J'ai dormi tellement longtemps que lorsque je me réveille, cela fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien, physiquement parlant.Et puis comme une douche froide, la réalité me rattrape, et lorsque je pense à ce que j'ai à faire aujourd'hui, je grimace.
Je vais devoir vendre Astrid, et Flynn avec elle.
Flynn quand j'y réfléchis, ça m'embête évidemment, mais c'est déjà beaucoup plus juste.
Astrid en revanche, je n'ai aucune envie qu'elle subisse la même chose que moi, elle a beau être égoïste, elle est plus juste et valeureuse que n'importe qui. Je l'apprécie énormément, plus que quiconque ici, à part Connor mais c'est un cas à part.
Mais... Je n'ai pas le choix, je dois le faire pour Sean. Je viens de le retrouver, et je ne veux pas qu'il meure.
J'ai encore cet espoir de pouvoir partager avec lui ce que j'ai raté pendant onze ans.
« - C'est bon Sullyver, vas-y. »
- Vous ne pouvez pas tout simplement me pister dès que les brouilleurs n'ont plus d'effets ?
- Nous avons déjà testé, ils sont efficaces sur des dizaines de kilomètres. C'est impossible, nous ne réussirions pas à retrouver le chemin, nous n'avons strictement aucune idée d'où peut être situé ce QG. Nous préférons que tu mènes jusqu'à nous la marchandise, alors tu sors sur la grande place, de toute façon tu t'en fiches les Parleurs ne te détectent pas dans tous les cas et puis nous les gérons. Donc tu y vas, tu fais ce que tu veux je m'en fiche et tu fais en sortes de ramener Astrid. Dès qu'elle est là, tu me préviens. Et le reste on gère.
- Espèce d'ordure, je crache.
Aaron éclate d'un rire mauvais, et susurre :
- Allons un peu de tenu. Au fond tu sais parfaitement que la seule raison pour laquelle tu m'insultes, c'est pour essayer de te pardonner à toi-même de ce que tu vas faire.
Je ne réponds pas.
Je sais qu'il a raison.
Au moment où je me dirige vers la porte d'entrée, une heure plus tard dans l'après-midi, j'entends la voix de Connor m'interpeller :
- Swann ? Qu'est-ce que tu fais ?
Merde.
Je fige mon geste, me redresse, grimace, et puis me retourne.
Pas l'ombre d'un chat à l'horizon, à cette heure-là de l'après-midi ils sont tous à l'étage occupés, et puis je crois le regard vert clair de Connor.
Le simple fait de le voir accélère mon cœur, et j'ai aussitôt envie de sourire, même avec ce que je m'apprêtais à faire.
Connor m'observe attentivement, attendant ma réponse, et puis je balbutie en me grattant l'arrière de la tête et fuyant son regard :
- Hum... Je... Je voulais... Prendre l'air.
- Tu te fais la malle ? Sourit il. Sans moi ?
Je souris immédiatement, et Connor s'approche de moi.
Il a pris beaucoup plus d'assurance maintenant qu'il semble assumer ce qu'il ressent, et c'est un réel soulagement.
Nous nous retrouvons alors à quelques centimètres l'un de l'autre, et cette soudaine proximité me donne un brusque coup de chaud.
- Où tu comptais aller ? Dit-il en souriant affectueusement.

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Parallèles
Paranormal7 milliards d'êtres humains. 0.01% de la population mondiale atteinte d'un phénomène anormal. 700 000 personnes sont concernées. Recherchées. Traquées. Jusqu'au dernier. Cette évolution se développe à dix-huit ans pile, s'ils sont attrapés, ils...