Espoirs et désespoirs (1/2)

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Los Angeles, le 11 avril 1917


Ce matin-là, quand le facteur apporta le courrier, Albert eut la surprise de trouver une lettre de Terry, adressée à Candy. Il la renvoya aussitôt à Chicago, espérant que Candy la reçoive au plus vite. Il envoya également un télégramme à New-York pour prévenir Éléonore que Candy n'était plus à Los Angeles mais à Chicago et que lui-même avait prévu d'y rentrer cette semaine.

Une bouffée d'allégresse l'envahit en pensant que les problèmes de Terry et Candy seraient sûrement bientôt résolus et que le jeune couple finirait pas se retrouver.

*****

Chicago, le mardi 17 avril 1917


Quand Albert arriva à Chicago, il se rendit aussitôt au siège du consortium André pour y retrouver Georges et Archie. Archie était en rendez-vous à l'extérieur et il ne trouva que Georges, très affairé.

- Avez-vous des nouvelles de Candy, demanda Albert, après qu'ils aient longuement discuté de travail.

- Non, répondit Georges, elle devait reprendre son travail à Sainte Joanna mais je ne l'ai pas vue depuis quinze jours maintenant. Je ne crois pas non plus qu'Archie ou Annie l'aient beaucoup vue car elle voulait enchaîner les gardes pour pouvoir prendre des congés rapidement.

- Bon... je vais essayer d'aller voir chez elle, dit Albert pensivement. Elle a du recevoir une lettre de Terry et j'aimerais savoir ce qu'il se passe de son côté.

- Je vais vous accompagner, répondit Georges, je connais son adresse et puis, cela me fera une pause si ça ne vous ennuie pas.

- Non, non, bien au contraire. Allons-y, Georges.

Quand ils entrèrent dans l'immeuble où résidait Candy, ils furent automatiquement hélés par le concierge.

- Excusez-moi, dit celui-ci essoufflé, il fallait que je vous voie parce que la jeune dame ne m'a pas dit où je devais transférer son courrier.

- Comment cela transférer son courrier ? demanda Albert avec un froncement de sourcil inquiet.

- Et bien oui, dit celui-ci... elle est partie il y a un peu plus de dix jours. D'ailleurs, je pensais vous voir avant, elle m'a dit qu'elle vous avait laissé des instructions, dit le concierge en se tournant vers Georges. Vous ne saviez pas ?

Albert s'élança en courant vers la cage d'escaliers sans attendre l'ascenseur.

- Albert, attendez-moi, cria Georges en se précipitant à sa suite dans les escaliers. J'ai les clés.

Quand ils entrèrent dans l'appartement, Albert trouva immédiatement la lettre, posée sur la table, qui lui était personnellement adressée.

"Chicago, le 8 avril 1917,

Mon cher Albert adoré,

Tu vas beaucoup m'en vouloir, je le sais mais je ne pouvais pas faire autrement. Si je t'avais parlé de mes projets, tu m'aurais empêchée de partir, je te connais bien maintenant.

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