Chapitre 38

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Noria
J'étais enfin arrivée, c'était une ville bien étrange qui se trouvait face à moi, peu de monde, peu de charme, peu d'entretien.
Le genre de lieu où tu ne viens pas par hasard, le genre de lieu pour disparaître.
– Estevo que c'est-il passé pour que tu te retrouves ici ?
Les rues étaient désertes, seule le bruit d'un grognement d'un chien sur une terrasse retentissait dans cette grande allée sinistre.
J'entrais intimidé dans le seul lieu vivant de cette ville étrange. Une sorte de vieux bistro pas très chic.
Je pris un verre et m'installa sur une des chaises du comptoir pour me reposer un peu.
Certes je suis en bon état, mais l'âge devient quand même compliqué pour autant d'effort physique.
Un homme me fixait d'un œil curieux à côté de moi.
J'arrivais à peine à peine à voir ses yeux, l'homme était livide, il semblait perdu dans de sombre pensé.
Il s'entretenait même plus, sa barbe devait avoir au moins trois mois.

Je ne serais lui donner d'âge, trente-cinq ans ou peut-être plus.
Il n'avait pas l'air d'un alcool ni même d'un homme malveillant, mais seulement à un homme malheureux effondré dans son monde.
Mes yeux se posaient soudain sur sa montre qu'il avait au poignard.
Une montre très sophistiquée faite avec un style très rare provenant du cœur d'Aquata.
Je la reconnaîtrais à coup sur, car c'est moi qui l'ai fait fabriqué, avant de crier au voleur de manière inconsciente et folle furieuse.
Je scrute du regard l'homme qui fait face de manière plus attentive et profonde sans faire attention qu'il le remarque.
Je me suis mise à chuchoter.
– Oui, c'est bien lui. Estevo...
Comment a-t-il pu devenir cet homme, lui qui était si courageux, si combattant.
J'étais brisé de le voir ainsi, j'ai l'impression de l'avoir laissé seule, de l'avoir abandonné.
Je pense à ma fille qui me les a laissés lui et sa sœur, elle serait peut-être en colère de voir dans que état il est.

De plus je suis en partie la cause de son était, à cause de ma stupide inconscience.
J'ai terriblement mal au cœur de le voir ainsi.
Je me lève avec fracas et cris son prénom jusqu'à ce qu'il relève la tête et qu'il me reconnaisse.
Sans réfléchir plus longtemps je me jette dans ces bras pour le serrer le plus fort possible.
Il s'enfonça entre mes bras et s'effondra sans en lâchant tout son corps avec fracas.
Ses larmes coulaient dans mon cou. J'essayais tant bien que mal de le calmer, de l'apaiser.
Mais il avait dû retenir toute sa souffrance en lui à cause de sa fierté.
Après cette solitude qui devait le brûler à vif chaque jour, tout retombait la maintenant dans mes bras.
– J'ai tout perdu grand-mère. Je suis un monstre, je l'ai détruit.
Tout en disant cela il tenait fermement de sa main un pendentif accrocher à son cou.
– Calme-toi, calme-toi. Tu n'es pas un monstre. Tu as fait des erreurs possible, mais c'est humain. Tu restes tout de même un homme bon.

Nous avons passé la journée ensemble, il a fini par reprendre le sourire et je suis rassuré de le voir reprendre vie. Je l'ai par la suite obligé à se raser.
Il était enfin redevenu son beau jeune homme, avec son sourire malicieux et ces beaux cheveux bruns en bataille.
Je me déconnectais un peu de cette journée merveilleuse pour me recoiffer dans la salle de bain.
Je me mouille mon visage avec une eau fraîche cela m'apaisait.
Je me mis à regarder mon reflet et le choc était présent, du sang coulait de ma bouche.
Cela me ramenait à la réalité, je dois lui dire tout à propos d'Alda, il est notre dernier espoir.
Seul lui sera la retrouver et l'aider dans ce combat sanglant.
Je sens qu'il ne me reste pas beaucoup de temps...

La Dernière GardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant