Eighty-seven.

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[Chapitre long]

***

| PDV YOUNES |

Deux mois maintenant que rien ne va avec Kiana. Je suis tout le temps sur les nerfs. Ça fait plusieurs semaines qu'elle ne fait que m'éviter. Quand je l'appelle, elle ne me réponds pas et encore moins mes messages.

Ça me rend fou cette situation, je sens que c'est la fin mais je reste dans le déni. Elle et moi, c'est pour toujours. J'ai ramé pour l'avoir et ce n'est pas à cause de deux traitres nommée Paul et Maia que tout doit s'effondrer.

Il est maintenant treize heure et je suis toujours chez moi, en pyjama. Je ne fais que me bourrer la gueule avec soit du Whisky soit du Jack Daniel's. Je suis tellement énervé que je préfère boire plutôt que de faire une nouvelle fois une connerie.

J'essaie de penser à un plan, mais rien ne me vient à l'esprit. Elle savait tout putain. C'était une possibilité dont je n'avais jamais imaginé car je ne pensais pas me faire prendre.

J'entends mon téléphone sonner. Je le prends et réponds.

- Oui ?
- Rendez-vous dans mon QG. Dit Hakeem. Et arrête de boire!
- Comment tu sa-
- Je le sais, c'est tout. Prépare toi et vient. J'ai prévenu les autres.

Il raccroche sans me laisser parler. Je souffle, boit cul sec mon verre et me lève pour me prendre une bonne douche froide. J'y suis resté pendant une trentaine de minutes, puis je suis sorti m'habiller.

Je prends à nouveau mon téléphone et décide de l'appeler encore une fois. Je tombe sur sa messagerie.

"S'il te plaît, répond moi pour qu'on puisse en parler, calmement. Je sais que tu sais".

Je raccroche, prend un autre verre de Whisky puis m'en vais.

[...]

Nous sommes tous assis dans le QG de Monsieur H. Personne ne parlait.

Hakeem faisait les cent pas dans tout le bureau. Nous étions tous en train de réfléchir. Réfléchir à quoi, je n'en sais rien, mes pensées sont totalement dédiés au sujet de Kiana.

- Je suis désolé. Dit Hakeem en se grattant la nuque.
- De quoi ?
- De vous avoir imposé mon traitre de bras droit. Je ne savais pas qu'il pouvait tout balancer, putain.
- Que veux-tu qu'on fasse ?
- Vous rien. Il fait une pause. Il a signé son arrêt de mort, il sait ce qu'on fait aux gens qui trahissent son gang.

Je mets ma tête entre mes mains et soupire fortement.

- Vous pensez qu'il a fuit ?
- Non. Il sait sûrement qu'il va mourir, alors il ne bouge pas de chez lui.
- Comment tu sais ?
- Parce que c'est ce que j'aurais fait.

Nous parlons encore du cas de Paul et il nous dit l'heure à laquelle nous devons nous rendre chez celui-ci. Hakeem veut s'en charger personnellement.

- Vous venez avec moi, mais c'est moi qui tire sur la gâchette.
- Tant qu'il crève, ça me va. Dis-je en me levant et en partant de la salle.

Je sors rapidement de cet endroit et prends mon téléphone pour appeler à nouveau Kiana. Je tombe encore et encore sur sa messagerie.

Je m'avance vers ma voiture mais j'entends les gars crier mon prénom et ils viennent vers moi en courant.

- On va au stand de tir pour se défouler. Vient avec nous.
- Non, c'est bon.
- Ferme ta gueule et tu viens. On ne te laissera pas rentrer chez toi pour te bourrer la gueule. Dit Hichem en me tenant par les épaules. Tu vas venir avec nous.

O B S E S S I O N [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant