Chapitre 19

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« Les ténèbres dévoreront les dernières lueurs d'espoirs

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« Les ténèbres dévoreront les dernières lueurs d'espoirs... »

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Le sentiment de malaise qui me troublait me prouvait que quelque chose n'allait pas.

Cette lourdeur. La douleur au niveau de mes tempes. Les pulsations endoloris de mon cœur.

Quelque chose ne va pas...

D'immenses plateformes de terres flottaient au-dessus de moi quand de nombreux arbres, dont les feuilles virevoltaient sous la brise du vent, m'entouraient en dégageant un effluve sucré. Ces fleurs aux couleurs diverses. Cette mélodie émanant des forêts lointaines.

J'étais chez moi. Dans mon monde.

D'un pas maladroit, je m'avançai avant de me figer quand je manquai de trébucher dans le vide. Je me tenais moi-même sur l'une de ces plateformes volantes. En silence, je contemplai ce qui se trouvait en contre-bas avant de m'imprégner de cette vision enchanteresse. Un cours d'eau voyait diverses cascades s'y joindre, s'écoulant de parois rocailleuses. Des pétales de roses retombaient avec lenteur sur le sol verdoyant, là où des petites lumières virevoltaient pour rejoindre la surface du lac. L'odeur de la nature régnait, charriait mes narines, alors que la tonalité provoquée par les chutes aquatiques résonnait à mes oreilles.

Je ressentis une impression de légèreté en admirant ce paysage, quand l'évidence me frappait, encore et encore.

J'étais de retour chez moi après tout ce temps...

Comme par mécanisme, j'empruntai un chemin familier, cerclé des plantes variées aux couleurs flamboyantes, pressée de rejoindre mon village.

Pourtant, au fond de moi, quelque chose me murmurait de faire attention, semblable à une intuition me priant de me reprendre.

Sourde à mes sens, je traversai un sentier fleuri surplombé par d'immenses arbres qui voyaient leurs feuillages filtraient la lumière sur des tons orangés, tout en écoutant les créatures du Fœrî chantaient, gazouillaient. Le son de l'eau provoqué par la rivière qui serpentait près de moi accompagnait les battements de mon cœur alors que le soleil caressait ma peau.

Et, bientôt, j'atterris dans mon village.

De nombreuses maisons, creusées dans des arbres, m'encerclaient. Le soleil brillait de mille feux et donnait un air bienveillant à ce lieu si familier. Au centre se tenait un chêne dont les troncs formaient un arc et, plus loin, se dressait une montagne imposante qui surplombait mon monde, quitte à lui faire de l'ombre.

L'Aôtu.

La montagne qui reliait le Fœrî au monde des Humains.

Je m'avançai encore avant que mon sang ne se glace.

Comment n'avais-je pas pu le remarquer avant ?

Où étaient les habitants ?

Enfin, tu comprends...

La promesse de l'ombre I - [Histoire terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant