CHAPTER SIXTEEN.

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Heure : vingt heures cinquante.

Habillés tout en noir de la tête aux pieds, les matériaux rangés dans un sac noir. Les gants, les armes attachées autour de la taille et les cagoules prêtes à être portées.

J'envoie un dernier message à Curtis pour lui expliquer l'avancée du plan mais je ne reçois aucune réponse de sa part. Ceci étant dit, c'est un bon signe. Il doit y avoir beaucoup de clients et de travail.

– Tout est en ordre ? dis-je en ajustant mon arme.
– Oui ! Will nous attend dans le van.
– Allons-y.

22:00, nous venons d'arriver. Notre hacker s'est garé à l'arrière de l'immense demeure pour éviter les questionnements du voisinage. C'est un quartier riche et très calme où tout le monde se connaît et s'invite pour des barbecues.

Nous prenons tout ce dont nous avons besoin et nous nous orientons rapidement vers une porte qui est fermée.

– Laissez-moi faire, je m'en occupe.

Hichem sortit ses gadgets pour faire ces manigances sans faire sonner l'alarme, nous autres nous ne disons rien et le laissons faire. Pendant ce laps de temps, nous étions dos à lui en train de surveiller les environs.

Nous entendons la poignée s'abaisser et la porte s'ouvrir. Il sourit, très fier de lui, et nous rentrons à l'intérieur. L'alarme n'a émis aucun son, soit le propriétaire ne l'a pas activé soit Hichem a vraiment géré la situation. Pour l'embêter, je vais partir sur l'idée que le vieux ne l'a pas fait.

– Que fait-on maintenant ? dit Marcus en chuchotant.
– Nous allons placer le maximum de caméras et de micros possible, expliquais-je, on a trente minutes, pas plus.

Ils hochent la tête et Will sort toutes les caméras et micros qui se trouvaient dans le sac. Il nous distribue les équipements pour aller les disposer. Nous commençons par le premier et, progressivement, nous grimpons les étages.

À part le salon et la cuisine américaine, il n'y avait pas d'autres pièces. Par contre, le deuxième était rempli de pièces et de grands espaces qui pouvaient nous intéresser.

Chambres, salles de bains, salle de détente et surtout son bureau parce que nous sommes sûrs à cent pour cent que c'est là-bas que se trouve le coffre convoité.

Toujours concentré à dissimuler nos appareils d'espionnage, un claquement de porte nous réveilla. Nous arrêtons brusquement de faire quoi que ce soit.

– Vous avez entendu ? demandais-je en chuchotant.
– C'était la porte...

Hichem se retourne vers Will en essayant de comprendre ce qui se passe.

– Tu ne nous avait pas dit qu'il avait un dîner à ces heures-ci ?
– Bien sûr que si, vous avez même étudié son agenda !

J'agrippe le bras de celui-ci pour regarder l'heure qui figurait sur sa montre connectée : 22:25.

– Peut–être que nous avons halluciné !
– Une hallucination collective ? dis-je en soupirant, je n'y crois pas.
– Il ne nous reste plus que trois à placer ! Dépêchons-nous et tirons-nous de là !

Plus que cinq minutes et nous devrions être dans le van pour le chemin du retour. Mais au moment où je pose la dernière caméra, nous percevons un autre bruit identique au précédent. C'était des légers craquements comme si quelqu'un montait les escaliers.

– Fait chier...

À cet instant précis, la situation est partie trop vite. Nous entendons un "BOUH" et étant réactifs, nous sortons nos armes en synchronisation sauf Hichem, qui lui se préparait à donner un énorme coup de poing pour assommer la personne en face, mais cet individu réussit à le stopper.

– Hichem, c'est moi !
– Cu... Curtis ? répondit celui-ci.

Nous abaissons nos armes, soulagés et irrités par la situation qui venait de se produire. Hichem ne s'empêcha pas de le frapper à l'épaule.

– Mais aïe !
– Tu n'es qu'un gros con!
– Je sais, dit-il en rigolant, avouez que vous avez eu peur !
– Ferme-là, ce n'est pas le moment.

Nous terminons en vitesse notre mission et nous ressortons par derrière. Cette fois-ci, ce n'est pas Will qui conduit car celui-ci doit programmer nos appareils sur son ordinateur. C'est Marcus qui nous mène au QG.

– Alors, cette tournée ?
– C'était intense ! commente Curtis en souriant, il y avait énormément de monde !
– Tu as gagné combien ?
– 100'000 !

Heureux d'entendre cette somme, nous rigolons et le félicitons pour le beau travail qu'il a pu effectuer ce jour. Nous faisons des calculs pour diviser cette somme et nous étions enjoués de recevoir un total de 20'000 chacun.


Je suis de très bonne humeur, le plan fonctionne comme prévu et de plus, nous avons récolté une belle somme d'argent. Étant excité des circonstances, je décide d'appeler la strip-teaseuse, Sasha. Mais avant, je programme mon numéro en privé.

– Oui, allô ? dit une voix douce.
– C'est moi.
– Younes ? Étonnée que tu puisses m'appeler. Je ne pensais pas que tu le ferais.
Je rigole.
– C'est mignon, tu penses à moi !
– N'importe quoi, elle rigole, es-tu occupée ? Je voulais venir te chercher et nous emmener dans un hôtel et spa.
– Pour y faire quoi ?
– Jouer aux tétris, connasse.

Je l'entends rigoler, mais c'était un rire étouffé comme si elle avait mis sa main devant sa bouche pour camoufler le bruit. C'est bizarre, un sentiment me parvient dans l'ensemble de mon corps. Je trouvais son rire mignon.

– D'accord, dit-elle.

Elle me transmet son adresse que j'écris directement sur un bout de papier qui se trouvait sur ma table, je raccroche en ayant cette excitation qui s'accentue.

J'ai gagné de l'argent et ce soir je vais m'amuser avec une belle créature. Quoi de mieux ?

O B S E S S I O N [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant