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La pauvre, était partie complètement chamboulée, le regard ailleurs, dans le vide. Je ne pensais pas qu'elle serait autant gênée, je commençais même à croire mon amie. Elle n'était clairement pas intéressée par le sexe, elle venait juste pour regarder, me regarder.
Un sourire ne pu s'empêcher d'étirer mes lèvres, une douce sensation englobant mon corps. Ses joues n'avaient eu de cesse de rougir, la rendant plus mignonne encore. Je me sentais comme, unique, au simple fait qu'elle vienne pour moi. Son simple regard m'avait convaincue des dires de ma collègue, il n'y avait rien de pervers, rien qui reflétait la luxure. Ça m'avait un peu laissé perplexe, donc je l'avais testé, elle m'avait bien regardé en détail quand j'avais retiré ma jupe, mais rien de malsain n'avait habité son regard. Il m'avait même semblé admiratif, brillant d'un petit quelque chose indescriptible.
Ça m'avait rendue nerveuse, mon cœur s'était accéléré d'une drôle de manière mais mon rôle, Hyuna, avait tout camouflé. Il est sûr que sans ce titre, j'aurais réagi autrement. Ça m'aidait dans bien des situations, comme si mon esprit arrivait à éteindre mes émotions. Comme une mise en veille pour éviter d'être blessée sur ce qui pourrait se dérouler. Car dans cette profession nous ne pouvions prédire les envies et désirs des clients.
Ils étaient là, généralement, pour assouvir leurs fantasmes sombres qu'il n'oserait jamais exposer à leurs conjoints ou conjointes. La soirée étant loin d'être finie, je fus contrainte de regagner la grande salle. Mes yeux firent le tour de la salle bondée et les yeux d'Hani me stoppèrent dans ma recherche. Son visage traduisait une sorte d'inquiétude qui s'intensifiait à chaque pas que je faisais vers sa personne.
« Quelque chose ne va pas ? »
Ma voix prouvait clairement mon incertitude, je ne voulais pas avoir de problème, ni qu'elle en ait. Elle semblait vérifier les alentours, et une fois son regard à nouveau planté sur moi, elle répondit :
« Le patron m'a sermonné, il te cherche et il semble terriblement énervé... »
Mon corps se crispa à cette nouvelle, un frisson désagréable remontant le long de mon dos. La boule au ventre, je feignais l'indifférence malgré mon regard paniqué.
« Mais... Pourquoi ? »
« Il m'a rien dit à part de te surveiller plus, il est vers le bar... Je crois qu'il t'attend. »
De son doigt elle me montra ledit bar, où je pus le voir en train de parler à un homme d'âge mûr. Même éloignée, je pouvais aisément voir son visage crispé de colère et ça annonçait rien de bon.
