Chapitre 18

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Bonnes vacances à toutes et à tous!

Plume.

PDV de Charlie.

A la fin de la journée, nous rentrâmes tout en discutant posément. Dominique nous écoutait sans mot dire avant de lâcher une annonce. 

-Les filles, votre mère m'a demandé de vous dire qu'elle voulait qu'on aille au restaurant ce soir, nous dit-il.

-Pourquoi ça? Demanda Zoé en se redressant. 

-Elle a envie de sortir, fit-il.

J'étais assez douée pour détecter les mensonges et à ce moment précis, Dominique ne nous racontait pas la vérité. J'échangeai un regard avec ma sœur qui compris mon message silencieux mais n'ajouta rien. 

Zack qui était à la place passager n'avait probablement rien écouter puisqu'il avait ses écouteurs enfoncés dans les oreilles et le nez dans ton téléphone. 

Lorsque nous fûmes à la maison, je me dirigeai vers la cuisine pour manger un morceau et allai ensuite dans ma chambre pour enfiler mon maillot de bain avant de redescendre. 

Une fois dans le jardin, je me laissai aller dans l'eau. L'eau se referma au dessus de moi tandis que je fermai les yeux. 

Enfin seule. Plus de gens, plus rien autour de moi et surtout, plus aucun bruit. Je me laissai tomber au fond de l'eau grâce au poids de mes jambes inertes. 

Une fois que je sentis l'air me manquer, je fis la bonne petite fille sage et remontai à la surface.

-J'ai bien cru que tu ne remonterai pas, fit une voix dans mon dos. 

J'aurai pu la reconnaître entre mille. Je n'eus donc pas le besoin de me tourner vers lui. Je m'appuyai au rebord d'en face. 

-Qu'est ce que ça aurait bien pu te faire, Victor? Demandai-je d'une voix froide. 

Il ne répondit pas. Je l'entendis simplement faire un pas vers moi. 

-Qu'est ce que tu fais dans mon jardin? Lui dis-je sèchement. 

-Je t'ai vu plonger dans l'eau et je voulais m'assurer que tu remonterai, m'expliqua-t-il. 

Je ricanai avant de me tourner vers lui.

- Tu aurai pu vérifier depuis ton balcon, lui dis-je. 

Il était toujours aussi beau. On changeait rarement physiquement en moins d'une semaine mais il avait coupé ses cheveux encore plus court qu'avant, ce qui modifiait quelque peu la forme de sa tête.

-Je repose ma question: qu'est ce que tu fais dans mon jardin? Si c'est encore pour m'humilier, fais ce que tu as à faire et casse toi. 

Il ne broncha pas face à ma remarque. 

-Je suppose que discuter n'est pas une raison valable? Demanda-t-il.

Je sortis de l'eau en poussant sur mes bras et m'assis sur le bord de la piscine, laissant mes jambes patauger. 

 -Tu as tout à fait raison, lui dis-je en passant une main dans mes cheveux. Casse-toi Victor. Je crois que tu n'es pas le bien venu dans cette maison. 

-S'il te plaît Charlie, laisse-moi t'expliquer. 

-Pour que tu me mentes encore?! M'exclamai-je, le faisant sursauter. Pour que tu te moques encore de moi? Pour que tu te serves moi pour m'humilier encore? Pour que tu me fasses croire en quelque chose d'impossible?!

-Charlie, je... 

-Est ce qu'au moins ce que tu m'as raconté sur ta mère est vrai? Demandai-je en sentant les larmes me monter aux yeux. 

Can you love me?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant