Un Amour Glacé [Tome 1 Terminé]

Prologue: Quand tout semble s'arrêter (réécrit)

Je continue de courir encore et encore sans savoir où je vais et même où va me mener ce chemin escarpé qui s'enfonce de plus en plus dans la forêt, mais peu importe. J'essaye juste de fuir mes traqueurs après tout...
Ils doivent être une bonne dizaine derrière moi, tous prêt à me blesser s'il le faut, sans pour autant me tuer... Ils disent que je suis beaucoup trop précieuse pour mourir maintenant, surement trop obnubilés par le fait de s'emparer de mon pouvoir. Mais quand ils auront obtenu ce qu'ils veulent ils n'hésiteront pas à me tuer...Je préfère ne pas trop y penser pour l'instant.

J'avance dans la forêt péniblement, mon corps est lourd et me fait souffrir. La blessure sur mon ventre est en train de s'étendre, le bandage de fortune que j'avais mis est baigné de sang et continue de s'humidifier. Elle est encore fraîche... Je continue tant bien que mal mon ascension dans la forêt en prenant délibérément les chemins les plus escarpés pour les distancer au maximum, rendant ma fuite beaucoup plus éprouvante.
Mon corps commence à faiblir...

*

C'est au bout de quelques heures que j'arrive enfin devant une grotte, cachée par quelques arbustes, c'est la cachette idéale. Bon, elle n'est pas très accueillante mais ça devrait suffire pour cette nuit, et puis je ne peux pas aller plus loin avec cette blessure ; elle me lance trop. Tout en étant collée à la paroi, je resserre mon bandage de fortune en prenant soins de retenir mes gémissements en mordant ma lèvre inférieure et tant pis pour le goût du sang... C'est douloureux mais je dois faire avec. Cela doit bien faire au moins trois jours que je n'ai pas mangé mais j'ai comblé cette faim en buvant beaucoup d'eau.

Malgré le feu que j'ai fait, j'ai horriblement froid, j'en tremble même. Sûrement à cause de la fièvre. Il est dix-neuves heures à ma montre, le soleil est déjà couché étant donné que nous approchons de l'hiver. Le regard brumeux je fixe le vide et c'est dans un état second que je perds conscience...

*

Au petit matin je me réveille en sursaut, la fièvre a eue raison de moi la nuit dernière. Ma montre indique huit heures ; au moins je n'ai pas dormi jusqu'à midi... Cela aurait été une mauvaise idée surtout avec des soldats à mes trousses.

Je me lève avec beaucoup de mal et je reprends la route sac au dos, je longe ainsi un petit chemin qui m'emmène directement au bord d'une rivière. Après avoir lavé mon visage, bu et lavé mes bandages je reprends la route sans avoir pris un bain. Dommage j'aurai aimé...

Guidé par mon instinct, en espérant qu'il ne me fasse pas défaut en me menant directement dans la gueule du loup, cela aurait été un brin problématique vu mon état, j'aurai été dans l'incapacité de me défendre. J'avance dans la forêt de plus en plus dense. Aucun chemin tracé, pas de panneau, juste le soleil pour me montrer le chemin.

*

Au bout de quelques jours j'ai perdue la notion du temps et de l'espace. J'ai continué à courir sans réellement savoir où aller, ni pourquoi. Je sais juste que je dois fuir coûte que coûte, ils sont derrière moi et proche ; leurs odeurs de chacal me piquent le nez...

Entre temps ma blessure s'est ré-ouverte et par la même occasion agrandit, sinon ce ne serait pas marrant. La douleur qui l'accompagne n'est pas marrante, elle, elle est devenue insupportable pour mon pauvre corps. A force de courir je vais finir par me vider de mon sang...

Mes jambes me portent jusqu'aux abords d'un cabanon, il doit être abandonné vu son état plus que déplorable. C'est sans prévenir que mes jambes me lâchent et je me retrouve ainsi affalé dans l'herbe haute et fraîche sans aucunes ressources pour me relever. Mon précieux sang souille l'herbe et la douleur s'installe de nouveau et sûrement. Je les entends... Les soldats... Ils ne leurs faudra pas longtemps avant de me trouver. J'espère mourir avant que cela n'arrive... Au moins ils n'auront pas ce pouvoir qu'ils désirent tant...

Et voilà fin du prologue, j'espère que vous avez aimer je posterai le chapitre 1 d'ici peu !