Chapitre 15

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Estevo
J'ai passé toute la nuit à marcher dans la ville, ruelle après ruelle mon cœur se resserrait. Heure après heure mon corps s'épuisait comme un lourd poids que je devais déplacer, et qui m'empêche de la retrouver.

Je ne veux pas seulement la retrouver. J'en ai besoin, elle fait partie de moi, elle est tout pour moi.

Elle a su trouver en moi le meilleur et j'ai vu d'elle toute sa beauté qui la représente tout entière.

Une femme tellement rare et si pure.

Je n'aurais jamais pensé avant aujourd'hui la douleur que peut-être de perdre la femme que l'on aime.

Cette sensation d'avoir perdu une partie de soie.
Cette sensation d'avoir plus d'aire de mourir à petit feu.

Je suis bloqué entre un cauchemar infini et l'espérance de la retrouver un jour.
Le matin arrivé peu à peu, et mes recherches se résumeraient à des regrets en plus et un espoir qui se réduit de plus en plus que le temps passe.

Je me sens pitoyable...

Mais je n'abandonnerais jamais, s'il faut que j'en meure j'en mourrais.

Elle est bien trop importante et elle vaut tellement qu'on retournerait ciel et terre pour la retrouver.

Je ferais couler tout mon sang s'il le faut. Mais je la retrouverais.

Je lève la tête,
Je me rappelle de cette ruelle. Les maisons multicolores et la végétation qui remplit les murs des maisons, orné de fleurs blanches. La musique du vent frappe dans les tissues et forme un paysage authentique comme une délicate danse. Je suis déjà venu ici probablement tout petit.

Un homme se trouvait dans la ruelle, il semblait assez âgé, il balayait les confettis sur le sol qui ont dû s'échapper de la fête d'hier soir sur la place. Il avait l'aire triste.

– Excusez-moi de vous déranger. Je cherche une fille, brune avec des yeux bleus.

Elle s'appelle Alda.

Elle a toujours un pendentif d'un soleil en argent. Et elle...

– Arg, vous parlez d'une des filles des Hardens. Je ne sais pas où elle se trouve. Mais toute sa famille a été retrouvé morte ce matin.

C'est une terrible tragédie surtout pendant que toute la ville était en train de fêter le mariage de la princesse.

Pendant que les amants dansaient, la mort jouait entre les âmes perdues. Cette phrase que me murmurait grand-
mère pendant mes cours de danse qu'elle voulait à tout prix qu'on exerce plusieurs fois par semaine.

– Mais comment est-ce possible, et où est elle ?

– Je ne sais pas, c'était une bonne famille il ne méritait en aucun cas ce destin-là. Mais le pendentif me dit quelque chose je crois que c'est celui que j'ai retrouvé à l'entrée de la maison.

Il se mit à fouiller dans sa poche

Tien le voilà.

– Oui merci c'est bien le sien. Cela me réconfortait de voir
son collier.

Il me donne l'impression qu'elle est toujours auprès de moi.

– Courage pour la retrouver petit, j'espère qu'elle va bien.

Il déposa sa main sur mon épaule en guise de compassion
Vous ressemblez étrangement au prince.

Je lui souris et reprit mon chemin vers un point inconnu. Mais la peur me prenait où pouvait-elle bien être ? Est-ce qu'elle va bien ? Tant de questions sans réponse.

Je fis passer un message à ma sœur pour l'excuser de mon absence et de la prévenir pour mon voyage d'une durée que je ne sais encore.

Et des raisons folles et immenses qui me poussent à partir soudainement.
Je sais qu'elle me comprendra, car elle aurait fait de même pour Drogo, alors quand revanche-moi je le comprends enfin.

Alors qu'hier je me perdais dans ma rêverie, aujourd'hui je tourne en rond sans connaître la suite.

La Dernière GardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant