CHAPITRE 25 : prise de contrôle

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Désolée pour le jour de retard. Je m'excuse aussi pour la correction qui est sans doute un peu bâclée. Bonne lecture.

Ce sont les courbatures qui réveillèrent Régina. La femme avait du vouloir bouger dans son sommeil, sollicitant des muscles et tendons à qui l’on avait déjà trop demandé. La douleur abrupte éclaircit l’esprit de la brune aussi efficacement que l'aurait fait une potion. Puis les évènements de la nuit la percutèrent sans ménagement. Que c'était-il passé ? Ce n'était pas tant que Régina regrettait, comment le pourrait-elle alors qu’elle sentait son corps réagir à la simple évocation des faits ? Non, c’est la façon dont elles s'étaient jetées l’une sur l'autre qui la perturbait. C'était un aspect de sa sexualité dont elle n’avait nulle honte, cependant ce n'était pas vraiment de cette manière qu'elle avait imaginé leur première fois. Et elle aurait juré qu'Emma non plus.

Elle se projeta mentalement dans sa mémoire, au moment où Lancelot les avait quittées. Non avant en fait, au moment même où la blonde s'était réveillée. Déjà à ce moment là, sa raison avait été court-circuitée, libérant ses émotions les plus bestiales, les plus primitives. Et Emma ? Que dire de sa férocité autant que de son abandon total ? Elle n’eut pas le temps de répondre à ses questions que des bruits se firent entendre dans le petit salon. Elle grogna de mécontentement, s'il y avait bien un jour où elle n’avait pas envie de se lever c'était celui-ci. Et s’il y avait bien un jour où elle ne pouvait pas se le permettre c'était également aujourd'hui, se rappela-t-elle. Elle secoua la belle endormie à ses côtés et échappa de justesse à un coup de poing rageur.

- Hey, s’indigna la brune. Miss Swan ce ne sont pas des manières !

- Grogneuhh arghh pfff, répondit l'intéressée.

- Très éloquente Miss Swan. Dois-je vous rappeler qu’un régiment blanc approche de nos portes?

- Vous êtes même pas drôle, renchérit Emma complètement alerte pour le coup.


Afin de gagner de précieuses minutes, Régina leur offrit ce qu'elle appelait “une préparation express”. Un simple sortilège qui remplaçait douche et séance d’habillage, pratique quand vos nuits étaient trop courtes et les jours trop remplis. Emma se dit que l’un dans l'autre, elle pourrait très vite s'habituer à ce genre de petites facilités.

Effectivement, le chevalier les attendaient avec un déjeuner, creusant un sillon dans le plancher à force de s’agiter. À côté du bureau, la Conseillère McKenzie patientait debout, le dos raide. Jusqu’alors, elle n'avait jamais pénétré au cœur du château, seulement dans la salle du trône ou dans le bureau du Commandant. Et là, elle était carrément dans les appartements de l’Evil Queen. Bien sûr, les habitants du duché noir avaient eu bien moins que d’autres à subir les colères de leur reine. Il faut dire qu’aucun d’entre eux n'aurait soutenu un ennemi des Mills, et surtout pas une étrangère. Mais tout de même. Elle n'était qu’une vieille négociante rien de plus.

La réunion démarra sur les chapeaux de roue. D’un commun accord, ils décidèrent de libérer rapidement McKenzie. Elle leur apprit la fierté des citoyens à être sollicités pour la défense de leur suzeraine et comprenaient parfaitement qu’ils ne serviraient que de figurants. Personne ne voulait engager les hostilités, il ne s'agissait que de gonfler le poitrail pour ne pas paraître vulnérable.

- Au total, vous avez une centaine de gars et de filles qui débarqueront d’ici peu. À ce propos, ma nièce Indra, vous fait dire qu’elle viendra avec une douzaine d'archères émérites, elle a pensé que vous voudriez le savoir. Pour la protection de la duchesse et de la reine...pardon de la Dame Mills...


Régina fut touchée d’avoir été incluse dans le dispositif. Savoir que son ancien peuple se souciait d’elle... ce fut une révélation. Qu’elle n'eût pas vraiment le temps d'apprécier. À voir Emma diriger les débats d’une main de maître, la femme se dit que tout cela n'était définitivement pas sa tasse de thé. Pourquoi s'était - elle acharnée à poursuivre les ambitions de Cora après qu'elle eût exilé cette dernière dans un autre monde ? Pourquoi avait-elle oublié ses propres projets ? Avec Daniel, ils avaient prévu de se retirer à l’ombre de la forêt noire. L’homme aurait élevé des chevaux et elle s'imaginait révolutionner l’art de la guérison en s’appuyant sur les plantes endémiques de la forêt. Mais rien ne s'était passé comme prévu, Non à la place, Rumpel l’avait contactée puis formée avant de se servir d’elle pour se débarrasser de sa génitrice. Et Régina avait endossé la responsabilité de deux royaumes sans réellement s’en soucier.

Le Cygne du Royaume NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant