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Elle s'était figée face à mon état, pathétique, clairement. Mes yeux injectés de sang la regardait, désespérés, mes joues humides étaient de simples preuves de mes pleurs, les sillons étant encore visible. Le soleil se couchait, les passants se faisaient rares, et elle, me laissait pleurer, sa main tenant la mienne.

Cette chaleur, c'est ce dont j'avais le plus besoin, ce regard, ce sourire, sa présence tout simplement. Ses doigts fins étaient en train de caresser les miens, comme le vent pouvait le faire sur ma peau, délicatement.
L'arrivée du printemps rendait celui-ci plus doux et moins agressif.

Le silence perdurait, son regard devenait à mesure du temps, plus insistant. Elle semblait analyser mon visage, et moi, j'admirais ses prunelles me détailler, toutes deux, dans nos bulles respectives. Puis celles-ci, s'approchant, se collant pour s'unir et ne former qu'une, nos visages se rapprochant presque trop naturellement par la suite.

Mon cerveau s'était déconnecté le temps d'un instant, quelques secondes seulement, où ses lèvres étaient entrées en contact avec les miennes.
Figé, le monde était.
Détendu, mon corps était.
Magique, ça avait été.

Puis, nos visages s'étaient éloignés, nos esprits encore entre mêlés ne brisant pas la bulle dans laquelle nous étions pour autant.

« Ça va mieux ? »

Sa voix était un murmure, sûrement avait-elle peur que ce moment éclate, mais ça ne fut pas le cas. Ce baisé m'avait calmé, avait transformé la tornade qu'était mes émotions en une brise douce et fraîche. Son effet était miraculeux, j'avais même du mal à le réaliser, et pourtant, j'étais apaisée.

« Tu as faim ? C'est moi qui offre. »

Sa main toujours fièrement enlacée à la mienne, elle me menait vers un lieu encore inconnu. Je regardais, silencieusement, le ciel, où le rose englobait le bleu de la journée, où les rues devenait moins froides qu'en temps normal. Tout, me semblait plus délicat, les personnes, les rues, les couleurs.

Était-ce son effet ?

Je n'en savais rien, mais pour le moment, j'aimais le penser. Je ne voulais pas réfléchir à plus tard, je voulais m'en tenir à ce soir, à cette sortie, à sa présence, seulement elle.
En tournant mon visage vers sa personne, celle-ci me regardait déjà. Ses yeux sous la lumière du soleil couchant me rendait plus fébrile qu'en temps normal, les joues ne pouvant s'empêcher de rougir.

« Nous y voilà, ce n'est pas un grand restaurant quatre étoiles, mais il fait de bon petit plat à emporter. »

𝐒𝐚𝐥𝐨𝐩𝐞 • ʰʸᵘⁿᵃOù les histoires vivent. Découvrez maintenant