22. Paolo et Eva

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EVA :

Je descends en courant les escaliers du château. J'adorais descendre de cette manière quand j'étais enfant. Mais là, je suis obligée de stopper net dans mon élan en arrivant en bas. Quelqu'un se trouve sur mon chemin. Je ne vois que les habits. Je relève la tête. C'est le prince que j'ai rencontré hier à la soirée. Il est habillé comme un aristocrate. Je trouve ses vêtements très anciens, et je me sens mal à l'aise tout à coup.


Il m'observe en souriant

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Il m'observe en souriant. Je sais qu'il n'est pas comme tous ces princes coincés, il est différent. D'ailleurs, je lui demande :

"- Wouah ! Ce sont tes parents qui t'obligent à t'habiller de la sorte ?"

Il rit franchement devant ma réaction et il m'explique :

"- Oui, ils m'ont obligé à venir te rencontrer accoutré de cette manière pour faire bonne impression. Ils ont bon espoir que tu me choisiras parmi tous les princes qui te convoitent." 

Au moins, il est franc, remarquable qualité. Et il est nécessaire de rajouter, apprécié dans cet endroit rempli de personnes fausses. Je lui souris. Et je lui rétorque :

"- On dirait que cela n'a pas l'air ton avis !"

"- Franchement, je te trouve très sympathique, libre, moderne. Dans d'autres circonstances, je pense que tu aurais pu me plaire, mais j'aime déjà quelqu'un. Mais ce n'est pas une princesse, alors ma famille n'est pas d'accord avec cette relation. Je suis très malheureux de devoir vivre loin d'elle ! C'est même carrément insupportable." Il m'avoue.

Et je le comprends parfaitement, je suis dans la même situation que lui. Je lui tapote l'épaule, je comprends la gêne de mon geste. Je retire ma main immédiatement, confuse. Je voulais juste l'informer que je le comprenais. Il se tourne vers moi et me questionne :

"- Nous pouvons être amis ? " 

"- Bien évidemment. C'est un grand réconfort pour moi, d'avoir quelqu'un de mon côté. Parce que je me sens vraiment seule ici."

"- Je m'appelle Paolo Maretti, prince de Courtesina." Il se présente. 

Il me sourit. Il est beau comme prince et plus proche de mes convictions que tous ceux que mon père me force à voir. Je pense à écourter mon séjour à Primavera. Mon amie me manque, Chanyeol également. J'ai hâte de me retrouver dans ses bras. C'est lui mon prince, personne d'autre. 

Je passe une magnifique journée avec Paolo. Nous sommes d'accord sur tout, mais il n'y aura jamais une petite flamme d'amour entre nous. Il serait mieux dans le rôle du meilleur ami. Et il partage mon opinion là-dessus également. J'ai enfin trouvé un allier dans ce monde de fou. Je ne lui parle pas de Chanyeol. Personne à part ma grand-mère n'est au courant ici. Je suis persuadée que cela vaut mieux ainsi. Chanyeol est mon petit jardin secret. Quand je pense au rêve que j'ai fait cette nuit, je suis toute chamboulée. C'est la première fois que je rêve de faire l'amour avec un homme.

Nous avons été très proches la dernière journée que nous avons passé ensemble. Si je n'avais pas écouté ma conscience, nous aurions fait l'amour. Il me désirait, il avait envie de moi, en dépit des kilos en trop. Il ne les voit même pas. Pourtant, il aurait pu réagir autrement. Il ne fréquente que de magnifiques filles, minces, très jolies. Il doit vraiment être très amoureux de moi. Et en plus, il s'est intéressé à moi, Eva, pas à la princesse que je suis. Mon coeur déborde d'amour pour lui.

J'ai vu ma grand-mère, je lui ai beaucoup parlé de Chanyeol, de son métier, ses talents. Elle m'a encouragé à le retrouver. Elle va mieux. Elle me serre longuement dans ses bras. Et elle me rappelle : 

"- Ecoute toujours ton coeur, ma petite fille ! Tu auras été une belle surprise dans ma vie, et une belle promesse pour l'avenir de notre pays ! Ne doute jamais de toi et de tes convictions. Tu es magnifique comme tu es, surtout ne change jamais ! C'est toi qui a raison !"

Je la remercie de croire en moi et de me motiver. J'adore ma grand-mère et je n'envisage même pas de la perdre. Elle semble effectivement allé beaucoup mieux. Je vais donc rentrer à Montréal. Ma vie me manque, tout ce protocole me désarme et me fatigue. Je quitte ma grand mère après une longue embrassade, bien plus longue qu'habituellement. Ma grand mère m'émeut beaucoup. Je la découvre comme une femme normale, avant je la voyais comme ma grand mère, mais tout de même la reine. Depuis qu'elle est hospitalisée, elle se montre encore plus accessible, plus affectueuse et compréhensive. Je la salue et je quitte sa chambre d'hôpital. Cependant, j'ai une drôle de sensation. J'ai peur de ne plus jamais la revoir. Mon coeur panique. Je ferme les yeux, il faut que j'arrête de penser à cela. 

Je retourne au palais. J'annonce à mon père que je vais retourner chez moi à Montréal. Il est surpris que je reparte aussi rapidement. Et au passage, je lui annonce que Paolo et moi-même nous en serions que des amis. Et je lui signifie qu'il peut laisser tomber pour les autres princes, aucun d'eux ne réussira à me séduire. Son visage est déformé par la déception et la colère. Je ne peux pas me marier avec un homme que je n'aime pas. Je l'affirme et le revendique désormais.

Je quitte mon futur royaume, j'ai vraiment hâte d'arriver chez moi. Le jet privé de ma famille se pose enfin et je prends un taxi pour regagner ma maison. Je rentre chez moi, la maison est vide on dirait. Je regarde les chambres, elles sont nettoyées et rangées, il n'y a plus de bagages. Ils sont partis. Mes bras m'en tombent. Je me dirige vers la chambre de Rosa, j'ouvre la porte et je la découvre au lit avec Lay. Je m'excuse et je referme immédiatement la porte. 

Je descends, si Lay est ici, où sont les autres. Je suis vraiment déçue, je me faisais une joie de le revoir. J'ai compris qu'il était parti. Alors tout ce qu'il s'est passé entre nous, n'étais que des mensonges. Je suis abattue, je m'affale sur le canapé. Je relève mes jambes, les genoux sur la poitrine. Et je pose mon front sur mes genoux. Je suis entrain de vivre mon premier chagrin d'amour. Et cela fait très mal.......................................................................

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Pauvre Eva. Elle est déçue mais elle n'est pas arrivé au bout de ses peines. J'espère que vous continuez à apprécier cette histoire d'amour un peu compliquée, mais tellement belle en émotion.

Coup de coeur surprenant // CHANYEOLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant