En fait, le jardin est immense, et je suis surpris, depuis le balcon la veille j'ai cru que l'espace extérieur était minuscule.
Il s'étend sur une telle distance que je ne peux pas la calculer, et ce même quand je tente de le visualiser intérieurement.
Les arbres sont très nombreux, j'ai l'impression que le terrain pourrait facilement contenir un complexe d'accrobranche.
Ayant fini une baguette de pain entière, la faim a fini par me quitter, et puis je me promène tranquillement entre les arbres quand j'entends un bruissement soudain, suivi d'un léger cri.
Je me retourne, au moment où une masse me saute dessus, et que je tombe à la renverse.
- Chut ne crie pas !
- Quoi ?
Les muscles endoloris, je relève la tête, pour me retrouver face à une très belle rousse.
Son visage est pâle, surmonté de tâches de sons ça et là, ses grands yeux d'un bleu très foncé presque noir me fixent avec insistance, et ses lèvres s'étirent en une expression joueuse.
Affalée sur moi, elle se redresse en restant pourtant accroupie, et puis je m'écrie :
- C'est quoi ce bord...
- Chut j'ai dit ! Chuchote-t-elle.
Elle pose son doigt sur ses lèvres d'un air insistant, et les sourcils froncés, je l'observe sans comprendre.
- Baisse-toi et ne te fais pas remarquer !
- Il se passe quoi là ?
- Mais tu vas te taire oui !
- Si tu ne veux pas faire de bruits commence par arrêter de parler non ? Je dis en croisant les bras.
Ma remarque la rend coite, et elle me regarde comme si je venais d'insulter son chat.
- Iris qu'est-ce tu fais ? Intervient une voix.
La jolie rousse lève les yeux par-dessus mon visage, et je me retourne, pour découvrir un asiatique, une arme de paintball à la main, une autre accrochée au buisson derrière lui.
- J'ai empêché un civil de subir des dommages collatéraux, répond l'intéressée.
Je remarque alors que tous deux sont vêtus du vert des militaires, tenue de camouflage, et la certaine Iris a la même arme que l'asiatique dans la main.
- Mets-le en sécurité, répond l'asiatique. Je vous couvre.
- Attends, je crois que je les entends !
Les deux se plaquent sur le sol, cachés dans les buissons, et comme moi je ne bouge pas, ne comprenant strictement rien à ce délire, Iris attrape ma nuque, et me force à baisser la tête.
- Aie !
- Tais-toi si tu ne veux pas que ce jour soit le dernier, répond Iris d'un ton très dramatique.
- Mais quoi ? Je m'étonne.
- Fais-le taire ! Chuchote l'asiatique.
- Très bien, me murmure Iris. Si tu ne te tais pas maintenant, nos unités spéciales font sauter les otages, ta femme Simone, tes enfants Gab et Gob, et votre chihuahua Maurice.
Je la regarde comme si elle sortait d'une autre planète, et puis des bruits retentissent derrière nous, suivi d'une voix :
- Nous savons que vous êtes là... Ne vous cachez pas plus longtemps...

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Parallèles
Paranormal7 milliards d'êtres humains. 0.01% de la population mondiale atteinte d'un phénomène anormal. 700 000 personnes sont concernées. Recherchées. Traquées. Jusqu'au dernier. Cette évolution se développe à dix-huit ans pile, s'ils sont attrapés, ils...