La promesse de l'ombre I - [Histoire terminée]

Chapitre 13

« Au final, au cœur de la nuit, tout le monde se ressemblait, tous devenaient cette petite lumière vacillante au sein des ténèbres en attendant la chaleur de la journée. »

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Après avoir aidé Maëlle, Eden et Âlma s'étaient portés volontaire pour la raccompagner en ville en veillant à ce qu'elle ait bien oublié ces dernières heures. Tyler conduisait sa voiture depuis un moment maintenant, l'air concentré, tout en me lançant parfois des coups d'œil pour vérifier que je me porte bien.

Nos deux autres amis nous rejoindraient chez Tyler une fois leur mission finie pour que l'on puisse discuter de ce qu'il se passait dans le Fœrî, étant donné qu'Eden en venait, il était donc le plus apte à nous apporter des réponses.

— Tu sais que tu m'as fait peur ? m'interrogea Tyler pour rompre ce silence de plomb. Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu avais été attaquée par un Ovirse ?

— Je ne connaissais pas ces bêtes avant d'en rencontrer un, je ne savais même pas que j'étais empoisonnée avant qu'Aela ne me le dise, avouai-je piteusement. J'étais persuadée que ce n'était qu'une illusion !

— Et alors ? Elora, à partir du moment où tu gardes une blessure infligée en rêve, c'est que c'n'est pas une simple illusion. Tu aurais dû nous raconter ce qu'il t'est arrivé !

Honteuse, je reportai mon regard sur la fenêtre pour contempler la route qui défilait. Les quelques lampadaires présents illuminaient le chemin faiblement.

Après l'attaque de l'Ovirse, je m'étais sentie si mal de voir que ma peau avait été mutilée, et pas seulement en rêve, que je m'étais isolée. Je m'étais ensuite rassurée en me disant que mes ailes n'avaient pas été brûlées. Cette pensée m'avait permis de mieux accepter mes cicatrices, sans pourtant que ça ne m'aide à en parler à qui que ce soit, de peur de me faire passer pour une dingue.

— Pardon, finis-je par m'excuser dans un murmure.

Tyler ne répondit pas de suite. Je me perdis à nouveau dans la contemplation du paysage enténébré, là où la lune souriait, avant qu'un soupir ne résonne dans l'habitacle.