Chapitre 20

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Noria

le lendemain

Je me réveille aveuglé par un rayon de soleil pénétrant dans la pénombre.
La lueur étincelante est aveuglante, elle m'empêche de voir autour de moi pendant un instant. Cette nuit était encore plus glaciale que les précédentes.

Dehors dormait encore mon cheval sous les épaisses couvertures qui recouvrait tout son corps. Il était installé sous un arbre, couché calme et silencieux. Les bruis de la nature s'éveillaient peu à peu comme chaque matin.

Quelques heures plus tard me voilà déjà repartie dans mon voyage.

Le paysage changeait jour après jour, les fleurs de toutes les couleurs laissaient place à la neige. Les grandes villes, au petit village. La mer aux petites rivières gelées ou parfois à de grands lacs isolés.

Comme une transformation de saison nous étions projetés dans un autre monde, plus froid, plus glaciale et quelque peu inconnu.

La chaleur et les humeurs jovials des gens me manquaient mais peu importe, je suis très proche de la destination finale. C'est la seule chose à laquelle je dois vraiment penser.

Mais depuis quelques jours, l'impression de devenir parano était de plus en plus grande. La découverte de la bête n'a pas calmé mon inquiétude. Une impression d'être suivi, surveillée m'obsède.

C'est probablement qu'une impression, mais elle réside tout de même dans ma tête, ne voulant laisser sa place à rien d'autre de plus idiot ou plus utile.

J'arrive près d'une source d'eau qui n'est pas encore victime du gel, c'est tout au bonheur de mon cheval qui pourra un peu plus se désaltérer, et également à moi pour remplir les réservoirs d'eau.

Des bruits de pas se faisaient entendre derrière moi.

Je ravale ma salive et essaye de garder mon calme.

J'inspire profondément et tente de faire comme si de rien n'était le temps d'attraper mon couteau rangé dans une des poches de la selle.

Je venais de la déposer sur une grosse branche pour reposer le dos de mon cheval.

Je chantonnais pour apaiser mon cœur et les tremblements de mes mains qui pourrait mettre fatal. Et pourrait m'aider à faire comme si de rien était.

J'arrive délicatement à récupérer ce couteau et en un fragment de seconde je me retrouvais sur l'étrange inconnu, couteau effleurant sa main pendant la chute.
Une main agrippée fermement à son col et l'autre prête à écorcher l'homme au visage au moindre mouvement.

L'homme était surpris, et semblé assez jeune.

Il était blond, les yeux verts, et les pommettes rosées probablement à cause du froid.

Il avait une peau blanche, parfaite et délicate, tout comme une peau de bébé.

Ses yeux étaient grands ouverts et chercher dans mon regard une réponse à ces questions qu'il devait avoir.

Il ne ressemblait en aucun cas à un homme malveillant, mais plutôt un jeune homme trouillard et bien trop curieux, insouciant du danger dans lequel il aurait pu se retrouvait.

ll se mit à grimacer à cause de sa blessure à la main.

– Qui êtes-vous ? Pourquoi vous me suivez ? Lui-dit je avec un ton agacé.

La Dernière GardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant