CHAPITRE 11 : Vilain secret

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Les semaines suivantes Emma apprit que la gestion d'un Duché aussi dépeuplé et autarcique que le sien n'occupait qu'une infime partie de son temps. Et encore, même pas tous les jours. Bien sûr, il y avait des sessions de travail Intenses mais elle s'était si bien entourée qu'au final elle n'avait plus que quelques précisions à donner. Elle s'ennuyait à nouveau. Et Régina exerçait une attraction croissante sur elle. La jeune Duchesse ne passait pas une heure sans songer à sa brune prisonnière. Sans avoir la tentation d'aller la rejoindre. La vérité c'est qu'Emma errait comme une âme en peine à la recherche de distraction.

Elle reprit les balades à cheval, explorant les environs immédiats du château. À ces occasions, il y avait systématiquement deux gardes pour la protéger. Elle aurait pu s'en plaindre mais elle savait que son caractère était déjà dur à supporter sans en ajouter. Ce fait aussi l'ennuyait, elle se sentait tendue, en colère, bref à fleur de peau. Imperceptiblement elle s'isolait de plus en plus. Un matin n'y tenant plus, elle prit pleinement conscience qu'elle n'était plus sous le joug de sa mère. C'est ainsi qu'elle força le sergent Riquet à l'inclure dans l'entraînement aux armes. Elle s'entraînait tous les matins sous l'œil médusé et quelque peu réprobateur des habitants du château.

Il y avait Esmeralda également. Emma avait trouvé en elle une amante plus enthousiaste que la moyenne. Un soir, après une discussion particulièrement frustrante avec Régina la blonde avait cédé à son désir. C'était arrivé sans préméditation, la rousse avait déposé le plateau et pour se faire avait dû se pencher dévoilant ainsi sa poitrine à Emma. Soudain, toute pensée avait fuit la jeune noble ne laissant que le besoin primal, animal de sentir une peau contre la sienne. De sentir une autre prendre du plaisir à ce qu'elle lui ferait. Telle une automate Emma s'était levée et d'un même mouvement empoigna la servante par la taille avant de l'attirer avec elle sur le canapé. Emma s'était retrouvée assise avec la rousse sur ses genoux. Loin de s'en offusquer la diablesse rousse sourit largement. Emma lui sourit à son tour avant de s'emparer de ses lèvres en un baiser empressé, affamé. Son cœur battait à tout rompre son ventre criait son besoin. Elle lui fouilla la bouche sans aucune tendresse mais avec une fougue qui ne tarda pas à faire gémir la rousse. Trop pressée par l'envie, Emma envoya valser les préliminaires passant directement une main sous la jupe de sa partenaire l'autre la maintenant par la taille.

Un râle força son larynx quand elle sentit enfin la douceur satiné de la cuisse sous ses doigts. Elle les crispa brièvement avant de reprendre son ascension. Emma trouva la rousse prête à l'accueillir, elle taquina la pilosité humide, s'amusa des appels de bassin qu'elle ignora. Quand elle sentit l'autre dans le même état qu'elle, Emma débusqua de deux doigts le petit bouton de chair. Elle y imprima un lent mouvement circulaire variant d'intensité au gré de sa fantaisie. Lentement, la princesse prit possession du plaisir de l'autre, le contrôla avec la maestria née d'une longue expérience. La rousse haletait, gémissait, criait, elle se donnait librement, entièrement. Et Emma aimait ça. Elle encouragea sa victime consentante à s'accrocher à son cou et sa seconde main partie rejoindre la première dans un ballet plus profond. Emma siffla d'excitation en s'enfonçant dans sa douce moiteur et se laissa emporter dans un rythme soutenu. De plus en plus fort de plus en plus vite. Le cœur d'Emma n'était qu'un gouffre avide de plaisir, le sien, celui de l'autre, peu importe. Pendant ce temps, la rousse suppliait pour en avoir plus, pour que jamais cela ne s'arrête. Et Emma se perdait dans l'intimité de la servante, en lui labourant les chairs. À la baiser sans concession. Elles jouirent ensemble, hurlant leur extase partagée dans un même cri.

Elles restèrent de longues minutes enlacées, tentant de reprendre leur souffle. Contrairement à ces précédentes étreintes du même genre Emma était loin d'être rassasiée. Elle ne chercha même pas à expliquer sa concupiscence, complètement immergée dans la fièvre du moment

Le Cygne du Royaume NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant