Un Amour Glacé [Tome 1 Terminé]

Chapitre 42 : Un peu, beaucoup ou trop ?

-Shuu-

La lumière du jour filtre à travers les rideaux pour m'agresser, je peine à lever les paupières car elle est trop forte pour moi. C'est uniquement après plusieurs tentatives afin d'ouvrir les yeux, que j'y parviens. Tout en restant couchée, je regarde autour de moi afin de trouver une éventuelle présence et je suis surprise de découvrir un visage familier, endormi. C'est Myra, visiblement a passé la soirée ici.

Mon regard se porte à l'horloge, je constate qu'il est tout juste sept heures du matin.

Doucement et silencieusement, je m'assieds sur le lit en observant Myra. Elle est assise sur une chaise contre le mur, juste à côté de la porte ; pour l'instant, elle ne m'a pas encore entendue, je décide de ne pas la réveiller. Néanmoins, je me demande ce qu'elle peut bien faire ici, elle n'avait pas besoin de veiller sur moi toute la nuit...

Lentement, je me lève en prenant appuie sur le lit, j'y parviens sans grandes difficultés. Je me dirige auprès de la fenêtre et pousse légèrement le rideau pour observer l'extérieur, cette dernière donne une vue imprenable sur un jardin. Derrière les buissons, dans le fond du jardin, je peux constater que les soldats s'activent grandement, ils doivent certainement préparer quelque chose.

Un léger soupire m'interrompt et m'oblige à me retourner, c'est Myra, elle commence à se réveiller. Elle fronce les sourcils et ouvre les yeux avec difficulté, elle m'observe, visiblement elle est surprise de me voir debout : «

- Tu ne devrais pas lever Shuu, me dit-elle.

- Ne t'inquiète pas, je vais bien, lui répondis-je.

- Tu as dormi trois jours entiers, il vaut mieux y aller mollo.

- Bon sang, ça fait trop.

- Disons qu'au moins, tu t'es bien reposé.

- Un peu trop même. Pourquoi as-tu veillé sur moi cette nuit ?

- Ah euh, disons que hier soir, j'ai fini de travailler tard, du coup je suis venue voir comment tu te porte et je me suis endormie.

- Je vois... »

Je l'observe quelques instants puis reprends : «

- Il est vrai ce mensonge ?

- Bon d'accord. Peu après que tu te sois endormie il y a trois jours, un mercenaire a tenté de s'introduire dans le château.

- Et tu penses que ça a un rapport avec moi ?

- Oui, nous avons renforcé la sécurité mais j'ai voulu garder un œil direct sur toi.

- D'où ta présence là.

- Oui, soupire-t-elle.

- Merci d'avoir veillé sur moi.

- Ce n'est rien. »

Il semblerait que les mercenaires soient réellement motivés à me récupérer, cela donne un avant-goût du voyage à venir. Il risque ne pas d'être de tout repos : «

- Comme tu dois t'en douter, le voyage risque d'être tumultueux et malheureusement, nous serons obligés de partir à cheval dans deux jours. Reprend-t-elle.

- La durée est toujours la même ?

- Oui, cinq jours si tout se passe bien. Nous établirons des camps à des points stratégiques, afin de prévoir la moindre attaque.