jour 51 : good morning

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La lumière du jour est bien trop forte pour mes yeux, elle me réveille avec force, comme une maman qui dit "allez debout, on va être en retard".

Je m'étire nonchalamment avant de rabattre la couverture sur moi et je laisse mon esprit repenser à cette nuit magique.
Je souris en nous revoyant, comme deux enfants, traverser l'étage de ma maison en silence pour rejoindre la chambre de Cash.
Avoir Hayden à côté de nous nous posait un léger problème de conscience. Je n'aurais pas voulu qu'il se réveille au mauvais moment et le désir qui nous consummait était bien trop puissant pour être mis en attente.

Nous avions envie l'un de l'autre à un point difficile à décrire. Le sexe est devenu une véritable drogue addictive chez moi.
Quand j'y repense, mon corps tout entier se réveille et je me demande où est Cash.
Je suis dans son lit, son odeur partout autour de moi.
Je culpabilise un peu de laisser mon meilleur ami dans le coma seul, mais tant pis. J'irai le rejoindre d'ici quelques minutes, quand l'euphorie du réveil sera passé.
Je sens qu'Hayden n'est pas très loin, pas vraiment perdu dans les méandres du repos. Il est là, à quelques mètres de nous, juste derrière la porte qui le ramènera chez lui, attendant de trouver la force pour l'ouvrir.
Il le fera.
J'en suis sûre.
Je le sais.

J'observe la chambre d'amis que Cash a investie. Elle est sobre, blanche, immaculée. Il ne traîne que quelques vêtements par ci par là et quelques objets personnels qui lui appartiennent. Une paire de lunette, une casquette, des clés de voiture, un paquet de chewing gum à la menthe...toutes ces choses de la vie, toutes ces choses qu'il a ramené avec lui.
Je l'aime.
Je lui en veux encore un peu, mais c'est plus ma fierté bafouée que ma conscience et je n'ai absolument pas envie de gâcher nos retrouvailles.
Et je me félicite de n'avoir pas franchi le cap avec Ramon car je ne suis pas certaine que ça aurait été rattrapable. Cash n'aurait pas supporté.
Je ferme les yeux et me laisse emporter par mon souvenir de cette nuit encore marquée sur ma peau.

- tu es à moi, Amour!
- oui
- toute entière.
- oui
- viens là.

Il m'a posé sur lui, pour que je m'empalle le plus loin possible. Ses yeux étaient embués, des éclairs semblaient vouloir me foudroyer.
J'avais du mal à respirer tant la sensation de son corps subissant mon assaut était violente.

- Je t'aime, ai-je dis en rejetant la tête en arrière
- bordel ! Je t'aime aussi, Amour.

Il a posé la main droite sur mon ventre, juste au dessus de mon pubis en ralentissant ses mouvements du bassin.

- ferme les yeux, m'a t-il dit en attrapant ma hanche avec son autre main.
- pourquoi? Je préfère te regarder.
- parce que je veux que tu ressentes ça à fond.
- quoi?
- ferme les.

J'ai fermé les yeux.
Sa main sur moi, chaude et ferme.
Son bassin ondulant contre le mien.
J'étais déjà très haut.
Il a descendu sa main très lentement et j'ai ressenti une sorte de chaleur à l'intérieur, comme une énergie très forte qui faisait trembler mes organes. Je vibrais, littéralement, sous sa main.
Soudain, la sensation est devenue plus forte, ses yeux se sont révulsés, je n'avais pas besoin d'ouvrir les miens pour le savoir parce que notre connection était totale et notre osmose parfaite. Ma peau brûlante sous sa main. Une vague terrassante de plaisir localisée là, juste au dessus de mon cliroris.
Un cri retenu dans la nuit.
Soudain plus de bruit, plus de lumière.
Le black out complet, je suis tombée à la renverse sur le lit, sous le choc de l'orgasme ultrasonique qu'il a provoqué en jouant avec moi.
Son membre en moi.
Sa main dans mon corps.
Atomisée.
Je pense que pendant quelques secondes qui m'ont parues interminables, je suis morte de plaisir. Je ne pensais pas que c'était possible.
Un larsen dans les oreilles et une apnée de plusieurs minutes. Mon coeur en état de choc.

La panthère perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant