chapitre 2

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PDV de Charlie. 

Cela faisait une semaine que maman nous avait annoncée à Zoé et moi que nous allions déménager qui Dominique. Ce dernier devait passer chez nous pour nous aider un peu pour faire les cartons. 

Tout allait très vite, la maison avait déjà été mise en vente, maman avait trouvée une piles phénoménale de cartons de déménagements et nous voilà déjà en train de les remplir. 

Pour moi, ça passait mais Zoé avait un peu de mal à accepter le fait que nous allions partir de la maison qui nous avait vu grandir. 

La sonnette retentit dans la maison et comme j'étais la seule qui n'étais pas encore plongée dans les cartons, j'allais ouvrir. 

-Bonjour, fis-je à Dominique.

Celui-ci s'attendait sûrement à voir ma mère par ce qu'il tenait un bouquet de fleurs devant lui. Il se baissa pour me faire la bise et finis par entrer. 

-Salut Charlie, ta mère n'est pas là? 

-Dans sa chambre, elle m'a dit qu'elle arrivait dans une minutes il y a dix minutes. Mais je crois qu'elle va arriver maintenant qu'elle sait que vous êtes là. Maman! Dominique est là! Fis-je en roulant jusqu'à la cuisine. Vous voulez quelque chose à boire?

-Un verre d'eau ne serait pas de refus, merci, me dit-il en s'installant au bar. Et s'il te plaît Charlie, tutoie-moi, on va bientôt vivre ensemble je crois que ce sera plus agréable. 

Je hochai la tête avant de lui tendre son verre. 

-J'ai fais venir des gens chez moi pour qu'ils... adaptent la maison afin de te faciliter tes déplacement. Ma maison n'est pas pleins pieds, il y a des escaliers mais on a installé un fauteuil qui t'aidera à monter, ta salle de bain est aussi adaptée maintenant. 

-Merci, c'est gentil, lui dis-je. Désolée mais je vais devoir ranger moi aussi ma chambre, je vais rappeler ma mère. 

Je lui tournai le dos et me dirigeait vers ma chambre. En passant devant celle de ma mère, j'entrai rapidement dedans. Cette dernière était en train de passer sa tête dans un T-shirt. 

-Maman, Dominique t'attends avec impatience dans la cuisine, il a hâte de te parler des arrangement qu'il a fait dans la maison pour moi, lui dis-je avant de sortir. 

Je roulai jusqu'à ma chambre qui était elle aussi remplie de cartons et me mis à ranger mes bibelots à l'intérieurs de ceux-ci. Zoé débarqua quelques minutes plus tard, un baffle dans une mains, son téléphone dans l'autre. 

-J'ai besoin de me défouler, me dit-elle. 

-Tu n'as qu'à frapper ton ours géant, fis-je en rangeant une boule à neiges fée Clochette dans un carton. 

-Non, je n'ai pas envie de le blesser, il va avoir mal enfin, s'indigna-t-elle en se laissant tomber sur mon lit. 

Elle alluma son baffle et mit une musique qui bougeait. 

-Coupe ça, je suis occupée de ranger, fis-je en essayant d'attraper une deuxième boule à neiges. Je faisais collection de ces petits bibelots depuis une dizaine d'année. J'en achetais une à chaque fois que je découvrais une nouvelle ville ou un nouveau musée ou quoi que ce soit. J'en avais presque cinquante et je continuais ma collection. 

-Attend, je vais t'aider, me dit ma sœur. 

Elle se leva et me passa deux de mes boules. 

-Merci, soufflai-je en les emballant dans du papier et de les mettre dans le carton. 

-Alors? Tu crois que notre nouveau demi-frère va être gentil avec nous? Me demanda-t-elle en me tendant deux autre bibelots. 

Je haussai les épaules. 

-Je ne sais pas du tout, toute façon, au pire la maison de Dominique à l'air grande, on n'aura peut-être pas à le croiser, répondis-je. 

-En tout cas, si il fait la misère à l'une d'entre nous, on lui tord le cou, me dit-elle. 

Je souris, amusée. 

-En tout cas, il faudra faire un effort pour s'entendre avec lui et son père, pour maman, soufflai-je. 

-Rah, depuis quand tu es devenue aussi mature? Se plaignit Zoé. 

-J'ai toujours était plus mature que toi, ricanai-je en me tournant vers elle. 

Elle afficha une mine faussement offusquée avant de me lancer un coussin en pleine figure. 

Je ris avant de le lui relancer. 

PDV de Zoé. 

Je continuai à aider Charlie durant une bonne heure, dans la bonne humeur. En réalité, je cherchais à éviter Dominique qui se trouvait probablement dans ma cuisine. 

Pourquoi étais-je comme ça avec lui ? Je n'en avais foutrement aucune idée. Enfin peut-être que si... en réalité, j'espérais encore vainement que mon père allait revenir et que tout redeviendrait comme avant mais à chaque fois que je pense à cet espoir, je regarde ma soeur, bloquée dans son fauteuil roulant pour le restant de ses jours et je sais que ce jour là ne viendra jamais...

- Bon, je crois que le plus gros est fait, fit ma soeur en s'essuyant les mains sur son jeans. Merci Zoé.

Je lui souris.

- C'est normal, lui dis-je.

- Tu as besoin d'aide pour ta chambre aussi ? Me demanda-t-elle alors.

Je réfléchis un instant à ce qu'il me restait à ranger.

- Je ne pense pas non, répondis-je. Bon, je retourne dans ma chambre.

J'allais tourner les talons mais Charlie me retint.

- Zoé?

Je me tournai à nouveau vers elle.

- Quoi ?

- Tu devrais aller le saluer quand même, me dit-elle.

- Tu crois ? Fis-je espérant vainement qu'elle plaisantait.

Ma sœur hochai la tête en souriant en coin.

- Aller, fait un effort pour maman.

Je poussai un soupir théâtrale avant de sortir. Je me dirigeai rapidement vers la cuisine où se trouvaient ma mère et Dominique en train de boire un verre de vin.

- Salut Dominique, fis-je en m'approchant pour lui faire la bise.

- Ça va ? Me demanda-t-il en souriant de toutes ses dents blanches.

Je hochai la tête tout en me servant un verre d'eau.

- Chérie, tu as rangée toutes tes affaires ? Me demanda ma mère.

- Pas encore, j'étais occupée d'aider Charlie, expliquai-je en me tournant vers elle.

- Votre complicité est exemplaire, remarqua Dominique.

- On a pas eu le choix, lui dis-je, quand papa est parti, il n'y avait plus que nous trois.

Je tournai les talons et retournai dans ma chambre avant d'allumer ma musique.

Je poussai un soupir en regardant tout ce qu'il me restait encore à ranger. J'aurai pu dire à Charlie de venir m'aider mais je n'avais pas envie de l'ennuyer. Elle devait encore ranger la sienne et...

- Zoé? Fit ma soeur de l'autre côté de la porte.

- Mmh?

- Tu n'aurais pas besoin d'aide par hasard? Me dit-elle.

J'ouvris la porte de ma chambre.

- T'es pas obligé de m'aider tu sais, lui dis-je.

Elle me sourit avant de me forcer à reculer à L'aide de son fauteuil.

- En fait, t'as encore rien fait, ricana-t-elle.

Je passai une main dans les cheveux, embarrassée.

- Bon, on commence par où? Fit-elle.

Can you love me?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant