O B S E S S I O N [EN RÉÉCRITURE]

CHAPTER NINE.

J'ai toujours fait ce que j'ai dit, j'ai tellement pêché, faut qu'je prie
Elle m'a aimé pour c'que j'étais, elle m'a quitté pour c'que je suis
J'ai fait l'amour, j'ai fait le mort, je fais le #Vie
Mon âme descend du paradis donc le diable sait pas m'faire de prix, non
Pour un noir meilleur, j'dois faire du sale
Ah oui oui oui (oui, oui)
Pour un noir meilleur, j'dois faire du sale [...]

Je suis dans ma salle de boxe avec du Damso en fond sonore, ça me donne envie de frapper encore plus, de tout donner et même de me fracturer les phalanges s'il le faut.

Noir meilleur.

Tous les jours, j'essaie de me réveiller meilleur que la veille, plus efficace et plus fort. Ce matin, je me suis réveillé avec la rage de gagner. Soudain, j'entends mon téléphone sonner.

Je prends mon linge et nettoie mon front qui perle de sueurs et répond en voyant que c'est un appel groupé sur Facetime.

– Ouais ?
– Mettez la une.
– Quoi ?
– Allez ! Mettez la une ! dit Hichem en criant presque.

Je ne réfléchis pas et allume la télévision. Je mets la chaîne demandée.

"Suite au corps retrouvé à côté du club, nous avons trouvé un témoin qui est venu ce matin pour déclarer ce qu'elle a vu. Elle a dit apercevoir un groupe de cinq hommes et celui qui a tiré était l'un d'entre eux. Elle serait prête à le décrire physiquement pour un portrait robot... [...]"

– William ?
– C'est une certaine Julia O, elle a rendez-vous demain à huit heures.
– On doit faire quelque chose et vite !
– On se retrouve au QG, à tout de suite, je raccroche.

Après avoir raccroché, je balance mon téléphone par terre en injuriant la terre entière. Pourquoi maintenant ? Je souffle et cours dans ma salle de bain pour me préparer.

Lieu : au QG.

Tout est absolument prêt pour la mission. Le van, les armes et même nos gants noir anti-trace pour éviter de laisser nos empreintes quelques part. Chaque putain de détails compte.

Normalement, nous travaillons en faisant des plans pour éviter les faux-pas, de se dispatcher les tâches pour faire les choses bien. Mais là, nous étions dans le van, en direction de la maison de la fameuse Julia sans savoir comment tout cela allait se passer et sans stratégie.

Nous étions tellement pensifs que nous n'avions même pas remarqué que nous étions arrivés à destination. Nous nous sommes parqués à un endroit où personne ne peut nous apercevoir. Nous étions vêtus de noirs et nous étions cagoulés. On faisait tout pour esquiver les regards et surtout la venue de nos pires ennemies : les flics.

– On a pas de plan, les gars. Je propose quelque chose de vite et bien.
– J'opte pour l'étouffement, propose Will.
– Une autre idée ? demandai-je.

Ils secouent la tête et nous optons pour la proposition de Will, c'est une méthode assez rapide qui ne laisse pas de trace. Tout ce dont nous avons besoin en ce moment.

Nous nous apprêtons à descendre de la voiture quand Hichem dit :

– Je pourrai avoir l'honneur de l'étouffer ?

J'acquiesce sa demande puis nous sortons du véhicule. Je me dirige vers la porte d'entrée en espérant qu'elle soit ouverte et par chance, elle l'est.

– Mais qui ne ferme pas sa porte à clé ?
– Bah elle.

Nous entrons en arrangeant nos cagoules sur nos visages et nous pénétrons doucement dans la petite maison.