Chapitre 7 : Application

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L'alarme de mon téléphone me sort de mon sommeil. J'ai oublié de l'éteindre hier soir et à présent, j'appuie dessus violemment pour le faire taire. Des flashs de la nuit dernière me reviennent en mémoire, et je rougis en repensant à comment j'ai atterrit sous les draps. Je suis encore nue et mon corps est un peu endolorit d'avoir été si sollicité. Alors que je me retourne pour admirer l'homme qui m'a soumis ce traitement, je suis surprise de constater qu'il n'y a personne. Je regarde à terre, et je ne vois plus ses vêtements. Ce n'est pas possible, il ne serait pas partit comme ça? Je regarde sur ma table de chevet afin d'y voir un mot ou quelque chose qui expliquerait cette absence, mais rien! Nada! Je saute du lit et enfile une robe de chambre rapidement puis me précipiter dans le salon.

Tout est silencieux, je suis seule dans mon appartement. Il n'y a que l'aiguille du tourne disque jouant dans le vide, qui peut témoigner qu'il était là, il y a encore quelques heures... Une irrépressible honte m'envahie. Je viens de coucher avec un homme que je connais à peine et qui n'a pas hésité à me laisser toute seule au petit matin... je m'en veux tellement! Ma déception est telle, que je n'imaginais pas que cela me blesse autant. Je pensais avoir partagée quelque chose de singulier avec Adrian, nous avions discutés de tout et de rien... je me sentais en confiance... peut-être, ai-je imaginé tout cela?

Je m'assieds un instant dans le canapé pour digérer la situation. Alors que des larmes cognent fortement au coin de mes yeux, j'entends le cliquetis des clés contre la porte. Je me lève brusquement, et voit Adrian apparaitre, les mains chargé de deux sachets.

— Tu es déjà debout ? Moi qui pensais t'amener le petit-déjeuner au lit... tant pis. Dit-il, jovial. 

Il pose les paquets sur la table basse et me prend par la taille pour me donner un baiser ardent. 

 — Tu dormais si bien... je n'ai pas osé te réveiller... j'ai pris les clefs qui étaient sur la poignée... Dit-il contre mes lèvres.

Je lâche un soupir de soulagement et réponds à son baiser avec enthousiasme.

— Où étais-tu ? Demandais-je, troublée.

— Comme j'habite pas loin, je suis partis me changer et en passant je nous ai pris des roulés à la cannelle. Comme je ne savais pas ce que tu buvais le matin, j'ai pris un thé, un café et un chocolat chaud. Tu choisiras ce que tu veux. 

— J'aime bien le thé... 

Adrian : " Bien. Un thé, alors. " dit-il, en s'asseyant sur le canapé et commençant déballer ce que contient le sac.

— Je suis peut-être stupide... mais, un instant, j'ai pensée que tu étais partit car tu... tu sais... 

Je m'interromps, honteuse d'avoir pensé cela de lui.

— Oh ! Dit-il surpris. Si tu ne me plaisais pas Ella... je ne serais pas venu dîner en ta compagnie, ni offert de te livrer à ton travail... Je ne sais pas trop comment m'y prendre avec toi. Tu es si... pure. Dit-il, surpris lui-même.

— Pure ? C'est quelque chose qu'on ne m'avait jamais dit. Je ne sais pas d'ailleurs si c'est un compliment ou un reproche. 

— C'est un compliment! Tu es très différente des personnes que j'ai pu croiser dans ma vie. Tu n'as pas l'air de te soucier de ce qu'on peut penser de toi, et c'est très appréciable. Tu es apaisante... Dit-il passant un doigt le long de ma joue. 

Je baisse les yeux devant son aveux. 

— Tu vois... tu n'arrives même pas à accepter un compliment sans rougir... 

...

Après notre petit-déjeuner, je me suis décidée à prendre ma douche et alors qu'Adrian en avait déjà pris une, il n'a pas résisté à l'envie de m'y rejoindre. Nous sommes restés une bonne vingtaine de minutes sous les jets d'eaux chaudes, à nous prélasser et à nous embrasser.

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