Chapitre 5

5.9K 262 14
                                    

Ce soir, le sommeil ne veut pas venir, après plusieurs tentatives d'endormissement et des centaines de moutons compté, j'allume ma lampe de chevet et prend mon téléphone, ça me note qu'il est 00.14, je me rend compte à quel point l'arrivé de Raphaël m'a perturbée, pour essayer d'oublier ça j'attrape ma paire d'écouteur et prépare ma playliste en pensant à mon père.

Ma famille me manque c'est un truc de dingue, j'ai hâte de les revoir.

 J'allais mettre mon écouteur quand j'entend le bruit d'une porte s'ouvrir, je pose mon téléphone et vais jusqu'à ma porte qui elle est entrebâillée, je vois Raphaël sortir de sa chambre les yeux rouges, je n'avais qu'un tee-shirt tout léger sur moi et les nuits sont froides, j'emporte donc un énorme sweat bien chaud bien décidé de savoir où aller l'autre. Je prend une paire de air force one entre mes doigts et pars le plus lentement possible avec mon téléphone dans la grosse poche de devant de mon sweat.

 Je le vois sortir de l'appart' et fais de même, pars chance il passe devant sa voiture et ne s'y arrête pas, sa me rassure il est à pied et moi aussi donc je peux le suivre. 

J'avais mis mes baskets dans l'escalier histoire de ne pas à avoir à attendre l'ascenseur. Il marche capuche sur la tête mains dans les poches, on dirait un voyou mais je m'attend absolument à tout, à ce qu'il aille en boîte ou qu'il aille boire jusqu'à ne plus tenir debout ou même qu'il aille rejoindre une prostitué rien ne m'étonnerait de sa part et encore plus à cette heure là. 

Il marche et j'ai l'impression qu'on ne va jamais s'arrêter, lui a son sac sur le dos, qui sait ce qu'il y a à l'intérieur. Nous arrivons tout en haut d'une colline et je continu à le suivre, ça devient dangereux car il n'y a que la route mais je vais le suivre jusqu'au bout. C'est ce que je fais, nous arrivons au bord d'une plage après une vingtaine de minute de marche, mais que fait-il ici? Il s'assoie et commence à crier qu'il n'en peut plus et qu'il a envie de mourir, que sa vie c'est de la merde et que rien de bien ne lui arrive jamais, au moment où il a fini il se met à pleurer toujours en buvant de très grosse gorgé de vodka, je comprend mieux maintenant pourquoi il n'a pas pris de voiture, rien ne m'étonne jusqu'à ça,


« Vous savez vous me manquez et je n'ai plus personne à qui parler, je voudrais tellement vous rejoindre, aucun de mes coloc' ne force pour savoir ce qu'il ne va pas, et je n'en peut plus je suis complètement soul mais bordel qu'est ce que vous me manquez! » 


J'étais assise un peu plus loin sur le sable et je n'en pouvais plus de l'entendre pleurer, je m'avance doucement et pose ma main gauche sur son épaule, il sursaute et met sa main armée de sa bouteille de vodka juste au dessus de ma tête, en me reconnaissant il l'a lâche sur le coté. Et me dis entre deux sanglots,


« Questu fou là? »


« Je m'inquiété »


« Pourquoi tu t'inquiète tu me connais même pas!? »


La seule réponse que j'ai eu à lui donner c'est de me lever en direction de la maison, jusqu'au moment où il m'attrape le mollet comme pour que je reste,


« Je suis désolé, je suis complètement bourré » 

Me dit-il sur un ton plus calme. Je me rassois, il était assis et avait les bras autour des genoux. Il me regarde je sens son regard insistant sur moi jusqu'au moment ou moi aussi une larme coule le long de mon visage,


« Questa? »


« Nan rien la fatigue »


Tous les mots qui venaient de sortir de ma bouche étaient faux, la plage était l'endroit préféré de ma mère et je n'aime pas penser à elle c'est pour ça que la larme a tapé l'incruste.
En signe de remerciement, il me prend dans ses bras, 


« Tu pu l'alcool » dis-je sur un ton amusé

Pour rentrer j'ai du l'aider à plusieurs reprises pour éviter qu'il ne tombe, arrivé dans l'ascenseur,


« Pourquoi tu fais tout sa pour moi? »


Ma seul réponse fut un sourire et un haussement d'épaule. J'arrive dans sa chambre et je le laisse se changer pendant que j'était assise sur son lit, et que j'observer chaque petit détail de la pièce, elle est propre et bien rangé, peut-être parce qu'il vient de rentrer...

La porte qui s'ouvre me sort de mes pensées, il était torse nu et c'est vrai qu'il est pas mal musclé. Il aller s'étaler sur le lit quand je le rattrape pars le bras parce que il ne s'était pas brossé les dents, j'ai quasiment du le faire à sa place. Il s'allonge et je lui met la couette dessus, j'éteint la lumière et allais fermer la porte quand soudain,


« Charlotte? Tu ne veux pas dormir avec moi? J'ai peur.. »


Je n'ai pas chercher à savoir de quoi il avait peur, je savais juste qu'il avait besoin de quelqu'un et que moi aussi, je me suis allongé à coté de lui et il m'a caresser la joue avant de s'endormir devant moi quelques secondes avant que moi aussi je ne sois plongé dans mes rêves.

ColocationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant