Chapitre 10 : Une nuit agitée

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-Shuu-

Moi qui espérais passer une bonne nuit c'était plutôt louper... il devait être minuit et je n'avais toujours pas trouvé le sommeil, Morphée ne voulait pas de moi ce soir... Des sueurs froides perlaient mon front et ma respiration se faisait de plus en plus bruyante. Cette douleur était constante et par moment il y avait des pics où la douleur devenait insupportable pendant quelques minutes. Je ne voulais pas appeler Myra pour ça, pour moi ce n'était qu'une question de temps avant que le sceau se calme... Mais lors du bain il m'avait déjà prévenue qu'il allait faire des siennes ce soir. Tout en étant couché sur le dos je griffais les draps de mes ongles au fil des minutes, je perdais patience et je faisais tout pour retenir mes gémissements en mordant ma lèvre inférieure jusqu'au sang.

Le gout du sang envahissait l'intérieur de ma bouche, même l'odeur remontait jusqu'à mes narines. L'épuisement était là mais pourtant le sommeil ne venait pas, je voulais juste m'endormir et laisser passer la douleur.

Les minutes passèrent et la douleur répondait toujours présente, j'étais à bout de souffle... ma vue devenait trouble et mes membres tremblaient. Je décidais alors d'employer une autre méthode. Je posais donc ma main sur mon ventre et je commençais à murmurer des mots afin de laisser ma magie traverser mes doigts et se répandre sur mon ventre. Celui-ci commençait à devenir glacé au fil des minutes, remplaçant ainsi la douleur par le froid et je restais comme ça pendant plusieurs heures...

*

Je me réveillai en sursaut, c'était le matin l'horloge affichait huit-heures. En essayant de me lever je me rendis compte que dans mon poignet il y avait des aiguilles et juste à coter du lit un porte sérum signe que Myra avait dû passer ici un peu plus tôt mais elle ne se trouvait plus dans la chambre. Je n'avais plus mal au ventre, le sceau s'était calmé apparemment. Au moment de poser un pied à terre la porte de la chambre s'ouvrit, c'était Myra, elle me regarda puis porta son regard à mon pied poser à terre. Son regard était sombre et du genre à dire : Si tu ne te recouche pas tout de suite je vais abréger tes souffrances... Pas besoin de mot, son regard disait tout et je me recouchais sans demander mon reste puis elle s'adoucit en venant auprès de moi : «

- Tu aurais dû m'appeler au lieu de rester dans cet état presque toute la nuit... Commença Myra en m'observant.

- Je sais mais je pensais qu'avec un peu de temps et de magie ça passerait...

- Si je n'étais pas intervenue hier soir à l'heure actuel tu serais surement encore en train de subir les effets du sceau.

- Comment tu as fait pour savoir mon état hier soir ? Je ne me souviens de rien.

- Je l'ai senti.

- Sentis ?

- Un sixième sens quelque chose comme ça on va dire mais trêve de bavardage il faut que tu manges. »

Elle avait apporté un plateau avec le petit déjeuner. Elle m'aida à manger puis elle m'emmena me doucher. Au bout de quelques minutes nous étions sortis de la salle de bain et Myra m'aida à m'habiller. Elle me proposa une visite du village avant mon départ dans deux jours. Deux jours car j'avais décidé de reporter la date de mon départ à cause du sceau un brin capricieux et surtout car Myra voulait s'assurer que j'aille bien avant que nos chemins se séparent.

Dehors il faisait beau, la température était plutôt élevée pour un mois de novembre. Nous faisions d'abord le tour de sa demeure puis peu à peu nous nous éloignions pour visiter le centre-ville. Rien de comparable par rapport à mon royaume, c'était beaucoup plus paisible comme ambiance.

Nous continuons notre escapade en ville sous les regards quelques peu insistant envers Myra et moi, enfin surtout envers moi. J'avais quelque chose sur le visage ? Les habitants semblaient intrigués par moi pour je ne sais quelle raison que j'aimerais bien savoir à vrai dire. Peut-être à cause de mes cheveux... C'est vrai que ce n'est pas très commun cette couleur surtout ici mais bon...

Nous arrivions chez un marchand de potion que Myra semblait bien connaitre vu comment le veille homme qui tenais cette boutique était heureux de la voir : «

- Cela faisait longtemps Myra. Commença le veille homme sourire aux lèvres.

- Très même, Edouard.

- Que me vaut ta visite aujourd'hui ? Surtout en très bonne compagnie... Dit-il en se tournant vers moi.

- Une amie. Je suis venue voir si tu avais toujours cette fameuse potion que j'avais l'habitude de prendre.

- Et je suppose que c'est pour toi ? Fronçât-il les sourcils.

- Hum oui.

Une potion pour elle ? Cela semblait être plutôt sérieux vu l'air que le veille homme pris quand elle dit que la potion était pour elle. Le silence s'installait peu à peu et Edouard me dévisageait tout en jetant quelque regard vers Myra comme ci il attendait son autorisation avant de continuer à parler. Je devais surement être de trop ici, le sujet devait être plutôt sensible. Au moment où je m'apprêtais à parler Myra me devança : «

- C'est bon, elle peut savoir après tout. Fit-elle.

- Tu es encore malade ? Reprit-il .

- Oui. Répondit-elle simplement.

- Et depuis quand ça a recommencé ?

- Quelque mois je dirai.

- Bien, je vais changer le dosage cette et tu verras si ça change quelque chose.

Malade ? Je n'étais pas sûr de bien comprendre la situation là. Myra est malade ? Elle devait certainement bien cacher son jeu car je n'ai rien remarquer, elle n'avait rien d'une personne malade elle semblait tout à fait normale même. Il lui donna une bouteille en verre contenant la potion.

C'est pendant plusieurs minutes qu'ils discutèrent, ils avaient changé de sujet et à force je n'écoutais plus. Je faisais le tour de la boutique, elle était grande et regorgeais de potion, filtre en tout genre. Impressionnant. Je m'arrêtais devant une étagère où il y avait un livre, le seul livre présent dans cette allée de la boutique, je m'approchais donc de lui. Il m'avait l'air familier mais pourtant je n'avais aucun souvenir de lui, je le pris et entrepris de le feuilleter. Tout était écrit dans une langue ancienne, une langue runique que je connaissais bien. Ma mère me l'enseignait en cachette, elle ne voulait pas que les anciens du clan l'apprennent car selon elle il fallait que je connaisse la vérité sur notre clan, la vérité que les anciens ne souhaitent que personne ne l'apprenne.

Notre clan, le clan Belsérion existe depuis bientôt 500 ans et malgré ce qu'on raconte Oronde n'a jamais été notre lieu de naissance, nous étions issues au départ d'Ystia un royaume qui a disparus il y a quelques siècles et Oronde fut notre terre d'accueil après sa disparition. Une disparition pour le moins étrange selon ma mère. C'est à ce moment aussi qu'il y a eu deux descendances, celle d'Ystia et celle d'Oronde. Ma mère faisait partie de la descendance d'Ystia ce qui fait de moi aussi une descendante d'Ystia. La vraie différence dans ces deux descendances c'est que ceux d'Ystia maitrisais la vraie magie de glace contrairement à ceux d'Oronde qui avait besoin d'artéfact pour pouvoir l'utiliser, bien sûr personne ne faisait attention à cela vu que jusqu'à aujourd'hui à Oronde du moins il n'existe que deux descendant d'Ystia... Enfin deux... A condition que ma mère soit toujours vivante. Quant au reste, disparus, aucun signe d'eux que ce soit à Oronde ou dans les autres royaumes.

En y repensant ça pourrait expliquer pourquoi les anciens ont voulus s'approprié ma magie...

Et voilà un autre chapitre. Que va-t'il se passer ensuite ? La suite au prochain épisode !

Un Amour Glacé [Tome 1 Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant