Chapitre 14 : Sombre présence, sombre présage

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Coucou!
En ce dernier soir de vacances, j'espère que vous allez tous bien. Perso, je ne me remets jamais de la fin de l'été. Ça me déprime!
Mais bon! Quand il faut, il faut.
Je vous souhaite à tous une très bonne rentrée, qu'elle ai lieu demain ou un peu plus tard.
Et pour vous remonter le moral, si vous en avez besoin comme moi, voilà un nouveau chapitre!
On se revoit vite pour la suite!

***

          Je me retournais lentement vers la jeune femme. Mais je n'eus pas le temps de dire quoi de ce soit, mensonge comme vérité. Une déflagration sourde nous fit lever les yeux. Entre les branchages verdoyants, trois rayons rouges déchiraient le ciel bleu. Je cillais sans comprendre ce qu'était ces lasers lointains. Jusqu'à ce qu'un nouveau frison ne glisse le long de mon dos. Une nouvelle angoisse me prit à la gorge. Je ne parvenais pas à me dire qu'ils l'avaient utilisé. Ils ne pouvaient pas avoir fait ça...

L'apparition dans mon champs de vision de l'appareil de transport noir mit fin à tous mes doutes. Je baissais un regard alarmé vers Rey qui ne semblait pas encore avoir saisi la gravité de la situation.

- Le Premier Ordre, ils sont là.

Si son visage avait pu exprimer une dénégation, cette dernière fut soufflée par l'explosion assourdissante derrière moi. Je fis face aux traits blafards de Rey qui exprimaient un sentiment que je ne connaissais que trop bien : la terreur. La peur d'être embarquée malgré soi dans cette histoire de dingue.

Je serrais les poings. Il n'y avait pas trente six milles solutions. Rey devait trouver la Résistance. Et cette dernière avait visiblement besoin de temps...

- Tu restes ici, indiquais-je d'autorité à la jeune femme. Peu importe ce qu'il peut se passer, tu dois protéger ce droïde et faire en sorte que vous rejoignez tous les deux la Résistance. Est-ce que c'est clair?

Je n'attendis pas qu'elle proteste. Pas plus qu'elle acquiesce.

- Tes amis doivent te chercher, je vais les ramener. Toi, tu ne t'embarques pas là dedans.

A peine ces paroles articulées, je m'élançais déjà dans la direction opposée. Je n'avais pas le temps de m'interroger sur le bien fondé des ordres que je lui avais donné. J'avais appris à agir en cas de crise de façon à prendre les mesures les plus opportunes. Je me fiais à mon instinct en slalomant entre les arbres. Plus je progressais et plus le bruit des affrontements se répercutait autours de moi. J'avais l'impression d'être à nouveau sur un champ de bataille.

Peut-être était-ce réellement le cas. Le Premier Ordre ne faisait pas dans la délicatesse.

Je m'abaissais pour passer sous un tronc couché, quand je me figeais.

Je ne sais pas ce qui m'arrêta. Une sensation, un pressentiment ou juste l'impression de ne plus être seule. Pourtant, je l'étais. J'avais beau scruter les environs, il n'y avait personne. Même pas une ombre. Je guettais le moindre mouvement pendant de longues secondes. Mon cœur avait accéléré sa course. Et ce n'était pas dû à l'effort fourni précédemment.

Je fis volte-face en percevant un craquement. Un froid intense se répandit aussitôt dans mon organisme. Une sensation si brutale qu'elle me coupa presque la respiration. Je chancelais et tentais de rester debout, immobile. Une main comprimée sur la poitrine, j'écoutais les battements de mon cœur alors que le froid semblait se faire plus insistant dans cette zone.

Soudainement, malgré ma crainte, ce ne fut plus la peur qui irrigua mon cerveau. Comme un mécanisme de défense, un sentiment plus sombre se rebella sous ma peau. La colère. Elle était si puissante qu'elle aurait pu me faire plier à genoux. Dévorante, je la sentais m'engloutir. Sauf que je n'avais aucune raison d'être en colère.

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