* *
J'avais le regard perdu dans ses yeux, naturels, d'un brun magnifique. Elle m'avait sourit en voyant mes joues rougirent, ses doigts enlaçant les miens. C'était fou l'effet qu'elle me faisait. Je me demandais même si elle réalisait que je vivais mes premières fois auprès d'elle et d'à quel point ça la rendait spéciale à mes yeux. J'avais une envie de pleurer, je ne sais pas si c'était le fait qu'elle m'ait confié son si lourd passé ou si c'était d'un trop pleins d'émotions mais les larmes me brouillaient actuellement la vue.
« Hey... Tu pleures à cause de moi ? »
« Oui mais juste... Je sais pas. »
Elle semblait comprendre et m'avait alors enlacé, son parfum enivrant mes narines, que je collais par automatisme dans son cou. Puis je fus surprise de l'entendre murmurer un air d'une chanson qui m'était inconnue, sa voix était douce et avait eu le don de me détendre. Cette douce mélodie brisait le silence et nous avait mit, toutes deux, dans une bulle confortable, je ne voulais pas que ça s'arrête.
Je voulais que cette soirée dure pour l'éternité.
Pourtant elle mit fin à l'étreinte, son visage proche du mien, je n'étais pas déçu que son corps se décolle du mien, puisque maintenant ses lèvres étaient à leurs tours, collées aux miennes. C'était encore plus fou que la première fois, ce n'était plus un effleurement timide mais bien un baisé que j'échangeais.
J'étais même surprise que ça me vienne si naturellement, moi, qui vivait mon premier baiser. J'échangeais ce moment comme si j'avais fait ça toute ma vie, avec elle. Mon estomac se tournait, pour se retordre à nouveau, c'était une sensation étrange comme exquise. Puis dans un bruit humide, tout contact prit fin, nos bouches étaient humides et rougies mais surtout, nous nous échangions un sourire commun.
Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais, ce qu'elle, ressentait mais nous étions là, à vivre un moment extraordinaire. Je n'avais pas envie de réfléchir à ça, alors juste, je profitais de cette soirée. Cette sublime soirée en sa compagnie, c'est comme si nous étions seules aux mondes, que personnes ne pouvaient s'interposer entre nous. Je me sentais forte, invincible, je ressentais un bonheur tel que ma tristesse s'était évaporée.
Mes pensées n'étaient plus parasité par mon anxiété, mes problèmes, ses lèvres avaient eut le même effet que l'alcool sur mon organisme. Je ne m'en lassais pas, plus j'y goûtais, plus j'en voulais, c'était fou, sucrée parfois brûlant. J'en étais ivre, de ses lèvres, de son touché fluide, d'elle, tout simplement.
Rien de pervers ne se déroulait, seuls ses doigts caressant mes hanches, doucement. Des frissons étaient apparus en un rien de temps sur ma peau, alors qu'elle montait sa bouche contre mon front, l'embrassant avec toute la douceur du monde.
« Tu sais... Après elle je ne voulais plus faire ce genre de chose... »
Je ne répondais pas, je sentais qu'elle avait besoin de temps pour à nouveau se confier. Ses lèvres furent ensuite remplacé par son front, nos têtes collées l'une à l'autre. Je la regardais, tandis qu'elle, gardait les yeux fermés, sûrement une manière enfantine de ce protèger.
« J'avais vraiment tiré un trait sur l'amour, j'étais désespérée, je n'avais rien, nul part où aller. »
Ses phalanges s'étaient crispées autour de mes hanches, ce n'était en rien douloureux, pour moi. Ses sourcils étaient arqués, ses lèvres tordues. Me tenir comme elle le faisait prenait tout son sens, elle se tenait à moi, comme elle le ferait avec une bouée de sauvetage.
J'étais la sienne, la seule, au milieu de la tempête qu'était sa vie.
« J'ai cherché tant bien que mal du travail, je dormais dans un sauna, usait mes quelques pièces pour le payer... Ça pouvait plus durer... »
« Je suis là... »
« Heureusement... »
« Continue, libère toi un peu plus. »
« Puis un soir cet homme est venu à moi, j'étais en pleurs sur des foutues marches d'escaliers. Et c'est lui qui m'a fait entrer dans ce cercle vicieux. Tu veux savoir ce qu'il m'a dit ? »
Elle avait ouvert ses yeux et s'était redressée pour le regarder. Je fis un signe de tête, positif, elle ses larmes, à nouveau, avait tracées des sillons sur ses joues.
“ Regarde bien autour de toi, si tu continues ainsi, il n'y aura plus de différence entre toi et ce clochard. Sauf qu'à la différence, toi, tu ne survivra pas longtemps dans la rue. ”
Mon ventre s'était tordu de dégout, de colère, d'effroi. Cet homme avait joué avec des faiblesse pour l'obtenir, comme si elle n'était rien d'autre qu'un objet que l'on pouvait utiliser à souhait.
« Et tu sais dans ces moments là, tu as beau avoir énormément d'égo... Dans ces conditions, tu le perd et... Justement j'ai tout perdu là-bas, pour quoi ? Pour vivre. »
« Tu n'avais pas le choix... »
J'essayais de la rassurer, mais elle continuait, ne m'écoutais pas. Elle semblait se noyer dans ses émotions négatives, je voyais, là, l'état réel dans lequel elle était. Et dire qu'elle continuait, ce métier, tout ça, alors qu'elle était brisée.
« Je n'ai même pas hésité Nayung, pour moi ce type affreux c'était mon sauveur, j'étais aveuglé par tout ça. Il y a de ça quelques mois, une phrase tournait en boucle dans ma tête... »
“ J'aurais préféré mourir dans la rue. ”
Cette phrase m'avait glacé le sang, mon corps s'était figé et elle l'avait senti.
« Ne dit pas n'importe quoi ! J'aurais fait quoi moi ? »
« Mais justement, je t'ai rencontré et ça a changé, je dirais pas que je suis prête à tout, à ça... À nous deux, mais bordel tu réussi à me rendre mieux. »
« Je ressens exactement la même chose... »
« J'en suis contente... Mais je ne peux rien te promettre, après elle, il me faut plus de temps tu comprends ? »
« Ne t'en fait pas pour ça, j'attendrais. »
Si elle savait, si elle savait que je pourrais l'attendre toute une vie encore.
* *
J'écris ça tardivement, désolée s'il y a des fautes.
J'espère qu'il vous plaît.
:)A+ pour la suite.
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𝐒𝐚𝐥𝐨𝐩𝐞 • ʰʸᵘⁿᵃ
Fanfiction« Ne t'approche pas d'elle, c'est une Salope. » date de début : _070218_ date de fin : _260923_ © __Lunaire