CHAPITRE 35 : Champ de bataille

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Petit message de l'auteur : déjà escusez moi pour le retard, en plein anniversaire de mariage j'espère que vous me pardonnerez. D'autant que je risque de ne publier la suite que mercredi pour les mêmes raisons :p
Nous arrivons sur la fin de l'histoire encore 3 chapitre après celui-ci et l'épilogue que je n'ai toujours pas écrit :) ( histoire de vous donner une petite frayeur, je sais c'est vilain).
Je remettrai un mot à la fin mais je vous remercie d'ores et déjà pour votre fidélité et tous les likes qui ont su au fil des mois me redonner le sourire. Merci à vous.

Deux femmes se faisaient face ignorant le reste du monde. Deux générations qui s’affrontaient du regard, se défiaient, se provoquaient, s'accusaient, se condamnaient. Une mère et une fille dont la posture et le visage figé exprimaient leur colère, leur déception, leur peine aussi. Deux femmes prêtes à se déchirer, elles qui auraient dû se protéger et s’aimer.

- Que fait-elle ici ? cracha la plus âgée en désignant Régina. Je n’ose croire que tu te souvienne de ton devoir et vienne la livrer.

- Certainement pas très chère. Comme je vous l’ai déjà dit, Régina est ma conseillère et en tant que telle sa place est à mes côtés ! Venez-vous vous repentir de votre trahison ?

- Moi ? s'insurgea Blanche-Neige. Mais je n’ai trahi personne !

- Et comment appelez-vous le fait de vouloir mettre votre fils sur le trône blanc, sur mon trône ?

Le silence qui suivit était éloquent. Aucune des deux ne regrettait ni ses actes, ni sa position. Emma ne renoncerait pas à Régina sans combattre et Blanche ne permettrait jamais que la jeune femme s’assoit sur le trône de son père, elle qui s’acoquinait avec sa meurtrière. Très bien, s’exhorta la Reine Blanche, si c’est par la force qu’il fallait sauver le monde, elle s’y résolvait, même si pour cela elle devait briser Emma. De toute façon, cette dernière était déjà perdue, décida-t-elle, bien au-delà de toute rédemption. Sans rien ajouter, et sans un regard en arrière, Blanche-Neige fit faire demi-tour à son cheval. Elle leur avait bien dit que cette confrontation ne servirait à rien. Que le mal ne se combattait que par l'épée.

- Emma, tenta une dernière fois David.

- Non père, en me déshéritant vous avez perdu le droit de contrôler ma vie. Si tant est que vous ne l’ayez jamais eu. Faites demi-tour, rentrez chez vous. Nous ne sommes pas un danger père, ni pour vous ni pour personne, même pas pour ce petit être que vous aimez déjà tant. Mais partez. Profitez de la fin du jour et partez!

- Je suis navrée Em’, ta mère…

- Alors vous partagerez avec elle la responsabilité de ce qui arrivera.

Emma fit signe à son cortège de la suivre, et regagna leur campement. Elle aurait voulu que les choses se passent autrement. Et en même temps… en même temps la jeune femme était contente de pouvoir enfin affronter sa mère. De pouvoir abattre sa morgue, de faire disparaître cet air angélique et niais.

- Emma je suis désolée, lui dit Régina quand elles eurent démonté.

- Moi pas. Les choses ne pouvaient pas se passer différemment, tu n’y es pour rien.

- Pourtant c’est pour me défendre que des gens vont mourir.

- Tu te trompes mon amour, c’est pour eux qu’ils vont se battre, pour leurs enfants. On va se battre pour un modèle de société différent où tout le monde a sa place. Où chacun, quelle que soit ses erreurs, a le droit à une seconde chance.

- Pour moi cela serait plutôt la centième, ricana l’ancienne Evil Queen.

- Peu importe, tant que celle-ci tu veuilles la saisir.

Le Cygne du Royaume NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant