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D'un simple signe de main, elle, part d'un côté et moi de l'autre, me rendant plus mécaniquement que par envie vers mon lieu de travail. Une fois entrée, je discerne le regard d'Hani pointé sur moi alors que celle-ci danse sur scène. Elle m'offre un sourire aguicheur et je pouffe, me dirigeant non sans crainte vers mon patron, qui lui, arbore mine des plus fermée. Les mains depuis tout ce temps dans mes poches, je les sors une fois lui faisant face, sous son regard sévère je dépose les billets fraîchement donné par ma belle cliente. 

Comme je le pensais, son regard s'adoucit instantanément puis un sourire satisfait apparaît sur ses lippes. Il prend de ses mains sales l'argent et les comptes, son sourire ne cessant de s'agrandir en vue de la somme. 

« C'est bien, tu peux y aller. Repose toi, ce soir tu montes sur scène. »

Trop aimable. pensais-je ironiquement

Comme d'habitude une fois retournées et face à la foule d'hommes, tous me dévisage de la tête aux pieds, certains étonnés que je ne sois pas maquillée, d'autres déjà prêt à payer le prix fort. Une fois dans le couloir et la porte fermée, je souffle de soulagement. Dans la loge, Chaerin me fait face, et un sourire étire ses lèvres à ma vue. 

« Coucou ma belle, tu reviens de loin ? »

« Non ça va, toi ça va ? »

« Ca peut aller, je dois continuer ma journée... Tu es du soir ? »

« Oui, je danse. »

« Une chance, repose toi pour ce soir. »

« J'y compte bien. »

« Bon souhaite moi bonne chance, à plus tard ma belle. »

« Bonne chance eonnie. »

Elle m'offre un dernier sourire puis sort, me laissant seule avec moi-même, affalée sur le sofa qui prend toute la place du petit espace qu'on a. Le regard perdu sur le plafond, je me met à penser à cette petite promenade faite avec Nayung. Je me mise à pouffer,  seule, en me disant qu'on me prendrait sûrement pour une folle si l'on me voyait, et que si Hani serait là j'aurais sûrement eut droit à des regards curieux et ses remarques sur la noiraude.

Après la soirée brouillon passée avec elle, et la tension de bon matin, le sourire qu'avait illuminé le visage de la coréenne était d'une beauté, tant qu'il en était resté tatoué sur ma rétine. A peine mes yeux fermés et mon esprit non occupé, je le revoyais, et sans le vouloir, mes lèvres s'étiraient elles aussi. 

Cette soirée catastrophique au premier abord m'avais permis de voir la jeune femme sous un autre point de vue, elle était naturelle, enjouée, et sa timidité s'était comme envolée. A sa révélation, mon cœur avait explosé, je ne saurais pas décrire ce fait, mais ça n'avait pas été désagréable. 

Je lui plaisais, et moi, j'aime lui plaire. 

Je savais tout ça dangereux mais c'était si naturelle, inattendue, comme inévitable, c'était juste, ainsi. Et quoi que je fasse pour l'éviter, elle serait quand même apparut dans ma vie, d'une manière ou d'une autre. Alors j'avais laissé tomber l'idée de fuir, je voulais juste voir jusqu'où ça nous mènerait. 

On était toutes les deux, sur un commun accords, allées à Gangnam, c'était l'endroit où j'aimais le plus aller, avant. Là où tout les passionnés venait danser, et j'en faisais parti. Alors une fois le pied remit sur le sol de cette ville, la nostalgie m'avait emparé. J'avais les bons comme les mauvais souvenirs qui ressurgissaient à chaque passage de rue, mais de l'autre côté j'avais la douceur du sourire de Nayung.

Et c'est à ce moment-là que je m'étais dit ça, qu'importe les vieux souvenirs, j'en créerais de nouveau avec elle, ici. 

Ces petits yeux bridés, pétillants, n'avait pas arrêté de me faire sourire. Ses lèvres qu'avaient épousés les miennes hier soir sans qu'elle en ait le souvenir, m'appelait incontestablement. Mais je n'étais pas amoureuse, encore moins prête, alors je préférais me rappeler de leurs petits goûts sucrés et de leurs délicieuse odeur de fruits dû à son gloss. 

Puis elle m'avait mené de café en café, me demandant lequel me plairait, malgré le fait que tous étaient parfait en sa compagnie, elle voulait me payer mille et une gourmandise mais j'avais refusé malgré sa moue mécontente mais terriblement mignonne. 

Mais vint le moment où nous nous sommes enfin placés dans un café, commandes faites. Comme je m'y attendais, des futilités furent échangés jusqu'au point que je voulais éviter au maximum. 

« Tu as de la famille à Séoul ? »

Je me souviens m'être figée sur place, le silence qui avait suivit était très lourd de sens, tellement qu'elle sentit que quelque chose n'allait pas, alors elle avait parlé d'elle et je n'avais cessé de l'écouter en souriant. Elle était donc coréenne et thaïlandaise, un mélange qui rendait bien en vue de son jolie faciès. 

Je souriais une fois encore, seule sur ce sofa, en me remémorant ses mots prononcés en thaïlandais, je ne savais pas ce qu'elle avait dit, mais c'était beau prononcée avec sa voix. 

« Babe, pourquoi tu souris toutes seules ? » se mit à parler une fille voix bien trop familière.

« Jessi, qu'est-ce que tu fiches ici tu n'étais pas censé avoir ta journée ? »

« Avec le client riche et beau gosse ? Si, mais finalement il a eut un empêchement. »

« Oh, ma pauvre. »

« C'est pas grave ma chérie au moins tu te retrouves pas toute seule... Même si, t'avais l'air de bien t'amuser seule ? » 

Son regard curieux avait rencontré le mien, je savais que j'allais avoir droit aux questions, ce qui n'a pas manqué. 

« Tu pensais à quoi ? Ou plutôt, à qui ? »

« Personne, je me sentais juste bien. »

«  Bah tu vois, ça, ça me fait plaisir ça faisait un moment que t'étais pas dans ton assiette. »

« Ton gros cul m'avait manqué, c'est pour ça. »

« Il manque à tout le monde. »

« C'est clair. » j'affirmais.

En riant je me mise à penser, à penser au fait que si un jour j'avais droit à un vœu, ce serait de vivre des journées comme celles-ci jusqu'à la fin de mes jours.

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Pas extraordinaire mais bon
ah et il est mas corrigé désolée d'avance.

𝐒𝐚𝐥𝐨𝐩𝐞 • ʰʸᵘⁿᵃOù les histoires vivent. Découvrez maintenant