir sur la gauche, sans savoir vraiment où aller, je fonce dans une montagne de muscles.

- Aïe ! Je m'écris.

Je recule sous le choc, puis frotte l'arrête de mon nez en grimaçant.

- T'es dans la lune toi, fait une voix.

Je lève les yeux, et me retrouve face à un géant qui me dépasse d'une tête alors que je suis déjà grand.

Ses yeux noirs me fixent d'un air jovial, ses cheveux aussi noirs que l'ébène s'agitent autour de son visage pâle comme la mort, et son corps pourrait concurrencer avec celui de Hulk.

C'est ce que j'appelle un brun ténébreux.

- Désolé, je réponds.

Le mec me regarde attentivement, s'attarde sur mes yeux, et puis son regard semble s'éclairer.

- Oh mais tu es Swann.

Il me tend la main, et surpris, je l'observe, en me demandant si je suis connu de partout ici.

- Je m'appelle Raphaël mais tu peux m'appeler Raph. Je t'ai aidé tout à l'heure dans la rue, mais tu ne m'as sûrement pas vu nettement, t'étais dans un sal état.

Je comprends que c'est le mec qui m'a aidé avec Astrid, alors je serre sa main fermement, mais celle-ci se retrouve presque broyée par la force herculéenne de ce colosse.

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