91. On est pas sérieux quand on a 17 ans, pt3 (Enfin seuls)

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Samedi 25 juin 2011 – Jimin

- Tu vas me manquer, me chuchota Jiwoo à l'oreille dans notre langue natale.

- Toi aussi, je soupirai.

C'était passé si vite, je n'étais pas prêt à la laisser s'en aller pendant si longtemps loin de moi. Elle se redressa pour attraper l'un des paquets de chips que nous avions subtilisé sans que les autres ne s'en aperçoivent, avant d'aller nous enfermer dans notre tente qui n'était même pas assez grande pour nous contenir tous les deux.

De toute façon, on s'en foutait bien. Je voulais profiter de cette avant-dernière journée avec elle, sachant qu'elle rentrait chez elle préparer ses valises lundi matin et retournait en Corée le soir même. Et ce quitte à nous éloigner des autres. C'était un peu égoïste, mais ils avaient l'air de bien s'amuser tous ensemble, de toute façon.

- Tu viendras me voir ? elle demanda en me tendant le paquet à demi-vide qu'elle tenait entre les mains.

- Bien sûr. On viendra tous te voir dès qu'on le pourra.

- Promis ? elle demanda en me tendant son petit doigt.

- Oui, promis, murmurai-je en nouant le mien au sien.

Elle s'approcha de mes lèvres pour m'embrasser et je me laissai faire avec plaisir, m'attachant à chaque contact que nous avions avant son départ pour ne jamais rien oublier d'elle.

Samedi 25 juin 2011 – Taehyung

Dès que les cadeaux eurent été ouverts, Amélie et moi filâmes en direction de notre tente, un peu à l'écart des autres pour être tranquilles. Nous nous jetâmes plus que nous entrâmes à l'intérieur en riant comme des débiles, incapables de s'arrêter. Amélie, presque plus bourrée que moi, s'emmêla dans les sac de couchages et s'aplatit sur le sol sans parvenir à s'extirper, morte de rire. On avait peut être un peu trop bu, pensai-je, mais au moins nous étions dans le même état.

J'entendais les autres rire à gorge déployée à l'extérieur, mais ils n'étaient plus qu'un bruit de fond à mes yeux. Je regardai la petit chenille processionnaire qui me tenait de copine se tortiller allégrement, roulant partout dans la tente pour se défaire des sacs de couchages et écrasant mes affaires par la même occasion. Je lui sautai dessus en rugissant comme un animal, la faisant crier de surprise.

- On dira un gros chat malade, elle pouffa en dessous de moi.

- Hé ! protestai-je, mi-amusé mi-contrarié.

Pris d'une soudaine envie de l'embrasser, j'approchai mon visage du sien. Elle n'avait pas dû comprendre ce que je voulais faire car elle tenta de se redresser à la dernière seconde, faisant se percuter violemment nos deux fronts.

- Aie ! Je sais que je te fais de l'effet mais pas besoin de me frapper avec ta tête pour autant ! elle s'écria en massant son front endolori.

- C'est toi qui m'a frappé !

C'était vrai, elle me faisait de l'effet. Un peu trop même. L'alcool me fit exploser de rire et elle se mit à faire de même parce qu'elle ne comprenait pas pourquoi je riais. J'étais un peu stressé, je sentais l'ambiance se réchauffer et je pouvais déjà prédire ce qui allait se passer entre nous dans cette tente.

Sentiment d'autant plus confirmé lorsqu'elle me murmura à l'oreille qu'elle était prête en me caressant les cheveux. Un frisson parcourut tout mon corps, et je ne pu m'empêcher de demander d'une voix un peu tremblante, comme une formalité :

- T'es sûre ?

Elle commença à déboutonner ma chemise en guise de réponse, et j'éclatai de rire comme un idiot parce qu'elle me chatouillait.

Les gens comme nous [Tome I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant