Chapitre 29

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J'intercepte Raphaël lancer un regard anxieux à Flynn, et celui-ci ne pas desserrer les dents, conservant un air glacial sur le visage.

Mes yeux oscillent entre l'homme qui s'approche, un sourire malsain collé entre les lèvres, et Connor, écroulé dans les bras des gardes, une tâche rougeoyante aux côtes.

Soudain, le chauve fait un geste de la main à trois gardes qui nous visaient avec leurs armes, et ceux-ci sortent immédiatement de leurs sacs des Parleurs, je les reconnais instantanément.

Bordel de merde.

Le chauve se redresse, et puis je le fixe soudain, concentré.

Ses pensées se bousculent dans ma tête, et en une seconde, une centaine d'informations affluent dans ma tête.

Il s'appelle Aaron Wayne, il bosse pour le Gouvernement, l'un des chefs même de la Garde Principale, et il tient un objet circulaire dans sa main gauche qui permet de désactiver la totalité des pouvoirs des Parallèles dans un rayon de quinze mètres.

Et surtout, il est Parallèle, puissant, et capable d'être immunisé contre les pouvoirs des autres Parallèles, c'est-à-dire que toutes les illusions ne fonctionnent pas sur lui, et ne peuvent pas le duper.

Aveuglé brutalement par ces informations, je comprends immédiatement qu'il y a un problème.

D'abord, il est Parallèle, et je fais le lien avec ce que Flynn m'avait dit, certains Parallèles agissent pour le gouvernement.

Ensuite, si l'objet qu'il tient dans la main empêche tous les Parallèles d'utiliser leurs pouvoirs, pourquoi avec moi ça ne fonctionne pas ?

-          Mes chéris, dit soudain le certain Aaron. Je ne donne pas cher de votre peau. Vous auriez au final peut-être dû périr dans l'incendie avec tous les autres.

Sa voix est calme, posée, aux intonations glaciales.

Tout le monde se tait, pétrifié, et puis je sens soudain le poids du regard de Flynn vissé sur moi.

Je l'observe, les sourcils plissés, et je sens alors parfaitement qu'il veut me dire quelque chose.

-          En parlant d'incendie, nous devons faire vite. Et vérifier que vous êtes bien les monstres que je soupçonne, sinon nous finirons tous carbonisés, ce serait dommage hein ?

Il part alors dans un grand rire de fou tandis que ses yeux gris perçants nous passent au rayon X.

-          Allez vous êtes... Seize. Tous les autres sont morts, ce n'est pas génial ça ? Nous sommes si efficaces, nous avons tuer les deux quarts d'entre vous.

-          Comment savez-vous quel nombre nous étions à l'initial ? S'élève soudain la voix d'Iris, déterminée.

Aaron n'a qu'un geste à faire, un léger mouvement de main, et aussitôt, le garde qui tenait Iris entre ses bras balance violemment son genou dans son ventre.

Iris ne lâche pas un cri, mais serre les dents, et son corps se plie en deux tandis que le garde doit la retenir pour qu'elle ne s'écroule pas.

Ses cheveux flamboyants voguant devant son visage, je ne peux pas voir le visage d'Iris, mais elle semble souffrir le martyr.

Aaron s'approche d'elle à pas de félins, il s'agenouille face à elle, et puis relève brusquement son menton.

La crinière rousse d'Iris se dégage, laissant apercevoir son beau visage strié par la douleur, et Aaron l'observe quelques secondes.

Entendant toutes ses pensées, je comprends immédiatement qu'il la trouve très à son goût, et son aura est si noire que j'en ai des frissons.

-          Ma jolie, à l'avenir, sache que c'est moi qui pose les questions. Il se pourrait que tu en pâtisse très sévèrement dans le cas cont...

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