Échange - (Remember) [EN PAUSE]

Remember-partie 18

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 Tout c'était embrayé de manière inattendue. Ma vie d'avant refaisait surface, comme si elle n'avait jamais réellement disparu. Je me retrouvai petite à petit. Après cet incident, j'avais dû informer tout le monde, en commençant par ma mère. Je ne l'avais jamais vu aussi heureuse qu'aujourd'hui. Puis Lilie et Tili, mes deux amis de toujours, avec qui j'avais grandi ici. Bientôt les médias c'étaient emparés de mon histoire et je recevais beaucoup de courrier à la ligue Pokémon. Cependant, je voulais profiter un peu de mon véritable retour et mettre la ligue de côté, pour respirer un peu. Je nommais alors Tili pour prendre ce rôle de maître d'Alola temporairement. Je me souviendrais toujours de surexcitation face à cette nouvelle, il m'était tellement reconnaissant. J'étais contente, je savais que c'était un de ses rêves (sans compter une montagne de malasadas géantes bien sûr). Je pus de nouveau faire quelques combats Pokémons qui m'avaient tant manqué, avec mon équipe de choc. Je retrouvais la combativité et l'éclat de Flamiaou depuis mon rétablissement total. Mon humeur joyeuse empathisait sur eux, alors je devais m'efforcer de l'être. Tout avait repris son activité normale au sein d'Alola, du moins en surface ; Tout au fond de mon cœur par-contre, c'était un autre drame. J'avais mis pas mal de temps à être stable émotionnellement. Pendant la première semaine, tout ce que je voyais me donnait envie de pleurer de nostalgie, j'avais l'impression d'être un vrai océan de larme à moi toute seule. J'avais réussi à me reprendre en main, grâce à Gladio surtout. Il était toujours là pour m'épauler dans les mauvaises situations, je ne pourrais jamais assez le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour moi. En parlant de Gladio, sentimentalement parlant, c'était également une autre histoire. En effet, depuis que tout m'était revenu, c'était encore plus dur d'être proche de lui et de faire comme si de rien n'était. Alors, un jour, je me suis lancée, et je lui ai demandé s'il voulait passer une journée entière avec moi, rien que nous deux. Oui c'était un rendez-vous, et non je n'étais pas prête mentalement. J'avais réussi à me jeter à l'eau et j'avais vu à son regard qu'il voulait me le proposer aussi. Aujourd'hui était le jour J.

Je soulevai ma couette en grand fracas, tout sourire. Pour une fois que j'étais de bonne humeur le matin ! Je filai dans la maison, avalant rapidement mon petit déjeuné, ce n'était pas vraiment le plus important dans ma tête.

- Tu es bien pressée ! me fit remarquer ma mère qui sirotait patiemment son thé.

- Je suis juste super contente ! clamai-je en tournoyant sur moi-même, ma tartine dans la bouche.

Ma mère et Miaouss se jetèrent un regard perplexe avant d'hausser les épaules. Certes, mon comportement était inhabituel, surtout à cette heure-ci du matin. Je finis en vitesse ma tartine chocolatée, retournant rapidement dans ma chambre. Je passais devant mon miroir, m'inspectant de toutes parts. D'habitude, mon physique ou mon paraître me paraissaient être ridicule, je n'y prêtais pas attention, préférant être confortable en toutes situations, pour accepter tous les combats Pokémons par exemple ! Mais aujourd'hui, tout était différent. Je portais plus d'attention à moi-même, j'avais envie de plaire, envie de me faire belle, qu'on me remarque, qu'il me remarque ! Je fis le nécessaire dans la salle de bain, projetant plusieurs fois différents parfums dans les airs, reniflant leurs odeurs pour me décider. J'optais pour un de ma mère, qui sentait divinement bon. Elle avait toujours de bons goûts comparés aux miens. Vint ensuite le tour du maquillage. Je ne me maquillais jamais et mon manque de savoir-faire me fit réitérer la tâche plusieurs fois. Je me maquillai finalement très légèrement. Mes cils ressortaient plus et avaient une courbe plus jolie. Mes lèvres étaient un petit peu plus rouges et luisantes. Mes joues semblaient plus rosies. En regardant mon reflet dans le miroir, la Sarah d'avant semblait avoir disparu, moi-même j'avais du mal à me reconnaître. Pour les autres, ce n'était peut-être pas flagrant, mais moi je pouvais le discerner. Je coiffais mes longs cheveux de sortes à faire une tresse sur le côté gauche de mon épaule. Puis, ce fut le tour de la tenue. En revenant dans ma chambre, j'étendis un bon nombre de hauts et de bas sur le matelas de mon lit. Flamiaou s'assit sur le rebord de celui-ci, ses yeux félins faisant l'aller-retour entre mon visage indécis et mes vêtements.