Chapitre 18

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- Qu'est ce que tu as fait ? Je m'écrie.

Astrid recueillie dans mes bras, je tourne autour de moi-même, regardant les environs, sans comprendre.

Les gens bougent encore, mais leurs mouvements sont si lents qu'ils paraissent suspendus hors du temps, comme s'ils étaient sous l'eau, mais fois 10.

Alyssa porte une main à sa tête, semblant légèrement étourdie, et elle répond :

- J'ai ralenti la transmission des messages nerveux jusqu'à leurs muscles. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir, mais ça nous fait gagner du temps.

- Ça ne fonctionne pas sur les Parallèles ? Je demande.

- Non, nous sommes intouchables.

- Ils le sentent ce qui leur arrive ?

- Non, pour eux tout est normal. Mais ils voient les Parallèles bouger, et comme tout est inversé, ils ont l'impression que nous sommes supers rapides si nous bougeons.

Fasciné, j'observe les gens bouger au ralentit, absolument subjugué par ce que les aptitudes des Parallèles permettent.

- On doit récupérer Flynn, intervient Alyssa, me tirant de mes pensées. L'autre en face n'est pas touché, mais nous avons plus de temps.

La petite Alyssa maladroite et timide a disparue, laissant place à une petite guerrière pleine de sang-froid.

Alyssa se précipite en direction de là où est Flynn, et je la suis, Astrid dans les bras.

Lorsque nous arrivons, Flynn esquive un uppercut, baisse la tête, et donne un coup dans le ventre de son adversaire. Celui-ci recule, sous le choc, et Flynn en profite pour balancer son pied dans son visage.

L'homme cette fois ci vacille, et tombe contre le mur, tandis que Flynn essuie un filet de sang coulant de son front.

Sa lèvre est ensanglantée, il a un œil poché, mais la même détermination fait brûler son regard cependant.

Flynn se précipite sur l'homme d'un pas furieux, et celui-ci lève les mains devant lui pour se protéger. Il semble avoir la quarantaine, son crâne est dégarni, ses yeux aussi noirs que la mort, son nez écrasé, et il est plutôt baraqué.

Flynn ne fait clairement pas le poids physiquement, pourtant il semble le maîtriser sans problèmes.

L'homme esquive le coup de poing de Flynn, il se relève faiblement, et Flynn fait volte-face, balançant sa jambe dans celles de l'homme, qui chute.

- Arrête ! Hurle l'homme.

Sa tête tape contre le goudron, et le bruit répugnant glace mon sang.

Mais Flynn serre les dents, se penche en avant, et saisit l'homme par le col de son tee-shirt. Il le plaque brutalement contre le mur, et l'on pourrait presque entendre ses os se craqueler à l'intérieur de son corps.

Flynn crache, les dents serrées :

- Je t'avais prévenu que je te tuerais la prochaine fois que je te verrais. Je ne me louperai pas.

L'homme esquisse alors un sourire, découvrant quelques dents manquantes ou cassées, et puis il crache :

- Et moi je t'ai promis que je t'aurais et te retrouverais, et que je ne me louperais pas Flynnou.

Flynn allait le frapper de nouveau, lorsque l'homme ajoute :

- Et puis, je peux encore faire en sortes que tes petits protégés en sachent plus sur ton passé. Tu sais, comme j'ai fait avec... Comment elle s'appelle déjà ta jolie blonde ?

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