Unforgivable

Chapitre 4 : Jakku

Coucou chers lecteurs/lectrices, visibles ou invisibles,

Je tenais à m'excuser pour mon absence cette dernière semaine. Avec le travail et une coupure inopportune d'internet, j'accède tout juste de nouveau à Wattpad.

Pour me faire pardonner, je pense poster deux chapitres d'un coup.

En espérant que vous les apprécierez. ^^

*** 

         Je réajustais le foulard qui recouvrait le bas de mon visage et dissimulait mes cheveux. Malgré sa présence, la poussière acre de Jakku me brûlait les poumons. A moins que ce ne soit l'air lui-même. Il faisait si chaud que j'avais l'impression de fondre. Je n'avais jamais subi une telle température, même pas sous mon armure. La main en visière, je levais le visage vers le ciel pour tenter d'apercevoir le soleil. Il paraissait être à la même hauteur depuis des heures. A croire qu'il n'amorcerait jamais sa décente.

Je soupirais et humidifiais mes lèvres gercées. J'étouffais sous ma fine chemise et ma veste sans manche. Assise à une table, je me retenais pour ne pas vider mon verre d'eau d'une traite. Je l'avais déjà payé une fortune, hors de question de le gaspiller. Après un moment d'hésitation, j'en bus malgré tout une gorgée. Le liquide n'était même plus froid lorsqu'il dévala les parois de ma trachée. Je fixais un œil mauvais sur l'eau à la couleur douteusement rosée, avant de le reposer sur la table déjà recouverte d'une fine couche de sable. Je gardais les doigts autours du gobelet de terre tout en parcourant la foule des yeux.

Jakku avait beau être une planète d'une certaine taille ; de part son climat, sa population ne se regroupait que dans quelques villes. Je pouvais sans problèmes compter le nombre de ces villes sur mes dix doigts. Le reste de la planète n'était recouvert que de désert, de carcasses d'une ancienne guerre et de rares villages nomades. De ce que je savais, les créatures vivant ici étaient surtout des pillards. Il n'y avait pas beaucoup de travail, pas beaucoup de situation avantageuse pour survivre. Seuls les trafics en tout genre, notamment de métaux permettaient à la population de se nourrir. Même l'eau était une denrée d'une certaine rareté. Je l'avais compris en découvrant son prix exorbitant. A mon sens, le liquide aqueux devait appartenir à tous. Je ne comprenais pas pourquoi certains devaient en être privés et se tuer à la tache pour pouvoir s'en acheter, alors que d'autres en gaspiller sans même y penser.

Je secouais légèrement la tête pour faire disparaître ses pensées philosophiques. Je n'étais pas là pour changer la situation. J'étais simplement venue dans cette ville pour retrouver un Stormtrooper en fuite et un pilote de la Résistance évadé. L'un des seuls avantages de Jakku était qu'il était facile de savoir où chercher les commerces les plus douteux. Son nombre infime de villes ne permettait pas beaucoup d'option pour les fuyards. Leur vaisseau ayant été détruit, à un moment ou à un autre, ils devraient se fondre dans la masse pour approcher de ceux qui ne craignaient pas de défier le Premier Ordre. Les truands avaient l'avantage de poser peu de questions et constituer un moyen rapide de quitter une planète lorsque l'on savait où les trouver.

Pour ma part, j'étais certaine d'avoir déniché les candidats idéals. Maintenant que je savais où les chercher, il ne me restait plus qu'à attendre que les traitres se manifestent. Et quel meilleur moyen pour trafiquer tout en passant inaperçu que la foule d'une allée marchande? Cela faisait plusieurs heures que j'étais là à détailler les nombreuses créatures humanoïdes ou non qui défilaient en un flot continu. Malgré la chaleur, la plupart ne semblait pas indisposés. Ils allaient régler leurs affaires, sans s'attarder sur les quelques commerces louches qui se jouaient dans les recoins de rues à l'ombre.