Can you love me?

Chapitre 4

PDV de Zoé.

Après leurs avoir fermés la porte au nez, j'observai ma chambre.

Grand lit, bibliothèque, fauteuil, tapis, télévision, bureau avec chaise, peinture bleue, dressing, salle de bain attenante,... Il y avait tout pour me plaire et pourtant je n'arrivai pas à me sentir à l'aise dans cette pièce.

C'était comme si j'étais dans une chambre d'hôtel où je n'osai toucher à rien de peur de devoir payer.

Je fis promener mes doigt sur les draps qui recouvrait l'énorme lit avant de me diriger sur le balcon. Je regardai l'horizon et vis que nous n'étions pas loin de la mer. A une dizaine de minutes à pieds plus ou moins. Je regardai le jardin et y vis ma mère et Dominique en train de rire devant une énorme piscine. Je détournai le regard et rentrai dans la chambre.

-Tu pourrai au moins faire un effort avec eux, fit la voix de ma sœur.

Elle venait de rentrer dans la chambre et avait fermé la porte derrière elle afin que l'on soit tranquille.

Je m'assis sur le bord du lit en soupirant.

Je ne faisais pas exprès d'être une garce, vraiment.

-Cette maison n'est pas la notre, murmurai-je alors.

Charlie s'approcha de moi et posa sa main sur la mienne.

-Zoé, je sais combien c'est difficiles pour toi d'être ici, mais Dominique et Zack ne sont pas responsable du départ de papa, me dit-elle.

Je relevai vivement la tête et lui lançai un regard noir.

-Ce n'est pas pour ça que je suis comme ça, marmonnai-je.

Elle secoua la tête, un sourire triste aux lèvres.

-Si Zoé, c'est exactement pour ça. Tu ne veux pas que quelqu'un remplace notre père et je peux tout à fait le concevoir, j'ai aussi du mal à vivre tout ça mais Ils ne doivent pas être punit par ce que tu veux le retour de papa, me dit-elle doucement.

Je détournai à nouveau le regard sachant parfaitement qu'elle avait raison mais ce n'était pas juste ça le problème...

L'autre soucis, c'est qu'à cause de notre départ, j'avais du quitter Méline, ma petite amie qui vivait dans mon ancienne ville. C'est avec elle que je discutais constamment quand nous étions au rez de chaussée.

Personne ne savait pour nous et pour causes, je la faisais passer pour ma meilleure amie depuis bientôt huit mois. Même Charlie n'était pas au courant de mon homosexualité et je n'avais aucune envie qu'elle ne l'apprenne pour le moment, elle avait d'autre soucis pour en plus devoir gérer un secret aussi gros.

-Tu m'aides à monter? Me demanda cette dernière en indiquant le lit.

Je me relevai et lui donnai un coup de main. Une minutes plus tard, nous étions toutes les deux contre la tête de lit, l'une contre l'autres.

-Il va nous falloir du temps mais on va réussir à s'y faire, murmura Charlie.

-Ce n'est pas notre vie ici, soufflai-je. On est pas des bourge, on est des petites citadine qui arrivaient tout juste à s'en sortir, lui dis-je.

-Et maintenant on peut se conduire comme des petites filles de riche, on a toujours rêvée d'avoir une maison pareil non? On a vu la mer seulement deux ou trois fois et regarde où elle se trouve maintenant! On peut y aller tous les jours si cela nous chante! Aller Zoé, je sais que tu es triste d'avoir du tout laisser derrière toi mais une nouvelle aventure nous attends et puis qui sait, peut-être que nous allons trouver un beau mec riche dans notre nouveau lycée, ricana-t-elle.