Chapitre 33 : Échanger les rôles

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La soirée d'hier à été de loin l'une des plus agréable que j'ai passée depuis longtemps! Après le défilé, nous nous sommes précipités au restaurant. Les derniers clients étaient en train de partir et Adrian nous a préparé des plats qui n'étaient pas à la carte, ravi de faire partager sa cuisine, comme à son habitude. Carrie a presque eu un orgasme devant son assiette et Harry fut si emballé par ce qu'il a mangé, qu'il a déjà réservé une table à vie pour le nouvel établissement qui va ouvrir à Notting Hill, car c'est là qu'il réside.

Aujourd'hui, nous sommes samedi, et j'ai envie de profiter de ma journée, de ne rien faire. Juste rester ici, à la maison, avec Adrian. Cela fait une vingtaine de minutes que je suis réveillée, mais je reste dans le lit pour profiter de la chaleur des draps. Je sens Adrian s'étirer et bailler longuement. Il a un service à 11h, il ne pourra donc pas rester à procrastiner en ma compagnie, je me tourne vers lui, pour le regarder émerger de sa nuit.

— Bonjour. Dis-je, en m'approchant de lui, pour couvrir son visage de petits bisous afin l'éveiller doucement.

— Humm... c'est bon. Je veux être réveiller comme ça tout les matins. Dit-il, d'une voix enrayée.

— C'est pour te donner du courage, car tu ne vas pas tarder à quitter ce lit confortable et chaud...

— Pfff... je sais que le restaurant n'est qu'en bas, mais je préférerai rester avec ici malgré tout... 

— Je sais... mais tu dois prétendre gagner ta vie avec la trattoria pour brouiller les pistes. Dis-je avec ironie.

— Avoir une double identité, ce n'est pas si facile, en fin de compte.

— Tu le reconnais enfin ? Qui sait... peut-être qu'après le service de midi, je descendrai te regarder. C'est l'une des choses que je préfère faire au monde. 

Il s'avance sur moi pour me faire basculer sur le dos, s'allongeant sur moi.

— Je pourrais te faire l'amour ? Avant d'entamer une longue et éreintante journée de travail.

— Tu pourrais en effet... Dis-je, contre ses lèvres.

Il y passe sa langue délicatement, avant de relever ma nuisette, pour passer sa main sur le tissu de ma culotte.

— Tu es tellement joli le matin... j'ai l'impression de ne pas avoir quitter le monde des rêves quand je m'éveille à tes côtés. Dit-il, entre deux baisers.

Il tire sur mon sous-vêtement pour enfoncer un doigt en moi, et j'halète immédiatement sous ses gestes voluptueux.

— Mon Dieu, c'est trop bon... Chuchotais-je.

— Vraiment. Tu veux que je continue ? Dit-il, sans cesser de m'observer.

— N'arrête jamais... Dis-je, essayant ne pas monter trop vite vers les cimes du plaisir.

— Épouse-moi. Dit-il, d'une rauque.

Je manque une respiration.

— Quoi ? Dis-je avec surprise.

Ses doigts sont toujours en moi, et je me raidit pensant avoir imaginer ce que je viens d'entendre. Il accélère ses vas et viens, et je ne peux maitriser l'orgasme qui déferle en moi, serrant entre mes cuisses sa main qui m'inflige un tel traitement. Il a les yeux rivés sur moi, observant chacune de mes réactions. J'attrape son visage pour l'embrasser passionnément, tremblante de plaisir.

— J'étais sérieux... je veux t'épouser Ella. Dit-il, laissant ses doigts de mon intimité.

Je suis sonnée, à la fois par ce que je viens de vivre et par sa demande. Une boule d'amour s'est formée dans ma poitrine et je ne sais pas si elle provient de mon orgasme ou de ce qu'il vient de me proposer.

— C'est à moi de te le demander. Adrian Blake... Skanska... tu es un être si merveilleux, que quelque fois je me demande si tu es bien réel. Voudrais-tu être mon mari ? Dis-je les yeux brillants.

Il me sourit et hoche la tête doucement.

— Je le veux depuis que je t'ai vu! Je veux être ton mari... et toi ? C'est moi qui est demandé en premier. J'attends toujours une réponse. 

— Oui. Mille fois, oui. Dis-je, ne contrôlant plus mon émotion.

Il retire son caleçon et en un mouvement, me pénètre lentement. Je passe mes mains sur sa taille et m'accroche à lui fermement. Il s'enfonce entre mon sexe, ondulant des hanches pour me remplir pleinement. Il colle son front au mien, m'offrant un accès à sa bouche. J'anticipe chacun de ses coups de reins avec impatience, levant mes hanches à sa hauteur. Il va de plus en plus vite, attrapant mes seins dans un geste possessif et les malaxant avec délectation. Je me retiens de crier mon plaisir car je veux jouir avec lui. Je le sens se durcir et haleter fébrilement à l'approche de la délivrance, continuant de me gratifier de furieux coups de reins. Je me cambre quand je le vois, traversée par une longue onde de chaleur dans ma colonne vertébral, m'agrippant à ses fesses, il se répand en moi au même moment. Mes cuisses tremblent, signe de la puissance de mon plaisir. Soufflé par son orgasme, Adrian s'écroule sur moi, le corps traversé par de longs spasmes. Passant mes bras autour de ses épaules, j'essaye de retrouver le rythme de ma respiration, bouleverser par son contact.

L'homme que j'aime, vient de ma demander de l'épouser et il vient de me faire l'amour pour me montrer son attachement ainsi que sa dévotion. Une larme coule au coin de mon oeil, montrant à quel point je suis ébranlée de l'intérieur. Redevenant lui même, il lève la tête vers moi et passe sa main dans mes cheveux en bataille.

— Je t'aime, et ça fait du bien. Dit-il, presque surpris par sa constatation.

— Depuis que je te connais, il n'y a pas un jour où je ne suis pas reconnaissante. Quel honneur, d'être en ta compagnie.

Il m'embrasse le front, avant de retrouver sa place au creux de mon cou. Nous restons ainsi, aussi longtemps que nous le pouvons. Jusqu'à ce qu'il se décide à se préparer pour descendre travailler. Finalement, je ne reste pas à l'appartement, je pars avec lui et lui donne un coup de main à la trattoria. Voulant juste rester à ses côtés, pour nous permettre de finalement passer la journée ensemble.

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