Agent Thalia Connor | Avengers

29. Décadence

(Attention, certains dialogues et situations seront tirés du film Civil War)

15h00 Conférence du Massachusetts Institute of Technology - MIT projection STARK.

- J'aurais voulu que ça se termine comme ça, déclara Tony peu après la fin de sa projection. Le variateur optionnel de mémoire intégrée, V.O.M.I, l'acronyme n'est pas heureux je sais mais c'est en gros un procédé extrêmement coûteux de prise de contrôle de l'hippocampe pour retoquer les ... souvenirs douloureux.
Ça ne change rien au fait qu'ils ne sont jamais arrivés à l'aéroport. Ni à tout ce que j'ai fais ensuite pour éviter d'affronter mon deuil et ajoutez à ça les 600 millions de dollars que m'a coûté ce petit gadget thérapeutique. De toute façon aucun être censé ne l'aurait financé.

Sous les dizaines de regards attentifs des étudiants, Tony semblait très à l'aise, il fit disparaître la projection et se retrouva désormais seul, sur la sombre scène de l'auditorium. Thalia était assise dans le public, elle écoutait et observait en silence.

- Euh aidez moi, quelle est la mission que s'est fixé le MIT déjà ? De générer, de transmettre et de préserver la connaissance. Oui et également de travailler avec d'autres pour répondre au plus grand défi du monde, et ces autres en l'occurrence c'est vous et tout à fait entre nous les défis qui vous attendent sont les pires que l'humanité ait jamais eu à affronter, d'autant que vous êtes tous fauchés.

L'audience juvénile se mit à rire.

- Pardon j'aurais dû dire vous « étiez » tous fauchés car si on vous a réunit ici c'est pour vous annoncer que la fondation Septembre vous a accordé à tous la première bourse de son histoire, ce qui veut dire que tous vos projets sont approuvés et financés ! déclara t-il fièrement tandis qu'il se faisait applaudir gaiement par toute la salle.

- Pas de limites ! Pas de taxes ! Tout ce qu'on vous demande c'est de reformater l'avenir! s'exclama t-il. Et ça commence maintenant.

Il salua d'une révérence les étudiants surexcités qui sifflaient et applaudissaient.
Thalia se leva et tenta de se frayer un passage jusqu'aux coulisses où elle le rejoignit. La jeune femme s'approcha tout sourire et l'applaudit à son tour, l'homme qui était de dos, se tourna vers elle et esquissa un sourire.

- Ça vous a plu ?

- J'ai adoré. Toute cette joie et cette excitation dans leurs yeux, c'était extraordinaire. Je suis épatée, avoua t-elle.

- Donc vous me trouvez un peu moins égocentrique ?

- Un peu oui, dit-elle amusée.

Tandis qu'ils arpentaient le vaste couloir qui menait à la sortie, une femme se tenait là, devant eux, le regard fixé sur le sol. C'était une femme métisse, âgée d'environ 40 ans, vêtue d'un tailleur noir et d'un haut de couleur prune. Elle leva les yeux et contempla les portes de l'ascenseur devant elle tout en s'adressant au milliardaire.

- C'est formidable ce que vous faites pour ces jeunes, débuta t-elle.

- Parce qu'ils le méritent, répondit Tony sans la moindre once de prétention dans la voix. Et ça m'allège un peu la conscience.

- On dit qu'il y a toujours un fond de culpabilité  dans la générosité, mais si vous en avez les moyens, continuez de faire des omelettes en cassant des œufs. C'est ça ?

L'homme arqua un sourcil et se releva du mur sur lequel il s'était adossé, il semblait préoccupé et dérangé suite à la remarque que venait de lui faire l'inconnue. Thalia se fit alors toute petite, elle ne souhaitait pas intervenir dans cette situation délicate qui mettait Tony mal à l'aise. Il ne répondit pas et pressa le bouton de l'ascenseur devant lequel ils se tenaient tous les trois depuis le début de la conversation.