Chapitre 8

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Alda

Mes larmes coulaient encore alors que toute une après- midi venait de s'écrouler.
Le soleil se couche, il semble lourd comme mon corps que j'essaye tant bien que mal de soulever jusqu'à chez moi. On entend au loin les festivités du château et les vagues frapper avec fracas les côtes.

Il m'est encore dur de dire adieu à cet homme qui tien une place énorme dans mon cœur et dans ma vie. J'essaye d'éloigner les souvenirs et cette nostalgie qui me fait perdre la tête. Je vois flou. Je ne vois plus rien autour de moi seulement les ombres et probablement ma naïveté que j'ai prie en pleine tête aujourd'hui.

J'ouvre la porte de chez moi, je reste surprise elle est déjà entre ouverte.
Tout est noir aucune animation. Ce n'est pas normal. À cette heure-ci l'agitation est toujours présente.

Je vois toujours aussi flou, mais j'essaye de forcer pour pénétrer dans la maison. Mon ventre se resserre, et la peur me prend à la gorge.

Et là ma surprise est encore pire que cet avant-goût de noirceur.

La maison était complètement dévastée, le sang coulait partout.

L'odeur de la mort est partout cette maison qui était si chaleureuse avant que je parte.

Mère, père, grand-mère, ma petite sœur tout le monde est mort. Que s'est-il passé...

L'envi de vomir, de pleurer tout est mélangé dans ma tête. Les larmes coulent, mes sanglots m'empêchent de respirer. Je n'arrive plus à voir la réalité en face, ils ne peuvent pas être tous morts.

Mon cœur se brise totalement j'abandonne tout ce poids que je porte, mon corps tombe comme un vulgaire objet qui laisse passer un bruit sourd dans la pièce.

Je vois cette horreur face à moi, le dégoût se mélange à l'incompréhension.

Mais je n'arrive pas à être en colère je suis trop épuisé et détruite pour cela.
J'entends mon père d'une voix presque inaudible, je me précipite vers lui.

– Alda je suis désolé. J'ai tout fait pour te protéger... Pardon je suis désolé, cours avant qu'il te trouve.
Désolé.

– Non non, non ! Père reste avec moi ! Père !

Ne me laisse pas toute seule ! Je t'en supplie reste avec moi ! Ne me laisse pas ici toute seule...

Il était déjà loin,
mes mains tremblent, je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus où aller.

Je n'ai plus personne, j'ai tout perdu en une journée. L'homme que j'aime, ma famille, ma maison, mon cœur. Il me reste plus rien dans ma pauvre vie maudite.
Je me lève toute tremblante et j'essaye de partir loin de cette ville infernale, de ce cauchemar qui ne s'arrête plus.

De cette journée qui me torture, comme des coups de poignard qui ne s'arrêteront jamais.

Soudain quelqu'un m'attrapa par le bras, je reste tellement surprise que je n'osais plus me défaire.

Au fond de moi j'espérais que ce soit Estevo.

Mais ce n'était pas lui c'était un homme rempli du sang de ma famille.

Il m'enfonça une seringue brutalement dans la nuque, et je sentis mon corps s'effondrait au sol et puis ma vision tombée peu à peu. Je ne contrôle plus rien.
je me laisse tomber au sol.

J'abandonne.

La Dernière GardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant