Un Amour Glacé [Tome 1 Terminé]

Chapitre 45 : Je déteste le dimanche

-Shuu-

Hanna est partie chercher son frère à l'étage, je me retrouve donc de nouveau avec Myra, visiblement la petite sortie était aussi une occasion pour trouver une solution au sceau.

Elle n'a pas pu les faire intervenir plus tôt car ils n'étaient pas présents durant notre arrivée. Myra est toujours déterminée à trouve une solution pour le sceau, elle n'abandonne pas alors que j'ai déjà presque abandonné. C'est très gentil de sa part, elle est dévouée à m'aider mais je pense que c'est peine perdue...

Hanna revient quelques minutes plus tard accompagnée d'un jeune homme, il est grand, charismatique, brun et il a les mêmes yeux émeraudes que sa sœur. Un très beau jeune homme. Il doit certainement avoir le même âge que nous.

Tous deux s'approches de nous : «

- Myra ! Ça faisait longtemps, dit le jeune homme.

- En effet, Antoine voici Shuu.

- Enchanter Shuu, doit-il avec un sourire charmeur.

- J'ai besoin de ton aide pour le sceau qui est posé sur elle, reprend Myra.

- Je vois, laisse-moi voir ça. »

Sous la demande Myra, je m'approche de lui et soulève ma chemise juste au dessus de mon ventre, je suis un peu gênée. Il s'approche de moi et se baisse au niveau de mon ventre, ça accentue un peu plus ma gêne : «

- Ah oui quand même, c'est très ancien ça, elle vient d'Oronde c'est ça ? demande-t-il.

- Oui, comment tu sais ça ? Demande Myra.

- Disons que les avis de recherche fluctuent beaucoup.

- Pas étonnant. Je suis chargée de l'affaire.

- La démone en action, dit-il en taquinant.

- Concentre-toi ! Réprimande Hanna. »

Il s'excuse et reprend sa tâche, il demande mon autorisation pour poser sa main sur mon ventre, j'accepte et le laisse faire. Il pose sa main sur mon ventre, je réprime un frisson, je n'aime pas quand on me fait ça mais je n'ai pas le choix... Il se montre rassurant en me souriant, puis il marmonne quelques mots. Le sceau s'active mais je ne ressens aucune douleur, juste des frissons néanmoins ils restent désagréables.

Myra demande à ce que je puisse m'assoir sur le canapé. Je m'assieds, elle se lève et s'approche de moi puis prend ma main pour me rassurer.

Antoine continue à marmonner des mots, les frissons s'accentue et ressens le malaise encore plus : «

- Il est vraiment instable ce sceau, il n'est pas complet, certaines inscriptions sont manquantes.

- C'est possible. Répond Myra

- Le retirer serait certainement risqué pour le porteur et le fait qu'il n'est pas complet n'aide pas non plus.

- A quoi sert-il réellement ?

- Ce n'est pas claire... à contrôler ça c'est sur mais il y a autre chose aussi, je ne parviens pas à savoir qu'est-ce que c'est. Si je continue je pense qu'elle va avoir mal. »

Je serre la main de Myra pour attirer son attention, je ne me sens pas bien et elle le comprend tout de suite. Elle attire ma tête contre son ventre et caresse ma tête doucement : «

- Ça va aller... après on ira se balader dans un parc, promis. Je sais que tout ceci n'était pas prévu mais je vais me faire pardonner, d'accord ? Me chuchote-t-elle.

- D'accord... »

Je pose mon regard sur Antoine pour l'encourage à continuer son analyse, il continue donc après approbation de Myra. Les frissons reprennent et sont plus intenses, cette fois je ferme les yeux et me mord la lèvre inférieure.

Ça dure plusieurs longues minutes. Il finit par arrêter au bout de cinq minutes, les frissons s'arrêtent aussi mais je préfère garder ma tête auprès de Myra, son odeur me rassure : «

- Je ne peux pas aller plus loin, ce serait douloureux, il vaut mieux ne pas continuer.

- Tu as trouvé autre chose ?

- Il faudrait que tu consultes les archives des anciens royaumes, cette magie remonte à là. Précisément de l'ancien royaume qui a vu naître le clan de Shuu.

- Je vois, mes recherches sont déjà concentrées là-dessus, répond Myra. »

Antoine me lance un regard compatissant s'excuse pour les désagréments causés par son analyse. La magie qu'il utilise lui permet de lire les sceaux et de pouvoir les comprendre, malheureusement elle se base sur des acquis, il n'y a pas forcément de solution miracle quand il s'agit d'un sceau dont la structure n'est que très peu connus. Néanmoins ça reste une magie assez complexe, il est difficile de la maîtriser, peu de mage en sont capable et quand bien même cela arrive, leurs connaissances ne sont parfois pas suffisantes.

Il me faudra mieux une bonne dizaine de minutes avant de retrouver mon calme, pendant ce temps Myra s'est assise auprès de moi, elle insiste pour que je pose ma tête sur son épaule et que je ferme les yeux afin d'être rassurée.

Antoine nous a expliqué que ma réaction montre que le sceau est conçu pour contrôler, comme il l'a dit plus tôt. En provoquant ce malaise, il accentue le besoin d'être rassurer et l'occurrence la personne qui doit rassurer le porteur est celui qui a posé le sceau. Du moins c'est ce qu'il peut trouver en analysant le sceau mais il manque toujours la suite qui est la plus importante.

Sans plus de réponses nous finissons par partir avec encore plus d'interrogations. Myra nous conduit à un parc au cœur de la capitale, il y a peu de monde à cause du festival. Les habitants préfèrent l'effervescence du festival qu'à la tranquillité du parc, ça m'arrange dans un certain sens. Pendant quelques minutes nous faisons le tour du parc, Myra m'énumère le grand nombre d'espèces de plantes, elle les connait presque toutes. Une chose est sûre, c'est sa grande passion, on peut le voir à son regard, ses yeux pétillent.

Nous finissons par atteindre un coin un peu reculé du jardin, il n'y pas un chat et d'après Myra personne ne vient ici. Trop isolé certainement. C'est son espace favori, nous sommes entourés par les arbres, ils sont tous fleuris à cette période de l'année, il n'y a pas une couleur dominante mais plusieurs couleurs, un vrai festival de couleur, c'est harmonieux. L'ensemble forme un cercle dans lequel on peu se déplacé car il n'y a que de l'herbe au sol.

Myra s'assied et m'invite à m'assoir au près d'elle, ce que je fais sans hésiter. Ce n'est peu être pas le même cadre mais cette balade me rappel celle que nous avions faites il y a trois ans, je me souviens que le lendemain nous nous sommes séparés. Ce souvenir rend l'atmosphère mélancolique, nous étions un dimanche et aujourd'hui encore nous sommes un dimanche. Je me souviens notre léger rapprochement... Je regrette ce moment, je regrette d'être partie. Le jour du départ je ne lui avais adressé aucun mot, je n'en avais pas la force... Quel gâchis...

Je l'observe, elle regarde le vide, elle semble perdue dans ses pensées, un peu comme moi en ce moment, je ne sais plus quoi penser. Elle soupire légèrement et se tourne vers moi, son regard prune se marie parfaitement avec les diverses couleurs qui nous entoures, il est envoutant, magique... Je ferais n'importe quoi pour qu'elle me regarde tout le temps comme ça. Lentement elle pose sa main sur ma joue et la caresse délicatement. Je ferme les yeux et apprécie ce moment de tendresse, elle est si douce... Pourquoi ces moments arrivent-ils toujours le dimanche ? Je déteste le dimanche...

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Ce nom de chapitre s'accorde bien avec le jour actuel, dimanche. Dernier jour du week-end, un moment de repos pour certains, de mélancolie pour d'autre, n'est-ce pas le jour idéal pour publier un chapitre avant de commencer la semaine suivante ?

(Non ce n'est pas une justification du retard, c'est juste en accord avec le nom de chapitre !)