Chapitre 10 : Attraction puissante

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Adrian

Je tape sur l'écran de la caisse, recomptant la recette de ce midi. Il est à peu près 15h mais j'ai l'impression d'être comme un robot. Je n'ai pas le coeur à travailler aujourd'hui. Je serai bien resté chez Ella mais elle, comme moi, devions vaquer à nos occupations. Je suis malgré tout heureux d'avoir pu crever l'abcès avec elle. Je ne sais ce qui m'a le plus troublé, le fait qu'elle m'ai ignorée toute la soirée ou qu'elle ai pu penser que je couchais avec d'autres filles? Ça ne devait pas se passer comme ça... j'ai été tout aussi surpris de faire sa rencontre, qu'elle. Je me suis habitué à n'avoir personne... du moins personne de permanent dans ma vie. Mais quand je l'ai vu, je n'ai pas pu me réfréner. Quand je l'entends me dire que je l'intimide et qu'elle est éblouie par ma personne, je ne peux pas y croire... car c'est exactement ce que je ressens envers elle. Sa beauté m'a renversée à la minute où j'ai posé les yeux sur elle. De ses iris bleus à sa bouche charnue... et après l'avoir vue nue à plusieurs reprises, je peux témoigner que tout en elle n'est que perfection.

Ma réflexion s'interrompt quand j'aperçois Jayne pousser la porte de l'établissement, une colère s'empare instantanément de moi à sa vue. Je l'ai fait venir pour mettre les choses au clair et lui faire comprendre que son petit jeu ne m'amuse plus. Je n'ai pas voulu être méchant, et j'ai toléré sa façon d'être toutes ces années, mais à présent ce n'est plus possible, surtout si ça met en péril une possible relation avec Ella.

Quand elle me voit, elle s'avance dans ma direction avec un grand sourire.

— Tu es là beau brun... J'ai été surprise que tu m'appelles, tu le fait si rarement, surtout après ce que tu m'as... 

— Pas ici. La coupais-je. Viens, on va s'asseoir au fond. Dis-je, en lui désignant une petite table à l'abris des regards.

Elle se tût immédiatement, surprise par mon ton direct, mais obtempère malgré tout. Quand nous sommes enfin assis, je prends une profonde respiration et décide de ne pas aller par quatre chemins. J'ai essayé de ménager ses sentiments depuis trop longtemps et cela n'a donné aucun résultat.

— Il faut que ça cesse Jayne. Tu ne peux pas continuer à débarquer dans ma vie, et prétendre qu'il se passe quelque chose entre nous, car il ne se passe rien et il ne s'est jamais rien passé. 

Elle fronce des sourcils, son visage est à présent fermé, on est bien loin de sa jovialité du début.

— Comment peux-tu me dire des choses pareil... nous sommes amis... et à un moment nous avons été plus que ça... 

— Il faut que tu tournes la page de ça aussi! C'était il y a deux ans ! Et ça n'est arrivé qu'une fois. Je ne te comprends pas, tu n'avais pas l'air de t'intéresser à moi à ce moment là et maintenant, tu fais comme-ci nous avions vécu une relation passionnelle ! 

— J'ai compris trop tard que tu étais l'homme qu'il me fallait. Dit-elle avec amertume.

— Qu'est-ce-qui te fait penser ça ?! On ne connaît rien l'un de l'autre! On a juste quelques amis en communs... ça ne fait pas de nous des âmes soeurs. 

— C'est à cause de la fille que tu vois, que tu me balances tout ça ?! Ça ne t'a jamais dérangé avant... 

— Si, cela me dérangeai, mais je ne voulais pas te vexer. À présent, je ne veux plus prendre de gants car je me rends compte que ce n'est pas juste pour moi... et encore moins pour toi. 

— On peut au moins rester amis ? Dit-elle, suppliante.

— J'ai bien peur que ce soit impossible... et je n'en ai pas envie. 

Elle me lance un regard noir en entendant mes paroles. Je comprends que j'ai fini de la mettre en colère, mais la sincérité est ma meilleure arme.

— D'accord ! Dit-elle, en est levant brusquement de son siège. Pour qui tu te prends Adrian Blake ?! Tu n'es rien ! Je vaux mieux que toi ! Continu de fréquenter des idiotes, c'est ce qui te ressemble ! Va te faire foutre ! Dit-elle, avant de partir en furie.

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