Unforgivable

Bonus 2 : Epilogue (alternative)

Vraiment, vraiment navrée de ne rien vous donner de mieux à vous mettre sous la dent ce week-end.

Je vous avais promis un chapitre du point de vue de Kylo Ren. Mais voilà, j'ai un petit peu de mal à rédiger cette scène (et à la visualiser tout court). Différentes versions se pressent dans mon esprit et je ne sais pas encore bien laquelle choisir.

Un Kylo Ren énervé? Hagard? Déprimé?

J'ai également eu quelques petits imprévus qui m'ont empêché de me pencher sur mon clavier. L'appartement de ma sœur a failli partir en fumée la semaine dernière, et cette semaine, c'est la ville où j'étudie qui a vu une usine flamber. Bref! Rien ne va!

J'espère quand même que ce premier épilogue que j'avais rédigé pour la fin du tome 1 vous plaira! On y retrouve un Poe plus sentimental que la version définitive, où j'avais un peu rayé ses sentiments.

Bonne lecture! (Et pardonnez moi...)

***

        Le soleil hivernal mourait doucement à l'horizon. Ses pâles rayons s'agrippaient désespérément aux sommets enneigés, tentant de résister encore un peu, de retarder juste un peu ce qui était inévitable, alors même que la lutte étaient perdue d'avance, alors même que personne ne pouvait empêcher la nuit d'étendre son manteau de velours. Le pilote soupira, les yeux fixés sur les lourdes portes métalliques qui se refermaient et le coupaient définitivement du monde extérieur.

Ces jours-ci, le crépuscule le rendait mélancolique. Il se sentait étrangement proche de ses filaments lumineux. Il s'accrochait et tentait de tenir le coup. Il poursuivait des chimères et essayait de garder espoir.

Seulement, plus le temps passait, et plus il se sentait faiblir.

Agacé, il fourragea d'une main dans ses cheveux, tentant de rejeter le plus loin possible ses sombres réflexions. Il se connaissait, et il n'avait pas l'habitude de se laisser si facilement abattre, si stupidement faillir. Cela l'énervait d'autant plus qu'il ne savait pas comment lutter contre cet engourdissement qui semblait le prendre jusqu'à l'âme. Il était un guerrier, intrépide, réfléchi, revanchard. Il était un séducteur, passionné, confiant, insatiable. Il avait toujours eu faim de vie, d'aventures et d'exploits. Il ne se reconnaissait pas dans cette torpeur qui le faisait soupirer et attendre, frémir et espérer. Il était un homme d'actions, il ne se complaisait pas dans la passivité. 

Il poussa un nouveau soupir et se passa une main lasse sur le visage.

Il pouvait se mentir, il pouvait tenter de se voiler la face, mais il ne pouvait pas ignorer ce que chaque fibre de son corps semblait lui hurler. Ce manque presque viscérale qui raisonnait jusqu'à son âme. Il pouvait rejeter la faute sur le semi-immobilisme du Premier Ordre, le silence de Rey et l'absence de Luke Skywalker, il ne pouvait pas étouffer la vérité.

Haine lui manquait.

L'inconnue distante, revêche et imprévisible ; la soldate froide, implacable et brillante ; la gamine solitaire, attachante et complice ; la jeune femme déterminée, déboussolée et désespérée ; elles lui manquaient toutes. Chaque parcelle qu'elle lui avait montré, chaque facette qu'il avait aperçu d'elle, chaque ombre qu'il avait deviné, tout lui manquait. C'était bien la première fois que cela lui arrivait, avec cette force qui lui retournait le cœur. Aussi désespérant cela soit-il, il avait désormais l'impression qu'il y avait un avant et un après sa première rencontre avec elle.

Il était conscient qu'il aurait dû avoir un sentiment similaire à l'égard de Rey. Après tout, c'était sur elle que reposait tous les espoirs. Elle était le nouveau visage de leur lutte.