Agent Thalia Connor | Avengers

38. Une page tournée

« Le 5 Mai 2016
Bonjour mon journal. Cela fait bien longtemps que je ne t'ai pas écris ... mais que dire ? Les semaines passées ont été dures, très dures. Je dois avouer que j'ai mis du temps à digérer toutes les péripéties chaotiques qui nous sont tombées dessus dernièrement ... même si je ne m'estime pas être la plus à plaindre dans toute cette histoire. Il y a déjà trois semaines que je suis rentrée de Sibérie en compagnie de Tony, comme je m'y attendais il n'a pas prononcé un seul mot de tout le trajet ... je n'ai pas su trouver les mots pour entamer une discussion et avec le recul je m'en veux. J'aurai dû essayer. Je me sens impuissante ... Sinon j'ai tout de même pu soigner ma jambe en rentrant à la base, Barnes n'y est pas allé de main morte. Aujourd'hui c'est le cœur lourd et triste que je prépare mes cartons, les Avengers n'existent plus je n'ai donc plus de raison de vivre au quartier général. Pour en revenir à Tony, il est déjà reparti vivre dans sa tour en plein centre de New-York et depuis ce jour je n'ai plus de nouvelles. Je suis seule ici. Natasha s'en est allée elle aussi, quant à Fury il n'a pas donné signe de vie depuis des semaines ... je suis retombée sur toi parmi toutes mes affaires et j'avais envie d'écrire un petit mot. Ce soir je prends l'avion direction Oklahoma City, j'ai tellement hâte de revoir mes parents, je sens que j'en ai besoin.
Au revoir mon cher journal - Thalia »

C'est en traînant des pieds que la jeune femme enferma son petit journal dans le dernier carton d'affaires qui lui restait. Elle ôta les draps du lit et les replia soigneusement pour les enfermer également avec le reste. Fin prête elle quitta la chambre en lui jetant un dernier regard plein de mélancolie, puis elle claqua la porte. Le quartier général semblait bien vide avec le départ de Tony, Natasha et de Vision.
Tout en boitillant à cause de sa jambe encore douloureuse, la méta-humaine portait à bout de bras son énième carton jusqu'au camion de déménagement garé devant le bâtiment.

- Vous voulez un coup de main ? Questionna aimablement le chauffeur du véhicule.

- Je veux bien merci. C'était le dernier, vous pouvez emmener tout ça à cette adresse ?

Elle lui tendit un petit bout de papier sur lequel était griffonné le lieu en question, ainsi qu'un double de clé.

- Je dois partir à Oklahoma City pour quelques jours alors prenez votre temps et ne vous dérangez pas, vous n'avez qu'à déposer tout ça dans un coin et je m'occuperai du reste.

- Pas de soucis m'dame, on s'occupe de tout.

Il salua la jeune femme d'un signe de tête et grimpa dans son camion. Elle le contempla s'éloigner durant de longues secondes puis se décida à rentrer. Fatiguée et ne sachant plus quoi faire pour tuer le temps, elle décida de se reposer quelques heures avant son vol. C'est donc d'un pas nonchalant qu'elle se dirigea vers ce qui était autrefois le salon commun, là elle s'affala sur le canapé jusqu'à ce que Morphée daigne la prendre dans ses bras.

Plus tard.
21h00. Arrivée à l'aéroport d'Oklahoma City.
Thalia marchait dans l'immense hall de l'aéroport, sa valise à la main et une bouteille d'eau dans l'autre. N'ayant pas souhaitée déranger ses parents, elle appela un taxi et attendit quelques minutes.

- Vers où madame ?

- Lake Aluma s'il vous plaît.

- C'est parti.

Lake Aluma, était une petite ville située à une demi-heure d'Oklahoma City mais en raison de ses 90 habitants, Thalia avait prit l'habitude de désigner Oklahoma comme étant sa ville.
Après tout qui n'a jamais donné le nom de la grande ville la plus proche de son petit village?

À bord du véhicule, la tête posée sur la vitre et perdue dans ses pensées, la jeune femme somnolait en contemplant les lumières de la ville qui disparaissaient peu à peu, au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient aux environs de la grande ville. Elle profitait des dernières lueurs du jour car la nuit répandrait bientôt son voile, les lumières des villages alentours s'allumeraient et la lune atteindrait son plus haut point pour effacer à tout jamais cet instant. Après une demi-heure de route plus tard, ils finirent par arriver devant le portillon de la maison familiale.