Réveil difficile

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                Putain ce qu'on est bien dans un lit douillet... Encore à moitié endormie, je roule et m'étire en gémissant de plaisir. J'ai super bien dormis, mais une vive lumière déboule sans prévenir à travers mes paupières fermées.

- Mais qu'est-ce que...?

Je me redresse et ouvre un œil. Oh merde. Fais chier. J'ouvre le second rapidement et attrape le drap pour me couvrir. Je me retrouve donc nue sous un drap devant à peu près toute la famille Novska, qui sont à ce moment même tous devant moi les bras croisés et le regard rivé sur moi. Génial. Je sens que ça va être ma fête... Je me rappelle d'hier soir et le rouge me monte aux joues. Mais... Je tourne ma tête vers ma gauche et trouve un Aleck endormi, le corps nu à demi couvert par le drap que justement j'essaie de garder contre moi. J'hésite entre le laisser dormir et le réveiller brutalement. Vu les regards courroucés, je pense pas pouvoir affronter ça seule... Je le secoue alors, sans quitter des yeux Minha, qui parait plus amusée de la situation qu'autre chose. Il lâche un grognement et tourne sa tête vers moi, n'ayant pas encore remarquer notre public.

- Coucou toi, pourquoi tu m'as...

Je le coupe en montrant l'endroit où se tiennent quasiment tous les habitants de cette maison. Il se retourne et aperçoit ce que je lui ai montré. Il se laisse tomber en arrière en se frottant les yeux.

- Et merde...

- Ça tu peux le dire frangin, lance Stanislas. Tous les deux, au salon d'ici 10 minutes. Une discussion s'impose. 

Je croise le regard désolé de Sasha, ceux amusés de Minha, Evie et Eden, celui fier d'Adrian. Dans tous les cas, ça sent pas bon pour nos fesses. Ils sortent tous et nous nous retrouvons seuls. Je n'ose pas tourner la tête vers Aleck, de peur de ce que je pourrais voir. 

- D'après toi, il faut faire sa prière maintenant, où juste avant d'y aller?

Il se tourne vers moi et j'ose enfin le regarder. Ce que je croise dans ses yeux est bien différent que ce à quoi je m'étais attendu. Ils ne reflètent aucune gêne, aucune colère. Ils reflètent du désir, et je sais pourquoi. J'étais tellement soulagée lorsqu'ils sont sortis de la pièce, que j'ai lâché le drap qui me couvrait, et que ma poitrine est désormais totalement exposée à sa vue. Je n'ai pas le temps de sortir du lit, qu'il m'a déjà plaqué contre le matelas. Son regard animal est ancré dans le mien.

- Tu comptes faire quoi, là?

- J'ai bien envie de les envoyer se faire voir et de profiter de ton corps merveilleux, t'en penses quoi? 

Je lui souris malicieusement avant de le refaire basculer sur le côté pour pouvoir me lever (oui oui, je suis toujours à poil). 

- C'est peut être pas ton cas, mais je tiens à ma vie, donc il est hors de question que je leur pose un lapin. C'est pas toi qui t'es réveillé avec six regards perçants braqués sur toi! 

- Roh aller, c'est rien, ça va leur passer, dit-il en s'asseyant sur le bord du lit avant de m'attirer vers lui pour poser sa tête contre mon ventre. Ses mains caressent l'arrière de mes cuisses tandis qu'il me parle. Dis moi plutôt que tu ne regrettes rien de ce qu'il s'est passé hier. S'il te plait...

J'aimerai lui dire que c'était mal, qu'on ne devrait plus recommencer et que ce n'était qu'un moment d'égarement, mais au lieu de ça je passe mes mains dans ses cheveux noirs pour les caresser.

- Non, je ne regrette rien. C'est peut être mal, mais tu m'as fait passer une des meilleures nuits de ma vie. 

Il relève sa tête pour me regarder dans les yeux, l'air taquin.

- Une des meilleures? Alors quelle a été la meilleure?

Je le repousse en rigolant.

- Tu me fais chier, tu le sais ça?

J'ai juste le temps de l'entendre crier "C'est pour ça que tu m'aime!" avant de m'enfermer dans la salle de bain. Il nous reste plus beaucoup de temps avec ses conneries. 

******

On se retrouve devant l'entrée du salon quelques minutes plus tard, cette fois habillés et présentables. Je commence mon entrée, mais il me rattrape et prend une de mes mains dans la sienne. On se retrouve donc devant un "tribunal", composé de Mr et Mme Novska, Adrian et Stanislas, ainsi que Sasha et Minha. A mon grand étonnement, aucun des jumeaux n'est présent. Alecksandra remarque que je les cherche des yeux.

- Selena, nous n'avons pas conviés Eden et Evie car je considère que cela ne les concernent en rien.

J'hoche la tête.

- Bien madame.

Elle semble se fâcher.

- Selena, je t'avais déjà dis de m'appeler par mon prénom. Je sais que je suis âgée, mais tout de même.

- Excusez-moi, Alecksandra... 

Elle me lance son petit sourire doux. Mr Novska enchaîne donc.

- Et bien ne restez pas debout tous les deux, prenez place. 

Nous nous asseyons sur les chaises vacantes et attendons patiemment notre jugement. Dîtes à mes parents que je les aime...

- Alors comme cela, on est venu me rapporter que mon fils est venu te retrouver dans ta chambre hier soir et qu'il n'en est pas ressorti avant cet instant. 

Maudit personnel de ce manoir trop grand! Mais bon, c'est à moi qu'il s'adresse, et je compte bien lui répondre.

- Oui, c'est exact. Aleck est venu dans ma chambre sans m'en parler (et vlan, ça t'apprendra à rentrer dans la chambre des gens la nuit). Je l'ai retrouvé dans mon lit lorsque je suis sortie de la salle de bain et...

- Ça suffit. Père, j'ai 18 ans que je sache, je peux faire ce que je veux tant que ça ne met en danger ni notre famille, ni nos affaires ou notre réputation, non? 

- Certes, mais...

- Il n'y a pas de mais, père! Je suis amoureux de cette fille, je l'aime, c'est clair? Et oui, comme tout homme de 18 ans, j'éprouve du désir pour la femme que j'aime. Je ne pense pas que ce soit un crime, alors arrête de faire comme si nous avions commis une faute grave. Toi et moi savons parfaitement ce qu'est un crime.

Cette dernière phrase fait naître des frissons qui se propagent partout sur mon corps. Sa prise de sa main sur la mienne se resserre. Mr Novska se lève de sa chaise. Alecksandra prend alors la parole.

- Mon fils, je peux tout à fait comprendre, mais Selena n'est pas encore majeure, et elle n'est pas ici pour le plaisir, tu le sais, n'est-ce pas? 

Aleck se lève à son tour. J'ai un mauvais pressentiment.

- Je ferais en sorte qu'elle ai envie de rester avec moi, ne t'inquiètes pas de ça.

- Quittes à en faire ta fut...

- Oui. Je suis prêt à l'épouser. Maintenant même devant vous s'il le faut pour que vous nous foutiez la paix.

J'ai arrêté d'écouter la conversation depuis un certain temps. Pourquoi faut-il toujours qu'on en arrive à ce genre de situation..? 




Yo! C'était juste un petit mot pour dire que... Bon en fait on s'en fout :

 ALLER LES BLEUS PUTAIN!!!!!!!!!!! 

(Les croates j'ai rien contre vous, mais les futurs tenant du titre POUR LA DEUXIÈME FOIS ça sera nous, #sorrynotsorry)



Yeux Gris Et Roulette RusseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant