Chapitre 31 : Lightning

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Ne me tuez pas, je suis en retard.

Désolée, j'aurais dû finir ce chapitre le week-end dernier, mais j'ai manqué de temps.

Et je voulais encore le poursuivre un peu. Mais il est le plus long que j'ai écris jusqu'à maintenant et je trouve qu'il se coupe plutôt bien. ^^

Je me mets de ce pas à la suite. Avec un peu de chance, vous aurez peut-être un autre chapitre ce week-end!

(Je vous torture en remontant un peu, mais j'espère que vous aimerez quand même!)

(Ah! Ah! Vous avez vu le trailer de l'épisode 9?! Je viens de le voir et je suis impatiente! Je pourrais sauter dans toute la maison! J'ai la sensation d'être retombée sur un vieux livre que j'avais adoré. Il y a tellement d'éléments qui me renvoient aux autres films! Et j'ai tellement hâte de connaître le fin mot de l'histoire! Pas vous?)


***


Les paupières closes, mon corps ne me répondait plus. Comme une vieille mécanique, il se mouvait de plus en plus difficilement, chaque écrou grinçant terriblement. Chaque inspiration me coûtait. Elle enlisait mes pensées. Chaque geste, chaque pas m'échappait. La marionnette voyait ses fils se tendre, son bois résister et se courber sous la pression. Les câbles luttèrent contre le bois, ma volonté contre ma chaire, mon esprit contre une pensée étrangère. Mais une pensée si tangible qu'elle me paraissait parfois mienne. Elle était aussi vitale que respirer, boire ou avancer. Elle guidait les battements de mon cœur, courcircuitait cette infime murmure qui hurlait au mensonge.

La neige pénétra dans ma botte. Sa morsure perça ma chaire, électrisa mes sens et réveilla mes nerfs. La lumière transperça mes paupières. Les sensations, retenues par un mur intangible, me submergèrent. L'air froid creusa ma peau. Le sol craquait derrière moi. Les murmures, les détonations, les pulsations sourdes. Les câbles étaient trop tendus, le bois tordus, la pression exercée trop forte, ils lâchèrent à l'unisson. Les fils claquèrent, se délitèrent et s'enroulèrent autours de la poupée tombée à genoux.

Haletante, je percevais les cristaux gelés sous mes doigts, le souffle fuyant mes poumons, le roulement effréné de mon cœur, et les battements furieux de mes pensées. La tête prise dans un étau, il me semblait impossible d'ouvrir les yeux, de me lever, de raisonner. La migraine étendait ses racines dans mon corps, paralysait mon esprit.

Une claque et la pression de deux mains me forcèrent à ciller. Le visage pris en coupe, Rey se tenait accroupie devant moi.

- Enfin! On a bien cru qu'on t'avait perdu!

Mes yeux glissèrent sur les visages inquiets me faisant face. Tous me fixaient comme si j'allais me rompre d'un instant à l'autre. Resserrant mes doigts autours de la neige, je ne pouvais pas leur donner tords. J'avais l'impression de pouvoir m'effriter à tout moment. Les morceaux de mon corps ne me semblaient plus retenus ensemble, la colle me paraissait sèche et craquelée, mes particules trop agitaient pour n'en être plus qu'une. La pression exercée sur mon esprit l'avait ouvert aux quatre vents. Une brise, un souffle, et il s'écroulerait comme un chateau de sable.

- Haine! hurla Rey avec ce que je décelais être de l'inquiétude tandis que je rouvris les yeux.

- Désolée. Je... Je... commençais-je incapable de finir.

Finn soupira à côté de Rey. Leurs épaules se touchaient alors que la brune tenait toujours mon visage.

- Bon sang! Tu sais que c'est vraiment, vraiment flippant tes trucs? D'abord, tu nous ignores quand on t'appelle. Puis, tu marches droit devant toi sans même t'inquiéter d'être vue par des Stormtroopers. Et tu t'effondres d'un seul coup une fois la porte passée!

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