Chapitre 11

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Il faisait très froid. Emmitouflés dans leur gros manteaux, une écharpe autour du cou et un bonnet vissé sur la tête, Mulder et Scully sentaient cependant un vent glacé s'insinuer au travers de leurs vêtements. Ils n'avaient réalisés que trop tard qu'ils allaient avoir besoin de gants. Leurs doigts commençaient donc à être pétrifiés par la température. Pour bien confirmer le fait que c'était l'hiver, il se mit à neiger. Dana ne put réprimer un frisson. Elle remarqua :

- Je ne savais pas qu'il faisait si froid, ici...

Fox répliqua, malicieux :

- Serais-tu en voie de congélation, Scully ?

- Cryogénisation, Mulder - pas congélation, le corrigea-t-elle.

Il soupira :

- Tu ne t'arrêtes jamais, toi !

- Hein ?! fit-elle sans comprendre.

- La scientifique qui est en toi ne s'endort jamais !

- C'est vrai qu'avec tes théories tu peux parler ! s'exclama la femme.

- Qu'ont-elles, mes théories ?! Tu peux me le dire ? ne put-il s'empêcher de répliquer.

- Elles n'ont aucun sens !!

Fox entreprit de ramener le calme :

- Ecoute, Scully, ce n'est pas le moment de parler de cela... Nous sommes en vacances, d'accord ?

- D'accord, acquiesça-t-elle.  

Ils continuèrent de marcher quelques minutes, puis, ne sentant plus ses doigts, Dana décida qu'il valait mieux partager sa chaleur avec son partenaire. Elle passa donc son bras autour du sien. Fox répondit en entremêlant leurs doigts, frictionnant ceux de son amie pour les réchauffer. 

Les deux compagnons finirent par tomber sur un petit restaurant en bord de Seine nommé "Chez Lucien".  Le Lucien en question les aborda, souriant :

- Alors, que puis-je faire pour vous mes amis ?

Il comprit rapidement qu'il n'avait pas affaire à des français et poursuivit donc en anglais :

- Venez par ici.

Il leur indiqua une petite table pour deux personnes près de la baie vitrée.

- Asseyez-vous, je vous en prie.

Mulder et Scully obtempérèrent et commandèrent à dîner du gratin dauphinois. Ils commencèrent à discuter en attendant qu'on les serve. Mulder entama la conversation :

- Scully ? Tu ne m'as jamais raconté : chez toi, durant ton enfance, ta famille était du genre "famille heureuse", où les enfants sont heureux, ont de bonnes notes et les parents sont contents ou bien comme...la mienne ?

La femme fut prise au dépourvu par cette question si soudaine car, malgré leur confiance infaillible, ils ne parlaient que rarement de leurs vies personnelles. 

- Nous n'étions pas dans ton cas, tu dois bien t'en douter, commença-t-elle. Mais nous n'entrions pas non plus dans la catégorie "famille heureuse". 

Étonné, son ami demanda :

- Comment cela ?

- Comme tu dois le savoir, continua-t-elle, Acab...enfin, mon père, n'était pas très présent. Bill, Charlie, moi et...(elle inspira un grand coup) et Mélissa étions majoritairement élevés par notre mère. J'en voulais à mon père du haut de mes douze ans de ne pas être plus là pour nous, de ne pas plus exister. Quand j'ai débuté mes études de médecine, il s'est soudain plus intéressé à sa fille, à moi. Sauf que j'ai tout gâché. J'ai abandonné la médecine pour entrer au FBI et être assignée deux ans plus tard avec toi. La suite, tu l'as connais...

Les yeux brillant de tristesse, elle se racla la gorge et demanda :

- Mais pourquoi cette question, Mulder ?

Celui-ci répondit simplement :

- Je voulais savoir, c'est tout. Mais si tu as besoin de parler à quelqu'un, sache que je suis là. Je ne suis peut-être pas le meilleur des psychologues mais...je serai toujours là pour t'aider et te réconforter.

Elle lui sourit, les larmes perlant au coin des ses yeux :

- Merci. Sache que c'est réciproque.


N/B : Bonjour à tous ! Déjà, je tiens à vous remercier de continuer à me lire et tout particulièrement remercier ceux qui ont postés des commentaires car cela me fait EXTRÊMEMENT plaisir ! :) Il m'avait été demandé de faire des chapitres un peu plus long et je m'y tente donc ! Dites-moi ce que vous en pensez ! Est-ce maintenant le bon format ? Emmabird.

A French New Year's Eve (une fanfiction The X Files)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant