The sour wolf and the human 2 [TERMINÉE]

Chapitre 4

Je suis dans la salle de bain avec Matthéo. Je le regarde jouer avec son canard en plastique puis je ferme les yeux, une nausée me prenant à nouveau au ventre. Je me concentre afin de ne pas vomir, mais c'est peine perdue.

Je me précipite sur les toilettes et vomis à m'en donner mal à la tête. Des larmes coulent le long de mon visage tandis que mes bras s'enroulent autour de mon ventre.

Derek ne veut pas d'autre enfant pour le moment. Pas tant que Nigel ne sera pas habitué à nous, mais je le porte déjà. Il grandit en moi et bientôt, ça sera voyant.

Qu'est-ce que je vais faire ?

Dois-je avorter ?

Dès que cette question m'est passée par la tête, je me fustige. Il est hors de question que je fasse cela. Si Derek ne l'accepte pas, je partirai. Je quitterais notre maison, même si cela doit me briser. Je protégerais nos enfants avant toute autre chose.

Matthéo me tire de mes pensées.

— Papou ?

— Oui mon bébé ?

— Tu as quoi ?

— Ce n'est rien mon grand. Papa est un peu malade, mais ça va passer. D'accord ?

Il hoche la tête et recommence à jouer. Je me rince la bouche puis je viens le laver. Une fois tout propre, je l'enroule dans une serviette et le porte.

Alors qu'on allait entrer dans sa chambre, la sonnette retentit. Je me crispe légèrement, à la surprise de Matthéo qui me regarde avec ses grands yeux innocents. Je lui fais un sourire rassurant puis vais dans sa chambre.

Nigel va entrer dans notre vie et je ne peux pas l'accepter si facilement. Bien sûr, je sais qu'il a eu des relations avant moi, mais là, c'est juste trop.

Un enfant...

Il a eu un enfant et il ne veut plus que je lui en donne un pour le moment. Quand il me l'a dit, dans ma tête, j'ai eu une sorte de court-circuit et j'ai décidé que jamais je ne pourrais considérer son fils comme le mien.

Au début, en tout cas. Par la suite, on verra comment les choses évoluent.

Quand je lui ai dit, il a dit qu'il le comprenait même si son regard montrait le contraire ; il est triste que je n'accepte pas Nigel...

Dès que j'ai fini d'habiller Matthéo, je le laisse avec son livre de coloriage puis je descends pour rejoindre le salon. En bas des escaliers, j'entends un bout de leur conversation. Donc je me fais tout petit et j'écoute.

— Il... est au courant ?

— Bien sûr qu'il l'est. Je lui ai tout expliqué. Il a même dit qu'il avait hâte d'avoir un papa.

Je rejoins la pièce, car je ne veux pas en entendre plus. Et par-dessus le marché, j'ai une nouvelle nausée que je retiens.

Je me laisse tomber dans le fauteuil en face du canapé où se trouvent Derek et son fils qu'il lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Ils ne peuvent pas se renier.

Le nouveau venu s'accroche à son père comme une moule à son rocher. J'ai envie de prendre un pied-de-biche pour les décoller.

Derek me regarde et retient un soupire en me voyant.

J'écoute les conseils de l'assistante sociale. Elle parle, encore et encore, me donnant une sacrée migraine. Au bout d'un moment terriblement long, elle nous laisse en famille. Puis elle fixe déjà un rendez-vous pour la prochaine visite.

— Stiles... tu comptes dire quelque chose ?

Je pose mes yeux sur Derek puis sur Nigel qui me regarde. Je ne supporte pas cela, car je ne suis pas une bête foire qu'il peut observer sans scrupules. Donc je lui lance un regard glacial avant de le lancer à Derek pour qu'il comprenne dans quel état d'esprit je suis.

— Tu veux que je te dise quoi ? Que ta sangsue est arrivée et que je m'en fous ? Il est là, ok. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais m'en préoccuper. Il a l'air tellement absorbé par toi.

Je devrais contrôler mes émotions, mais étant enceint avec les hormones qui se bousculent en moi, c'est impossible. J'assumerais plus tard mes paroles.

— Félicitations Derek, tu as un fan. Et moi, je me retrouve avec un monstre.

Je monte rejoindre Matthéo et sans le vouloir, je claque la porte faisant sursauter mon fils. Je m'excuse puis je prends mon téléphone et j'écris un message à mon meilleur ami, Scott et à Oncle P.

J'ai besoin de vous. De vos conseils.

Je suis perdu et j'ai peur.

Et je ne vois que deux options et aucune n'est satisfaisante.

Sans prendre la peine de me relire ou de réfléchir, j'envoie le message.

Si je l'avais fait, je n'aurais pas eu le courage de l'envoyer et je serai resté seul avec mon dilemme.

Après quelques secondes, je reçois deux messages identiques.

Je suis en route.

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Que pensez-vous de ce chapitre ?

À mercredi pour la suite

Le point de vue de Derek est chez Natachou26