Chapitre 18

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Comme Derek semble figé, immobile dans une terreur sans nom, j'en profite pour me rapprocher. Je récupère le couteau et le jette au sol, loin de nous. Je le tire dans mes bras et le sers aussi fort que je le peux.

Il m'enlace à son tour et se met à pleurer. Il pleure tellement que je sens mon cœur se briser face tant de douleur.

Comment j'ai pu être aussi aveugle ? Aussi stupide ?

Quel mari lamentable je fais.

Quand je sens son corps se faire plus lourd, je le guide jusqu'au canapé où je le fais allonger, en lui posant sa tête sur mes genoux.

Il s'endort comme une masse, ce qui ne l'était jamais arrivé.

Je me perds dans ma tête, tout en passant une main dans ses cheveux.

Le bruit d'une porte qui s'ouvre brutalement me fait tourner la tête et je vois Peter entrer comme une furie en hurlant.

— DEREK SALES HALE !

— Chut Peter !

Il pose sa fille dans le parc de mon fils puis il vient s'agenouiller devant son neveu. Il a l'air soulagé de voir qu'il est encore vie.

Comment est-ce qu'il a su ?

Est-ce que Derek lui a envoyé un message pour lui dire adieu ?

Sûrement...

Il a eu un message et j'aurais trouvé un corps sans vie si j'étais descendu quelques minutes ou secondes plus tard.

Et cette pensée me glace d'effroi. Je suis tellement glacé que mille couvertures ne pourraient pas me réchauffer. Que rien sur cette planète ne pourra le faire.

Peter me tire de mes noires pensées.

— Stiles réveille-le.

Non.

Je ne veux pas.

Il a besoin de se reposer. De reprendre des forces.

Des forces ?

Comment il pourrait après tout ça ?

— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Je retiens un soupire et le réveille doucement. Il commence à peine à émerger qu'Oncle P commence à parler.

— Je suis désolé Derek. Je me suis déjà excusé des milliards de fois mais là, j'avais besoin de parler. Alors je le fais. Je suis peut-être un mauvais oncle mais je voulais être un bon ami. Pour toi, comme pour Stiles. Je suis papa, peut-être que tu t'en fous mais pour moi c'est quelque chose d'important. Derek, je suis père bordel. Je sais que c'est dur et je comprends que des fois, on craque. Mais on n'a pas le droit d'abandonner. Pas le droit de tout laisser parce qu'on bloque à un obstacle. Une famille, de l'amour, je n'ai jamais trop su le gérer ni le comprendre, et toi si. Tu as été parfait jusqu'au bout. Et maintenant que tu bloques, tu veux tout laisser ? Laisser Stiles qui t'aime et que tu aimes à un point non mesurable ? Un enfant que tu as permis de vivre dans Stiles et un autre qui a autant besoin de toi d'une manière ou d'une autre. Et moi ? Moi, tu me laisses ? Tu as été mon compagnon de jeu pendant toute notre enfance. Tu as été ma véritable famille jusqu'à ce que je fasse tout foirer à ton adolescence. Tu es ma véritable famille. Mon point d'ancrage. Tu es mon frère. Derek, j'ai besoin de toi. On a tous besoin de toi. Et tu as besoin de nous. Alors ne met pas fin à ta vie. Ne nous abandonne pas, parce que nous avons été lâches de t'avoir laissé couler. Nous sommes là, nous avons besoin de toi.

Je me sens de trop. Il aurait dû me demander de partir pour lui dire tout ça.

Je me sens comme un étranger face à toute cette peine. Ils ont déjà tellement perdu...

A ma plus grande surprise, Peter se met à pleurer et Derek s'est jeté dans ses bras.

Face à tant d'émotions, je me mets à également à sangloter sans pouvoir me retenir.

J'espère que mes larmes emporteront ma culpabilité face à la tragédie qui s'est déroulée et qui continue d'envahir nos cœurs.

Est-ce qu'on va seulement pouvoir remonter la pente et être une famille unie, joyeuse et heureuse ?

A ce moment, j'en doute...

Et l'avenir me terrifie... terrorise...

🌕🌖🌗🌘🌑🌒🌓🌔

Qu'avez vous pensé du chapitre ?

La rentrée étant demain, on a décidé qu'on allait  continuer de publier un chapitre par jour. Content ?

Le point de vue de Derek est chez Natachou26

À demain !

The sour wolf and the human 2 [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant