chapitre 44

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Scarlet

La tête dans les nuages , je me gare dans la cour encombrées par deux véhicules . Je me dirige vers le jardin où j'entends plusieurs voix . Voulant rester discrète , je ne vais que saluer de loin mon ami et ses convives . J'entre dans le champs de vision de Jean-Pierre qui m'invite à se joindre à eux . En m'approchant , j'avise les cadavres des bouteilles de vin qui jonchent la table et le regard trouble des deux hommes qui l'accompagnent . Je n'ai pas le temps de m'esquiver poliment que Jean-Pierre se lève et tout en remplissant un verre m'interpelle d'une voix empatée .

- Scarlet ! Vient te joindre à nous ! On a besoin d'un avis féminin car Simon et Jacques , parlent de choses que toi seule peut contrer !

Timidement je salue les deux hommes qui semblent complètement alcoolisés. Ils reprennent leur débat alors que je prends place autour de la table . Gênée et pressée de regagner mon studio , je sursaute lorsque le dénommé Jacques me prend à parti .

- Vous les femmes n'êtes bonne qu'à ouvrir les cuisses pour vous faire faire un gosse ! Après on est bon pour se la mettre derrière l'oreille ! ricane t'il vulgairement.

Cela aurait pu en rester là mais son voisin lui tappe dans la main , validant ses propos sexistes. Je blèmis lorsque je regarde Jean-Pierre qui rigole lui aussi . Son teint rougis par le vin et les digestifs me renvoit une image méconnue de mon ami . La gouaille de Jacques et les propos enchaînés me mettent superbement mal à l'aise .

- Scarlet qu' en penses-tu ? Toi aussi tu fais ton cinoche pour trouver un géniteur ? Tu vas faire comme ma femme qui était presque aussi belle que toi et qui quand elle m'a eut , s'est laissé aller jusqu'à ne plus ressembler qu'à une grosse truie mollassonne ?

Pétrifiée , figée , je n'ose pas répliquer. 
Je voudrais juste être à quelques kilomètres loin d'ici . Aussi , fis-je le geste de me lever pour quitter cette assemblée qui me dégoute mais Simon pose sa main sur l'accoudoir , retenant ma chaise .

- Ma belle , tu dois nous departager ! Moi je suis pas trop comme Jacques mais Jean-Pierre et lui m'assoment avec leurs propos . Dis nous toi , qui représente le sexe faible !

- Je n'ai pas à vous départager sur un sujet comme celui-ci. Vous avez semble t'il une bien piètre opinion des femmes . Je vais vous laisser . Bonne nuit à tous ,grincè-je en forçant pour pouvoir me lever .

Mon geste déclenche l'hilarité des trois hommes qui s'arrête net lorsque Jean-Pierre prend la parole .

- On ne peut qu'avoir cette opinion ! Ma défunte femme était devenue une vrai mémère après la naissance de nos gosses mais bon tu es mal placé pour donner ton avis n'est-ce pas Scarlet ? Une ancienne pute n'a pas à l'ouvrir !  Quand on se sert de son cul pour vivre on la ferme !

- Oh putain l'ami ! Elle est comment au pieu ? Tu te l'as fait depuis quand ? 

Cette intervention est malheureusement la première de nombreuses autres remarques que je ne peux que qualifier de degueulasses . Les larmes aux yeux , je fixe l'homme qui m'a offert de me loger. Le dégoût remplace la gratitude . La haine remplace instantanément l'amitié. Je recule et fonce vers mon studio , complètement ravagée par les propos échangés . Je m'enferme a double tours et me démène à remplir mes sacs de voyages. Ma tâche se trouve largement ralentie par les sanglots et les larmes qui devalent sur mes joues . Jamais je n'aurais pu imaginer que Jean-Pierre ait une si piètre opinion de moi . Jamais je ne pourrais excuser cette humiliation qui , bien que dictée par le taux alcoolémie , n'était que méchanceté et bassesse gratuite . Au moment où je passe dans la salle de bain pour dégager mes affaires de toilettes , j'entends frapper fortement à la porte du studio . Le vacarme m'immobilise instantanément. La peur prend le dessus et c' est en tremblant que j'écoute ce que hurle Jean-Pierre :

- Tu vas me dédommager pour le loyer poulette! Sorts de la et vient me payer en nature ! 

Paralysée je regarde la baie vitrée qui subit maintenant la hargne de l'homme qui frappe contre le verre . Je me jette sur la télécommande et l'actionne pour baisser le volet roulant espérant m'offrir une défense supplémentaire et surtout me soustraire au regard concupiscence de Jean-Pierre. Le rideau se baisse enfin , bloquant les coups du fou furieux . J'accueille la pénombre avec soulagement . Mes tremblements et mes peurs ne se calment pas pour autant . Je n'ose pas bouger d'un centimètre. Tétanisée je reste un temps considérable , debout devant mon lit . Les sens aux aguets , je guette les bruits extérieurs . Enfermée  , recluse , je n'ose pas sortir mais je me force à finir de mettre mes affaires dans mes valises .
Le temps s'écoule lentement mais le silence règne à présent. Je passe dans la salle de bain et monte sur la cuvette des toilettes pour observer par la lucarne . Le jardin est a présent plongé dans le noir . Je n'entends plus rien . Je décide de tenter ma chance et d'aller ouvrir la porte afin d'observer la cour . Mes doigts ont un mal fou à tourner la clé. Lorsque j'y parviens , je respire un bon coup et ouvre le battant , prête à le refermer si Jean-Pierre se trouve encore derrière.
J'ose franchir le seuil et m'avance vers la piscine . De là , je vois la cour libérée des deux véhicules des abrutis . Je rentre rapidement et charge mes épaules de mes sacs , emportant en priorité les plus urgents . Je me faufile sans faire le moindre bruit en guettant la maison . Les portes closes ainsi que la baie vitrée  donnant sur le salon de jardin me rassurent mais je ne perds pas une seconde et fonce vers ma voiture que je remplis rapidement. Je tente un autre aller-retour en marchant sur la pointe des pieds . Mon dos me fera payer ces lourds bagages que je trimbale mais il est hors de question que je reste une minute de plus chez cet homme .
Un dernier sac sur l'épaule , je vérifie que toutes mes affaires ont été emballées et je ferme doucement la porte du studio . En me retournant , je butte contre le corps de Jean-Pierre et pousse un cri de surprise. Aussitôt je me décale et fonce vers mon auto . Mes jambes me propulsent pourtant rapidement mais l'homme me talonne et me retient soudain en crochetant mon coude . Je manque trébucher, emportée par le poids de mon sacs mais l'adrenaline me permet de me rétablir et de me degager de sa poigne .

- Lache moi Jean-Pierre ! sifflè-je ulcèrée.

- Tu pars ? Et tu vas où comme ça ?  baragouine t'il d'une voix pateuse .

- Cela ne te regarde pas ! Laisse moi passer !

- Tu crois que tu vas pouvoir te barrer comme ça ? Tu crois que je vais être le seul à ne pas profiter de toi ? Non mais laisse moi rigoler ! Tu te trimballe devant moi depuis deux mois et tu crois que je suis un saint ou quoi ! Ahaha ! 

- Dégage Ducon ! Je ne te demande pas ton avis et j'en ai rien à foutre de ce que tu penses !

J'actionne l'ouverture du portail qui m'offre une issue . Je contourne ma voiture et jette mes affaires sur le siège passager. Au moment où je vais monter , Jean-Pierre me tire par les cheveux et me récupère contre son buste . Ma colère boostée par ma haine , je remonte violemment mon genou et cogne son service trois pièces en le repoussant de toutes mes forces . Jean-Pierre s'étale comme le gros porc qu'il n'a sûrement jamais cessé d'être. Il grogne et crache de douleur se tenant l'entre jambe des deux mains . Je ne perds pas une seconde et grimpe dans ma voiture , claque la portière et démarre. Alors que je recule , j'entends la voix colérique de mon agresseur .

- Je vais te faire virer de ton job connasse ! Tu n'as plus rien ! Retourne donc faire la pute !

Si je ne me retenais pas , à cet instant précis , je serai capable de repasser la première vitesse et d'ecraser ce connard . Mais le bon sens me retient . Je préfère finir ma manoeuvre et dégager rapidement.
Je ne cherche pas à trouver où me rendre . Comme un automate je parcours les six kilomètres qui me séparent de la seule personne qui pourra me reconforter .

☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆

Elle n'a pas le temps de souffler notre pauvre Scarlet 😣😣

Bon on va les ecrabouiller ces couillons 😲🤤😲😈😈😈 ?

Je vous laisse imaginer la suite que je posterai lundi car faut aller encourager nos bleus !!!!

Bisous mes chouchoux 😍😍😍

                                 Fuis Moi Scarlet ( Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant