O B S E S S I O N [EN RÉÉCRITURE]

Sixty.

- On est obligés de faire ça?
- Écoute frère, je suis dans le même cas que toi, je n'ai vraiment pas envie d'aller à cet enterrement, et en plus de cela, je dois y faire semblant.

J'arrange une dernière fois ma cravate et regarde mon ami, qui lui était vraiment désespéré de cette situation limite gênante pour lui. Nous étions désormais prêts et nous sortons de chez moi pour nous diriger vers nos voitures respectives. Je devais aller chez elle, car je lui avais proposé de venir la chercher, et Paul avait fait de même avec Maia.

C'est une situation assez bizarre, vous ne trouvez pas? La première fois qu'on s'est vus, c'était chez Maia et il m'avait donné un coup car il avait eu le seum de me voir avec son ex et là, nous sommes potes car nous avons travaillés sur une affaire ensemble qui consistait à tuer le frère de son ex en question. Quel retournement de situation.

J'arrive après plusieurs minutes devant chez Kiana. Je sonne et recule d'un pas. Elle ouvre la porte après quelques secondes. Elle me sourit en me voyant. Je souris à mon tour et m'approche d'elle pour lui donner un doux baiser, elle est magnifique.

Elle est habillée d'une robe noir assez simple avec des talons noir ouverts. Même en étant d'une simplicité pareil, elle arrive quand même à me faire bander.

- On y va? Dis-je en lui tendant ma main.
- Elle souffle simplement. C'est parti.

On se dirige vers ma voiture et je lui ouvre la porte tel un gentleman, elle rigole doucement. Je fais ensuite le tour et monte côté conducteur. J'avais opté pour ma Mercedes noir matte.

- Tu as combien de voiture? Tu en as toujours une nouvelle quand tu viens ici.
- Oh, j'en ai trois-quatre.

Je tourne mon visage pour la regarder et je souris. Je ne me voyais absolument pas lui dire: "Ah oui, c'est normal. J'ai une dizaine de voitures dans mon garage, grâce à mon boulot de faux informaticien, donc voilà".

[...]

Nous arrivons une trentaine de minute plus tard, pas énormément de personne y était. Ce n'était que la famille qui était présente. Un prêtre est aussi présent pour faire la cérémonie. Nous étions tous autour du cercueil fermé. Il parle, encore et encore et encore.

C'était long, surtout que tout le monde pleurait, sauf Paul et moi. Pendant tout le discours, nous avons la tête baissée. En plus de cela, le prêtre disait des choses toujours positives sur lui, alors que ce type était l'Homme le plus recherché du pays.

Maia était au bord du gouffre. Car elle est seule désormais. Elle n'a plus de parents, et la seule famille qui lui restait et désormais couché dans un cercueil en bois. Kiana était aussi détruite que sa cousine, je lui prends donc la main pour lui montrer que je suis présent pour elle sous les regards interrogateurs de ces parents.

Je crois que le discours à duré plus de une heure et quand le prêtre a finit ce qu'il avait à dire, Paul me fait signe pour qu'on s'éloigne un peu.

- Quoi encore?
- Elle pose beaucoup trop de questions.
- A quel sujet?
- De tout et de rien. Dit-il. J'ai l'impression qu'elle soupçonne quelque chose.
- Tu flippes? Demande ai-je.
- Pas du tout, mec. Mais si elle commence à fourrer son nez un peu partout, il y a moyen que ce soit elle la prochaine dans ce cercueil. Dit-il sérieusement.
- Putain.. Il manquerait plus que ça.

On entends des pas de talons qui se dirigent vers nous, nous nous retournons en synchronisation. Ce n'était que la fouineuse.

- Qu'est-ce que vous faites ici tous les deux? Vous parlez de quoi?